La traversée
Les Ulis
La ville des Ulis est créée en 1977. Les deux architectes du projet, Robert Camelot et François Prieur, ont alors conscience des aspects critiques des grands ensembles et les intègrent à leur projet. S’ils décident de séparer les flux, à l’image de l’architecture moderne, ils dessinent une ville où les fonctions se mêlent : commerces, logements et loisirs. La place, le parc, les pieds d’immeubles, sont publics aux Ulis et les clôtures sont inexistantes. C’est donc une ville qui se laisse traverser à toute heure, où l’espace public semble rimer avec continuité, accessibilité et ouverture. Nous vous proposons donc de parcourir cette ville pour en découvrir la singularité.
Photographies originales, Martin Argyroglo Conception sonore, Fanny Rahmouni et Noémi Quesnay
Aperçu du parcours
De la dalle à la rue, le centre-ville des Ulis Place du marché
La place du marché (c) Martin Argyroglo
La place du marché est le centre-ville des Ulis. Bordée de commerces, d’équipements culturels et administratifs, elle est un lieu de rencontres et de passages. Cette place est révélatrice des différentes époques architecturales de la ville.
Le centre-ville en chantier (c) Archives de la ville des Ulis D’abord, elle marque en 1978 la fin de la construction des Ulis. La ville se développe de la périphérie vers le centre, le chantier débute par les résidences limitrophes aux frontières des communes voisines (Bures-sur-Yvette et Orsay), l’équipement du centre-ville se fait attendre jusqu’à la création de la ville en 1977.
Le centre-ville avant l'ANRU (c) Archives de la ville des Ulis A partir de 2005, la place est l’objet de la première étape des opérations de renouvellement urbain qui visent à renforcer les liens entre les différents quartiers. Sa nouvelle configuration fait dialoguer deux niveaux : une dalle qui conserve la séparation des flux et la rue avec laquelle le nouvel aménagement renoue.
De la dalle à la rue, le centre-ville des Ulis Place du marché
La place du marché (c) Martin Argyroglo
La place du marché est le centre-ville des Ulis. Bordée de commerces, d’équipements culturels et administratifs, elle est un lieu de rencontres et de passages. Cette place est révélatrice des différentes époques architecturales de la ville.
Le centre-ville en chantier (c) Archives de la ville des Ulis D’abord, elle marque en 1978 la fin de la construction des Ulis. La ville se développe de la périphérie vers le centre, le chantier débute par les résidences limitrophes aux frontières des communes voisines (Bures-sur-Yvette et Orsay), l’équipement du centre-ville se fait attendre jusqu’à la création de la ville en 1977.
Le centre-ville avant l'ANRU (c) Archives de la ville des Ulis A partir de 2005, la place est l’objet de la première étape des opérations de renouvellement urbain qui visent à renforcer les liens entre les différents quartiers. Sa nouvelle configuration fait dialoguer deux niveaux : une dalle qui conserve la séparation des flux et la rue avec laquelle le nouvel aménagement renoue.
Le parc ouvert. Parc Urbain
Le parc Urbain à sa livraison (c) Archives de la ville des Ulis Comme l’ensemble des projets du centre-ville, l’aménagement du parc urbain est réalisé en 1978 à la fin de la construction de la ville.
La densité urbaine semble loin au coeur du parc Urbain (c) Martin Argyroglo Ses concepteurs, les architectes et urbanistes Robert Camelot et Jean-Claude Finelli l’envisagent comme un espace de respiration devant offrir aux habitants fraîcheur, détente et jeux. Le dessin du parc facilite la liaison entre le centre-ville et le sud, notamment le centre commercial les Ulis 2.
L'amphithéâtre du parc à sa livraison (c) Archives de la ville des Ulis Le projet du parc favorise une grande diversité d’usages. Il se compose de plantations variées, d’un théâtre de verdure, de jardins familiaux et de serres pédagogiques. Plus récemment un skatepark et une grande aire de jeux ont été ajoutés. L’absence de clôtures inscrit le parc dans la continuité des autres espaces publics de la ville, et en fait un lieu de vie très fréquenté.
L’architecture au service de la pédagogie. Groupe Scolaire des Avelines
L'école des Avelines en 1995. (c) Archives de la ville des Ulis Les écoles aux Ulis sont construites selon 2 modèles architecturaux. Le premier modèle, dont le groupe scolaire des Avelines est le représentant le plus caractéristique, est dit “école en croissant” ou encore “école en arc de cercle”. Ce modèle se compose de cours en amphithéâtres entourées de bâtiments arrondis.
L'école des Avelines (à gauche) dans le parc Urbain. (c) Archives de la ville des Ulis Le groupe scolaire des Avelines, construit en 1977 par Robert Camelot, est constitué d’une école élémentaire centrale et de sa cour, et de 3 écoles maternelles gravitant autour. L’architecture est ici au service de la pédagogie pour faciliter les activités. Les pièces sont délimitées par des cloisons amovibles et s’ouvrent largement au rdc sur une grande cour très végétalisée et au 1er étage sur des terrasses.
Circuler au coeur de l’îlot. Résidence des Amonts
Circulation au cœur de l’îlot des Amonts. (c) Martin Argyroglo Cette résidence de 590 logements se compose d’une trentaine de blocs homogènes de faible hauteur. Conçu dans les années 1960 par Daniel Michelin, un proche de Jean Prouvé, cet ensemble met en application le principe de séparation des flux et de continuité de la circulation piétonne.
Le centre commercial des Amonts avant l'ANRU. (c) Thierry Perrot Une dalle en cœur d’îlot permet de circuler, de jouer, de s’arrêter. Ponctuée de placettes, résultant du choix d’implantation des bâtiments, elle permet d’avoir des espaces ouverts ou plus intimes. Village dans la ville, les Amonts disposaient d'un petit centre commercial de proximité sur dalle jusqu’aux travaux de l'ANRU.
Vue des Amonts avant les travaux de l'ANRU. (c) Thierry Perrot Jusqu’aux années 2010, la résidence était reliée à ses voisines par trois passerelles. Depuis 2014, une opération de renouvellement urbain vise à valoriser et désenclaver le cœur d’îlot. La dalle s’achève désormais par des pentes douces jusqu’à la rue. Elle conserve l’ouverture et la continuité de l’espace public du projet initial.
Une topographie artificielle. Résidence Tournemire
Les buttes au cœur de la résidence. (c) Martin Argyroglo En 1977, l’agence Andrault & Parat livre cette résidence de 399 logements composée de deux typologies de bâtiments. La première en “gradins” permet aux logements de disposer de larges terrasses, la seconde dite “verticale” multiplie les façades et donc les orientations des logements.
La présence du végétal façonne l'identité de Tournemire. (c) Martin Argyroglo La circulation au cœur de la résidence fait l’objet d’un travail paysager particulièrement intéressant qui participe à assurer l’intimité des logements en rez-de-chaussée. En effet, les terres extraites lors de la construction sont réemployées comme remblais pour façonner des buttes plantées.
La ville est implantée sur un plateau qui crée une nouvelle topographie. (c) Thierry Perrot Les exemples de ce type sont nombreux Ulis, construite sur un plateau la ville n’a eu de cesse de créer une nouvelle topographie comme au Parc Paul Loridant. La végétation, plus dense devant les appartements les plus proches de la circulation, assure une intimité aux habitants tout en offrant une promenade agréable, calme.
La résidence et sa place. Colorado, résidence des Hautes Plaines
Les jeux de niveau au cœur de la résidence des Hautes Plaines. (c) Martin Argyroglo Construite en 1970, pendant la phase de densification de la ville, la résidence des Hautes Plaines compte 400 logements. Le projet de Charles-Henri Pingusson et François Prieur propose de grands appartements, des F5, F6 et F7 traversants qui offrent alors des innovations techniques telles que des cloisons déplaçables sur vérins. Malheureusement peu robustes, elles ont depuis été supprimées.
Une circulation très végétalisée. (c) CAUE 91 La dalle en cœur d’îlot joue un rôle central dans les déplacements, les loisirs et les rencontres. Cette circulation est scindée en deux. Depuis la passerelle de la Plaine, une séquence linéaire borde les bâtiments les plus bas de la résidence.
Le Colorado, un terrain de jeu au pied des bâtiments. (c) Martin Argyroglo A l’est, les bâtiments entourent une placette. Les jeux de niveaux et la densité des arbres traduisent la volonté de s’inscrire dans les codes de la place de village, on est ici loin de l’austère pied d’immeuble moderne.
Les Ulis, un repère depuis la vallée. Résidence des Hautes Bergères
La circulation aux Hautes Bergères. (c) Archives de la ville des Ulis Avec leurs dix à quinze étages de haut, les tours des Hautes Bergères sont le point culminant de la silhouette de la ville, visibles depuis les vallées environnantes. Conçues par François Prieur et Claude-Bernadette Allain, les 213 logements répondent à la période de densification des constructions de la ville.
La longue pergola des Bergères est un axe important de circulation et de jeu. (c) Martin Argyroglo Cet unique ensemble de grande hauteur de la commune, dont les façades en béton sont travaillées pour accentuer la verticalité, est parcouru par un axe piéton nord-sud. Relié au parc Paul Loridant par la passerelle du Nord, l’axe est ponctué de jeux de niveaux et d’ouvertures vers les résidences voisines, qui assurent une monumentalité à ce cheminement.
L'école village. Groupe Scolaire de Courdimanche
Une classe de l'école Courdimanche. (c) Archives de la ville des Ulis L’ “école village” est le deuxième modèle architectural d’écoles construit aux Ulis. Réalisée entre 1967 et 1968 par l’architecte François Prieur, le groupe scolaire Courdimanche ressemble à un village ou encore à un parc avec ses espaces vallonnés, arborés et végétalisés.
L'école de Courdimanche, un village dans le parc. (c) Martin Argyroglo De nombreux cheminements relient les écoles et les cours. L’appellation “école village” vient de la forme des bâtiments contenant les classes : de petits volumes avec une toiture à 4 pans, pouvant s’étendre dans l’espace extérieur attenant, et dont l’architecture renvoie au vocabulaire de la maison. Optimiste et utopique, le bâtiment se met ici à l’échelle des enfants.
La structure sonore des frères Baschet devant l'école. (c) Archives de la ville des Ulis En 1976, les frères Baschet, deux facteurs d’instruments de musique, installent le Signal, une structure sonore monumentale sonnant le début et la fin des cours.
Les premiers logements. Résidences des Bathes.
La jeune résidence des Bathes. (c) Archives de la ville des Ulis Les Bathes ont été la première résidence construite aux Ulis. Livrés en 1970, ces 214 logements accueillent les premiers habitants de la future nouvelle ville. En effet, les Ulis sont d'abord un district urbain, puis deviennent ville en 1977, la commune n'a donc jamais eu le statut de ville nouvelle.
Des passages sous les bâtiments permettent de traverser les tripodes des Bathes. (c) Martin Argyroglo L’architecte Pierre Molins dessine des bâtiments en forme de tripodes reliés par leur mur pignon aveugle. Cette morphologie dégage de vastes cœurs d'îlot. Ils font l’objet d’un aménagement paysager où de nombreuses buttes de remblais participent à façonner un espace ludique.
Construction de la ville. Les Bathes sont visibles à droite. (c) Thierry Perrot Fortement végétalisé, bien loin de l’homogénéité des premiers grands ensembles, les Bathes démontrent résolument la vision critique du fonctionnalisme que portent les architectes de la ville.
La cohérence d'un quartier. Maison pour Tous de Courdimanche
La Maison Pour Tous (MPT) de Courdimanche. (c) Archives de la ville des Ulis Construite quelques années après le groupe scolaire du même nom, en 1972, l’architecture de la Maison pour Tous Courdimanche présente une cohérence avec l’architecture des équipements du quartier, notamment des boutiques et l’école. Ce lieu d’activités doit être accueillant pour tous les publics, il est composé de petits volumes ayant chacun leurs toitures à 4 pans, organisés autour d’une verrière centrale. Son allure de petit village dense participe à en faire un équipement de proximité qui invite chacun à y entrer.
La MPT, un équipement qui ressemble à un village. (c) Martin Argyroglo Le plan initial des Ulis ne prévoyait pas la construction des Ulis 2, mais celle d'un centre commercial principal en centre-ville complété par des centres secondaires, tels que Courdimanche. Il n'existe pas de centre commercial en centre-ville aujourd'hui mais à Courdimanche, 16 boutiques proposent encore un service de proximité aux habitants.
Accéder au au parcours
Bus
2 | 9 | 21 | 22 | 23 | 91-08 | N122 | T | U arrêt Mairie des Ulis - Place de la Liberté
RER
B arrêt Orsay Ville