Au cœur des mutations urbaines du 18ᵉ
18ᵉ & 19ᵉ arrondissements
Depuis 2019, le nord-est du 18ᵉ arrondissement parisien connaît une requalification d’envergure. Plusieurs zones d’aménagements concertés (ZAC) transforment les anciennes friches industrielles présentes sur ce site. La ZAC Chapelle Charbon et la ZAC Gare des Mines-Fillettes, aménagées par Paris & Métropole aménagement (P&Ma), sont sur ce territoire. La première doit répondre à des enjeux d’intégration au tissu urbain d’anciens sites de logistiques ferroviaires à charbon. La seconde zone d'aménagement, qui est traversée par le boulevard périphérique et les anciennes voies de la Petite ceinture, hérite d’une superposition de limites. Le projet Gare des Mines-Fillettes a pour ambition de désenclaver et apaiser le secteur.
Cette promenade est proposée dans le cadre d’un partenariat avec Paris & Métropole aménagement, aménageur de la ZAC Gare des Mines-Fillettes et de la ZAC Chapelle Charbon.
Les quiz proposés en fin d’étape ont été imaginés par les élèves de l’école élémentaire Charles Hermite et du collège Daniel Mayer.
Aperçu du parcours
Station Gare des Mines
Station Gare des mines, 2024 © CAUE de Paris
La station Gare des Mines se situe sur l’emprise de l’enceinte de Thiers : ancienne limite de Paris. Elle fut bâtie 35 ans après le démantèlement du mur, en parallèle de la construction du boulevard périphérique. Vestige d’une ancienne gare à charbon, ce lieu est aujourd’hui dédié à une occupation temporaire, artistique et culturelle du territoire, gérée par le collectif MU.
Fortifications de Paris, 1841 © gallica.bnf.fr/Bibliothèque nationale de France
Les fortifications de Thiers
L’enceinte de Thiers (représentée en orange sur la carte) est la dernière infrastructure de défense de Paris, construite entre 1840 et 1845. Repoussant les limites de la ville, elle succède à l’ancien mur des Fermiers généraux dont l’usage était surtout administratif et fiscal. La fonction militaire de ces fortifications implique une architecture elle-même militaire.
Fortifications 75018 La Chapelle © Charles Lansiaux DHAAP
C’est un rempart, de 10 mètres de hauteur en moellons recouverts d’un parement en meulières, qui entourait Paris sur 35 kilomètres. Ce mur était composé de 94 bastions. Au devant du mur, une servitude de 250 mètres de large était non constructible pour répondre aux besoins militaires. Celle que l'on appelait la “zone” est rapidement investie par du maraîchage et des baraques marginales à la ville. À partir de 1919 ces fortifications, considérées comme obsolètes, sont déclassées et démantelées. Leur emprise se décèle encore aujourd’hui dans le paysage de la ville.
Photographie aérienne issue de la photothèque nationale, 1966 © Source IGN
L’héritage d’une gare à charbon
La Gare des Mines est une ancienne gare à charbon appartenant historiquement aux sociétés Anthracine et Threthra. Cette gare est le lieu de stockage du charbon jusque dans les années 1980. Deux pavillons en briques sont conçus par l’architecte René Gutton en 1954.
Pavilons en briques, 2020 © Luca Nicolao
Aujourd’hui, la SNCF immobilier est engagée dans une démarche de “sites artistiques temporaires” sur son foncier non occupé. Dans ce cadre, le collectif MU répond à un appel à manifestation d’intérêt, pour occuper et gérer la station Gare des Mines de façon transitoire. Ouvert en 2016 avec le premier pavillon sud, ce lieu devient une scène emblématique de la musique à Paris. Différentes festivités en lien avec la scène musicale y ont lieu et des résidences d’artistes sont accueillies dans les espaces de répétitions. Une webradio station station y est produite.
Concert, 2017 © Gaëlle Matata
En 2020, Paris & Métropole aménagement rachète ces emprises à la SNCF et signe une convention d’occupation précaire avec l’association Mu, qui porte dorénavant sur une emprise plus large comprenant un second pavillon ainsi que 6 000 m² d’espaces extérieurs.
La partie nord est ouverte en 2020 avec le second pavillon, plus polyvalent, qui accueille des concerts, des résidences d’arts visuels et des actions ouvertes au public en situation de handicap. Un laboratoire de recherche en création sonore y est également hébergé et des rencontres d’étudiants en design et en architecture sont accueillies pour des workshops.
Concert, 2022 © Gaëlle Matata
Dans l’espace extérieur, le public peut profiter d’un restaurant et d’un jardin. Un site de compostage de quartier, géré dans le cadre de l’accueil de jour des personnes exilées, est implanté. Il alimente un jardin partagé qui ambitionne la labellisation “petit patrimoine naturel d’Île-de-France”.
Contenus additionels
Station Gare des Mines
Station Gare des mines, 2024 © CAUE de Paris
La station Gare des Mines se situe sur l’emprise de l’enceinte de Thiers : ancienne limite de Paris. Elle fut bâtie 35 ans après le démantèlement du mur, en parallèle de la construction du boulevard périphérique. Vestige d’une ancienne gare à charbon, ce lieu est aujourd’hui dédié à une occupation temporaire, artistique et culturelle du territoire, gérée par le collectif MU.
Fortifications de Paris, 1841 © gallica.bnf.fr/Bibliothèque nationale de France
Les fortifications de Thiers
L’enceinte de Thiers (représentée en orange sur la carte) est la dernière infrastructure de défense de Paris, construite entre 1840 et 1845. Repoussant les limites de la ville, elle succède à l’ancien mur des Fermiers généraux dont l’usage était surtout administratif et fiscal. La fonction militaire de ces fortifications implique une architecture elle-même militaire.
Fortifications 75018 La Chapelle © Charles Lansiaux DHAAP
C’est un rempart, de 10 mètres de hauteur en moellons recouverts d’un parement en meulières, qui entourait Paris sur 35 kilomètres. Ce mur était composé de 94 bastions. Au devant du mur, une servitude de 250 mètres de large était non constructible pour répondre aux besoins militaires. Celle que l'on appelait la “zone” est rapidement investie par du maraîchage et des baraques marginales à la ville. À partir de 1919 ces fortifications, considérées comme obsolètes, sont déclassées et démantelées. Leur emprise se décèle encore aujourd’hui dans le paysage de la ville.
Photographie aérienne issue de la photothèque nationale, 1966 © Source IGN
L’héritage d’une gare à charbon
La Gare des Mines est une ancienne gare à charbon appartenant historiquement aux sociétés Anthracine et Threthra. Cette gare est le lieu de stockage du charbon jusque dans les années 1980. Deux pavillons en briques sont conçus par l’architecte René Gutton en 1954.
Pavilons en briques, 2020 © Luca Nicolao
Aujourd’hui, la SNCF immobilier est engagée dans une démarche de “sites artistiques temporaires” sur son foncier non occupé. Dans ce cadre, le collectif MU répond à un appel à manifestation d’intérêt, pour occuper et gérer la station Gare des Mines de façon transitoire. Ouvert en 2016 avec le premier pavillon sud, ce lieu devient une scène emblématique de la musique à Paris. Différentes festivités en lien avec la scène musicale y ont lieu et des résidences d’artistes sont accueillies dans les espaces de répétitions. Une webradio station station y est produite.
Concert, 2017 © Gaëlle Matata
En 2020, Paris & Métropole aménagement rachète ces emprises à la SNCF et signe une convention d’occupation précaire avec l’association Mu, qui porte dorénavant sur une emprise plus large comprenant un second pavillon ainsi que 6 000 m² d’espaces extérieurs.
La partie nord est ouverte en 2020 avec le second pavillon, plus polyvalent, qui accueille des concerts, des résidences d’arts visuels et des actions ouvertes au public en situation de handicap. Un laboratoire de recherche en création sonore y est également hébergé et des rencontres d’étudiants en design et en architecture sont accueillies pour des workshops.
Concert, 2022 © Gaëlle Matata
Dans l’espace extérieur, le public peut profiter d’un restaurant et d’un jardin. Un site de compostage de quartier, géré dans le cadre de l’accueil de jour des personnes exilées, est implanté. Il alimente un jardin partagé qui ambitionne la labellisation “petit patrimoine naturel d’Île-de-France”.
Contenus additionels
19M
Le 19M © CAUE de Paris
Le 19M est un lieu à vocation culturelle autour de l’artisanat d’art, à destination du grand public. Son bâtiment a été conçu pour accueillir plusieurs maisons d’art, à la jonction entre Paris et Aubervilliers.
Architecture du bâtiment
Inauguré en janvier 2022, le bâtiment de 5 000 m², signé par l’architecte Rudy Ricciotti est réparti sur cinq niveaux où s'exercent les professionnels des métiers d’art et de la mode.
Détail de la façade © Gaël Turpo - Le 19M
16 000 m² de façade de verre apportent de la luminosité aux usagers. Une résille enveloppe le bâtiment, symbolisant une trame textile mais également le maillage des nombreux corps de métier à l'œuvre au sein de celui-ci. Cette enveloppe est constituée de 231 modules verticaux de béton, d’une hauteur de 24 mètres, plus où moins dense selon l’orientation et l’exposition solaire de l’édifice.
La galerie © Gaël Turpo - Le 19M
Stratégiquement situé face à la place Skanderbeg, le 19M dispose, au sud, d’une galerie en libre accès qui s'étend sur 1 200 m². Conçu comme un lieu modulable permettant d’accueillir des événements, des expositions et des ateliers pratiques, on y perçoit depuis la rue, à travers sa façade, le mobilier du café et sa librairie.
La jardin © Olivier Saillant - Le 19M
Au cœur du bâtiment, un jardin présente une diversité d’essences végétales et un autre type de biodiversité grâce à l’installation de ruches, de nichoirs et de perchoirs. Le jardin s’étend sur une surface de 2 600 m².
Contenus additionels
Groupe scolaire Charles Hermite
École Charles Hermite, 2024 © CAUE de Paris
Le groupe scolaire Charles Hermite est situé au 2-4 rue Charles-Hermite. Il a été conçu par l’architecte Jean-François Le Peigneux en 1936. Il s’agit d’un des huit groupes scolaires construits le long de la ceinture parisienne, entre le boulevard des Maréchaux et le boulevard périphérique.
Photographie aérienne issue de la photothèque nationale, 1977 © Source IGN
Alors que ces écoles ponctuent les logements HBM alignés devant le boulevard des Maréchaux, le groupe scolaire Charles Hermite est implanté sur la surface non bâtie de la ceinture, entre la Cité Charles Hermite et le boulevard périphérique.
Ce bâtiment d’architecture moderne en béton affirme une certaine monumentalité pour un équipement municipal. Il répond aux besoins de lumière et d’hygiène dans les établissements scolaires. Ses volumes sont caractéristiques de l’architecture moderne. On retrouve également, comme dans les autres établissements de la ceinture, une symétrie autour de la séparation des écoles filles / garçons.
La cour Oasis
Le groupe scolaire Charles Hermite bénéficie d’une cour Oasis depuis l’été 2023. La démarche Oasis de la Ville de Paris a été initiée en 2018 dans le cadre de la stratégie résilience. Les cours de récréation sont pensées comme des îlots de fraîcheur, proposant un espace mieux partagé par tous et axé sur le bien-être des enfants. Les cours rénovées proposent des espaces plus naturels, davantage de végétation et une meilleure gestion de l’eau de pluie.
Cour Oasis Charles Hermite, 2024 © CAUE de Paris
Le projet Oasis Charles Hermite a été faite en concertation avec les usagers de l’école afin de co-concevoir une cour qui réponde à leurs besoins. Les travaux de la cour ont eu lieu pendant l’été 2023. On y trouve désormais, au centre, 295 m² de sol naturel et planté, ainsi que d’autres surfaces végétalisées en lisière. Les activités dynamiques sont conservées grâce à un terrain de sport et une boucle vélo, identifiables par des marquages au sol.
Contenus additionels
Cité Charles-Hermite
Cité Charles-Hermite © P&Ma
Contexte sanitaire et habitat post Première Guerre mondiale
À la fin de la Première Guerre mondiale, la crise du logement s'amplifie. En 1919, l'enceinte de Thiers entourant Paris est déclassée. Les fortifications sont cédées par l’État à la ville, afin de mettre en œuvre un plan de construction d’habitations à bon marché (HBM) et d’équipements publics. Plusieurs opérateurs saisissent l’occasion de construire sur l’enceinte de Thiers libérée de ses bastions, comme l’Office public d’habitation à bon marché de la Ville de Paris (OPHVP), ancêtre de Paris Habitat.
Photographie aérienne de la Cité Charles-Hermite issue de la photothèque nationale, 1961 © Source IGN
Il s’agissait de combattre la crise du logement populaire, tout en répondant à certaines préoccupations hygiénistes. Cette politique de construction de logements sociaux a deux objectifs principaux :
- proposer un encadrement des loyers pour des populations spécifiques (familles nombreuses, ménages modestes…)
- apporter une normalisation de l’habitat concernant les surfaces des logements et leur salubrité (eau courante, wc, cuisine…)
Jardins de la Cité Charles-Hermite © P&Ma
Urbanisme et architecture
L’investissement direct de la Ville de Paris ou de son OPHVP permet d’avoir des opérations de grande envergure. La forme urbaine de ces ensembles est influencée par différentes théories d’urbanisme. Construite en 1935, la Cité Charles-Hermite applique des principes hygiénistes, comme ses logements traversants afin de favoriser leur ventilation, mais également une forte référence aux cités-jardins anglaises, avec des cours plantées au cœur des bâtiments. Les voies de circulation secondaires, induites par la forme des îlots, sont obliques et sinueuses, afin d’éviter les longues perspectives jugées monotones.
Schéma des circulations secondaires © CAUE de Paris
Façade © CAUE de Paris
Les façades se décomposent en trois parties. Un soubassement gris, regroupant rez-de-chaussée et premier niveau, intègre les différents commerces. Dans les étages courants, la brique caractéristique des HBM est employée pour des raisons économiques, de robustesse et d’entretien. Sa couleur rouge ou orangée, soulignée par des linteaux en béton, participe à leur identification. Enfin, le dernier niveau des édifices est marqué par un enduit blanc. Selon les 26 bâtiments, les façades sont animées par un appareillage spécifique de la brique, la présence de balconnets ou de bow-windows qui créent du relief à l’extérieur.
Réhabilitations de la Cité Charles-Hermite
Depuis sa construction, la Cité Charles-Hermite a connu plusieurs transformations : installation d'ascenseurs, restructuration des cours d’îlots, etc. En 2020, Paris Habitat lance une opération ambitieuse de réhabilitation « Plan Climat » de la Cité Charles-Hermite. Cette dernière vise à définir un maillage viaire pour désenclaver le quartier, développer la mixité des logements et des fonctions et réhabiliter les logements en améliorant leurs performances thermiques.
Lanterne Lauth © Vraiment Vraiment
En parallèle de ces opérations, l’agence Vraiment Vraiment, assistante à maîtrise d’usage (AMU) sur cette opération, teste de nouveaux aménagements en pied d’immeubles en collaboration avec les usagers. Les anciennes loges des gardiens ont été transformées en lieux de convivialité appelés « Lanternes ». Ces dernières accueillent des activités gratuites à destination des habitants et associations du quartier. Des bancs, des comptoirs, des panneaux d’information, des tables ou encore des bacs potagers ont été installés dans les cours pour créer des lieux de convivialité.
Contenus additionels
Espace SALUT
Espace SALUT © P&Ma
L’espace SALUT est un lieu de préfiguration de la future place publique au cœur du quartier Gare des Mines-Fillettes. Situé à proximité de la maison des jeunes “La Villa”, qui accueille un public adolescent, SALUT répond à un besoin d’équipements à destination des jeunes enfants et des familles.
Cet espace est géré par l’agence What Time Is I.t. depuis 2022. Avec les associations locales, l’agence propose une programmation d’activités aux habitants et au jeune public du quartier. Ce temps de préfiguration permet d’orienter les usages et les aménagements de la future place, et de faciliter son appropriation par les habitants.
Espace d'accueil du public © P&Ma
L’espace SALUT fait 1 300 m². Des raccordements électriques et des points d’eau permettent l’animation et l’accueil du public. Au fil des deux dernières années, SALUT s’est équipé de mobilier pour les temps festifs, d'une buvette, de jardinières, mais aussi d'un vaste chapiteau qui accueille des temps d’activités et des représentations culturelles et artistiques.
Animations à l'espace SALUT © P&Ma
Contenus additionels
Adidas Arena
L’Adidas Arena, 2024 © CAUE de Paris
Unique site des JOP 2024 construit dans Paris intra-muros
Conçue par les agences d’architecture SCAU et NP2f, l’Adidas Arena est construite dans le cadre des Jeux de Paris 2024. Elle est la porte d’entrée du secteur Gare des Mines-Fillettes et densifie les liens entre Paris et la Seine-Saint-Denis. Seul nouveau site d'accueil des Jeux olympiques à Paris, sa présence a transformé le paysage de la Porte de la Chapelle et a joué un rôle important dans sa requalification. L’Adidas Arena est livrée en février 2024, 5 mois avant le début des épreuves.
Vue des vestiges du bastion n°33 de l'enceinte de Thiers (XIXᵉ siècle) mis à jour en avril 2019 près porte de la Chapelle © DHAAP/ Ville de Paris, Pascal Saussereau
Dès 2019, un diagnostic archéologique préventif, préalable aux travaux de l’Arena, est réalisé par les services de la Ville de Paris. Véritable parenthèse dédiée à la connaissance du patrimoine, ce travail est l’occasion de mettre à jour des vestiges du bastion n°33 de l’enceinte de Thiers. En 2022, un an après le démarrage du chantier, des ouvriers découvrent sur le site une série d'objets métalliques. Il s’agit de neuf armes blanches, des baïonnettes et plusieurs glaives qui semblaient dater du XIXᵉ siècle et qui témoignent de l’histoire défensive de ce secteur.
Glaive du XIXᵉ siècle, découvert boulevard Ney (18ᵉ), en 2022 © DHAAP/ Ville de Paris, Marc Lelièvre
Urbanisme
Pour s’insérer dans le tissu urbain, l’Adidas Arena s'est dotée d’un parvis en lien avec la requalification de l’espace public Porte de la Chapelle. L’aménagement de ce parvis a été l’occasion de planter de nombreux**** arbres, dans la continuité des travaux de végétalisation menés sur la rue de la Chapelle.
Façade en trois parties, 2024 © CAUE de Paris
Architecture
Le bâtiment se compose de trois parties :
- un rez-de-ville vitré et ouvert sur le quartier, qui donne accès notamment à l’accueil de la grande salle, aux gymnases et à la toiture,
- une « place haute » à 11,50 mètres du sol qui propose une terrasse panoramique, végétalisée et plantée de 50 arbres,
- au dernier niveau, diverses émergences (l’Arena, les gymnases) viennent composer le volume et la géométrie du bâtiment.
L'emploi du béton est complété par l’utilisation de matériaux biosourcés. Les charpentes des deux gymnases sont en bois. L’intérieur des murs est en briques de terre crue compressée (issues des terres d’excavation du Grand Paris) et une l'isolation est faite de coton recyclé.
Invisible depuis la rue également, la toiture de l’équipement est végétalisée et les eaux de pluies sont récupérées afin d‘assurer l’arrosage. L’eau collectée alimente également les chasses d’eau d’une partie des sanitaires.
Jeux de Paris 2024 à l'Adidas Arena © C. Vabois - CAUE de Paris
Gymnase Aimé Lallement © Guillaume Bontemps - Ville de Paris
Gymnase Alice Coachman © Guillaume Bontemps - Ville de Paris
Conçu pour accueillir des épreuves olympiques (badminton, gymnastique rythmique, para badminton et para haltérophilie) et des événements sportifs plus quotidiens, le bâtiment de 26 000 m² comporte :
- 1 salle pouvant accueillir jusqu’à 8 000 personnes,
- 2 gymnases à destination des habitants et des associations du quartier, dont un en remplacement du gymnase des Fillettes (qui sera démoli dans le cadre de l’opération Gare des Mines-Fillettes, pour permettre la réinstallation des 3 terrains de football, la création de nouveaux espaces publics et la construction de logements),
- 2 000 m² destinés à une offre de loisirs et de commerces, ouverts indépendamment de l’Arena.
L’aménagement de l’Arena est travaillé pour accueillir, dans les meilleures conditions possibles, les personnes valides, en situation de handicap physique ou de déficience visuelle et auditive. Une « sensory room » est réalisée afin de permettre l’accueil de personnes présentant des troubles du comportement ou autistiques.
Contenus additionels
Viaduc Charles-de-Gaulle Express
Viaduc Charles-de-Gaulle Express, 2024 © CAUE de Paris
Sur les traces du raccordement de l’Évangile
Les aménagements actuels s’appuient sur les traces du passé. En effet, le futur Charles-de-Gaulle Express empruntera le tracé de l’ancien raccordement de l’Évangile. Cette jonction servait à relier la gare Chapelle-Charbon à la gare Chapelle-Annexe. Cette dernière était implantée derrière les fortifications sur la Plaine-Saint-Denis, après que les infrastructures de transport de la Chapelle se sont révélées insuffisantes.
Cette infrastructure a nécessité la construction de ponts pour traverser les constructions existantes dont le passage du tramway et les fortifications.
Insertion urbaine, 2024 © CAUE de Paris
Un ouvrage unique
Le Charles-de-Gaulle Express vise à créer une ligne de transport supplémentaire en direction de l’aéroport Paris - Charles-de-Gaulle. La future ligne de transport permettra de rejoindre l’aéroport en 20 minutes depuis la Gare de l’Est. L’objectif de cet ouvrage est de réduire l’utilisation de la voiture vers l’aéroport et de réduire ainsi de 300 000 tonnes les émissions de CO2 grâce à cette nouvelle connexion.
Dépose du pont de la Chapelle © SNCF Réseau
Afin de mettre en œuvre ce projet, les anciens ponts qui continuaient à acheminer des transports de fret via le raccordement de l’Évangile sont remplacés. Cet ouvrage unique permet, grâce à une technologie moderne, de réduire les nuisances sonores provoquées par l’usage des anciens ponts. Les piliers sont en béton et la charpente du pont est métallique. Les trains de fret et le futur Charles-de-Gaulle Express utiliseront cette nouvelle voie à partir de 2027.
Pose du viaduc du CDG Express © SNCF Réseau
Contenus additionels
Porte de la Chapelle
Porte de la Chapelle © P&Ma
La Porte de la Chapelle est un ancien territoire de la commune de la Chapelle qui est en partie annexée à la Ville de Paris en 1860 alors que la capitale s’étend. La commune de la Chapelle était un territoire agricole qui cultivait des fruits et des légumes, du blé et des vignes.
Le boulevard périphérique et son échangeur
Lors du démantèlement des fortifications, l’avenir des portes parisiennes se concentre sur l’aménagement d’un anneau routier. Le premier tronçon du boulevard périphérique est inauguré au sud en 1960 et l’ensemble de l’ouvrage est ouvert à la circulation en 1973.
La conception du boulevard périphérique est conditionnée par le réseau autoroutier national. Il marque ainsi le paysage de la capitale par ses différents ouvrages. Il est essentiellement réalisé en viaducs et en tranchées. Sa largeur s’uniformise environ à 60 mètres. Porte de la Chapelle, un échangeur sur plusieurs niveaux relie Paris, le boulevard périphérique et l’autoroute A1. Il se matérialise en un faisceau de bretelles sur le boulevard Ney et à proximité de la rue de la Chapelle.
Alors que ces ouvrages d’art ont fait l’objet, à leur origine, de grandes projections pour l’évolution de Paris en tant que ville moderne, ils sont également perçus comme des fractures urbaines et sources de différentes nuisances.
Talus planté Porte de la Chapelle © P&Ma
Vers un espace public apaisé et des liaisons continues
Le réaménagement actuel des portes de Paris répond au besoin de créer des liaisons continues avec les communes limitrophes et d’affirmer le rayonnement métropolitain. Pour cela, la création de places devient le principal vecteur du réaménagement des portes parisiennes. Cette stratégie permet de multiplier les centralités et de répondre à la ville du quart d’heure.
La requalification des espaces publics Porte de la Chapelle répond à des enjeux d’apaisement des circulations et de création d’îlots de fraîcheur. Cette requalification a également permis d’intégrer au tissu urbain de nouveaux équipements et infrastructures routières tels que l’Arena Adidas, le Campus Condorcet et le viaduc Charles-de-Gaulle Express. En groupement, l’agence Richez et Associés a participé à la conception du projet.
La Porte de la Chapelle et l’axe en direction de l’autoroute A1 bénéficient de la plantation de 69 arbres en 2023 et de l’intégration du parvis de l’Adidas Arena. Quant à l'échangeur autoroutier, il profite de travaux d’entretien.
Piste cyclable rue de la Chapelle © P&Ma
Allée piétonne rue de la Chapelle © P&Ma La rue de la Chapelle est transformée en une vaste promenade. La chaussée est réduite permettant d’apaiser la circulation automobile et d’offrir de véritables pistes cyclables aux usagers. Les trottoirs sont élargis, du mobilier urbain et des jardinières y sont implantés afin d’améliorer le confort des piétons. Les revêtements de sol sont des dalles en granit. On y perçoit des kiosques, des colonnes Morris et des bancs Davioud, donnant à ce secteur une véritable esthétique parisienne.
Contenus additionels
Parc Chapelle Charbon
Parc Chapelle Charbon, 2024 © P&Ma
Contexte urbain
Le parc Chapelle Charbon s’intègre au projet de ZAC Chapelle Charbon, dont l’aménageur Paris et Métropole aménagement (P&Ma) est la maîtrise d’ouvrage.
Situé sur les anciens entrepôts de logistique ferroviaire, le secteur est enclavé entre les voies ferrées du nord et de l’est, mais également entre les entrepôts du boulevard Ney et le bâti du quartier Évangile. Les quartiers d’habitations du secteur sont implantés dans les interstices des anciennes friches industrielles et des infrastructures de transport du nord-est du 18ᵉ arrondissement.
Anciens entrepôts Gare Chapelle Charbon, photographie issue de la photothèque nationale, 1977 © Source IGN
Le réaménagement de la ZAC Chapelle Charbon implique différents enjeux. D'une part, de nouvelles liaisons urbaines et le désenclavement du secteur. D'autre part, le choix d’un parc apporte une réponse au besoin d’espaces verts de grande dimension en lien avec le corridor écologique de la Petite ceinture.
Un projet paysager d’envergure
Dans le cadre du projet de ZAC de 9 hectares, 6,5 hectares sont dédiés à l'aménagement du parc Chapelle Charbon. Les trois premiers hectares sont livrés en 2020, conçus par l’agence Thierry Laverne.
À l’ouest du site, cette première partie remplace par un territoire naturel, un espace longtemps artificialisé. Plusieurs milieux paysagers sont accessibles : des pelouses et des grandes étendues libres, mais aussi des espaces en friches et des buttes paysagères où est préservée la biodiversité. Situées principalement en périphérie du parc, les buttes offrent une diversité d’ambiances végétales. Elles sont constituées de plusieurs strates arborées, arbustives et herbacées dont la densité varie pour répondre au besoin de mise à distance avec la ville et la conservation de vues.
Parc Chapelle Charbon © P&Ma
On y trouve aussi des espaces cultivés comme les jardins potagers et le verger, dont la gestion est assurée par une association locale. Cette diversité garantit une inclusion des usagers de la ville et offre de nouvelles pratiques d’agriculture urbaine. Du mobilier et des aires de jeux répondent également à cet enjeu.
Des zones dites « fraîches » situées dans les points bas du parc, accueillent l’eau de pluie grâce à une gamme végétale diversifiée qui répond à la présence non permanente de l’eau. La phase 2 du projet va ouvrir le parc à l’est du site rue d’Aubervilliers.
Parc Chapelle Charbon © P&Ma
Accessibilité et insertion du parc
À la lisière ouest du parc, une partie urbaine du projet viendra achever le quartier Évangile avec un premier lot de nouveaux logements et de rez-de-chaussée actifs. Une voie plantée séparera le lot résidentiel et le parc afin de créer un lien apaisé. Un multi-équipement sera implanté entre cette voie plantée et le parc. Il comportera une école qui bénéficiera d’une cour Oasis.
Avant/après de la future voie partagée zone 20 © David Durand - P&Ma
Le réaménagement de la lisière sud du parc permettra d’ouvrir l’ancienne ZAC de l’Évangile grâce à une nouvelle façade résidentielle. Quatre lots de logements remplaceront le mur qui clôturait le site industriel et ouvriront les impasses actuelles du quartier vers le parc.
Le projet permettra de transformer les espaces publics des quartiers qui bordent cette opération et de les désenclaver. Au total, cinq accès au parc seront ouverts sur sa première partie : une entrée principale rue Rachmaninov, deux entrées secondaires, rue du Pré et rue Raymond-Queneau, enfin deux plus petites entrées, rue Jean-Cottin et rue Moussorgski.
Avant/après de la phase 2 Parc Chapelle Charbon © Artefactorylab - P&Ma
Contenus additionels
Accéder au au parcours
Tramway
Porte d’Aubervilliers (ligne T3B)
Bus
Parc du Millénaire (lignes 35, 45, 239)
Porte d'Aubervilliers (ligne 54)
Métro
Front Populaire (ligne 12)
Porte de la Chapelle (ligne 12)
Corentin Cariou (ligne 7)
Vélib'
Porte d’Aubervilliers (station n°18049)
Victor Hugo - Magasins Généraux (station n°33001)
Madeleine Vionnet (station n°33019)
RER
Rosa Parks (ligne E)