Jardiner la ville
11ᵉ
Ce parcours à travers les 11ᵉ et 12ᵉ arrondissements, propose de faire connaître, à l'échelle d'un quartier, des exemples concrets pour rendre la ville plus fertile, plus fraîche et accueillante.
Dans les parcs, squares, jardins partagés, cours d'écoles, cours d'immeubles, aux pieds des arbres ou sur les murs, découvrez des solutions pour désimperméabiliser notre environnement urbain !
Diffusons une culture de la nature en ville avec les réseaux d'acteurs qui agissent concrètement et localement.
Aperçu du parcours
Végétaliser les cours d'écoles
© CAUE de Paris
La cour Oasis de l'école Keller
Suite à la fusion de deux établissements scolaires anciennement indépendants, l’école élémentaire Keller dispose de deux cours distinctes mais communicantes pour une surface totale de 1930 m² de terrain récréatif largement arboré mais qui était, initialement, entièrement asphalté.
Le projet Oasis a considérablement transformé la première cour de 1150 m², en démolissant l'asphalte existant pour désimperméabiliser et infiltrer les eaux de pluie, en installant des jeux dans une grande zone en copeaux avec des cabanes, des buttes plantés, et des assises et en plantant autour des arbres existants dans la seconde cour.
👀 Vous pouvez visiter la cour de l'école le samedi !
🎞 Les enfants de l'école Keller présentent leur cour OASIS
Amphithéâtre en rondins © CAUE de Paris
Jeux au mur © CAUE de Paris
Buttes végétalisées © CAUE de Paris
Cabane en saule tressée © CAUE de Paris
🎞 Le Responsable éducatif ville donne son retour d'expérience sur la cour Oasis
Végétaliser les cours d'écoles
© CAUE de Paris
La cour Oasis de l'école Keller
Suite à la fusion de deux établissements scolaires anciennement indépendants, l’école élémentaire Keller dispose de deux cours distinctes mais communicantes pour une surface totale de 1930 m² de terrain récréatif largement arboré mais qui était, initialement, entièrement asphalté.
Le projet Oasis a considérablement transformé la première cour de 1150 m², en démolissant l'asphalte existant pour désimperméabiliser et infiltrer les eaux de pluie, en installant des jeux dans une grande zone en copeaux avec des cabanes, des buttes plantés, et des assises et en plantant autour des arbres existants dans la seconde cour.
👀 Vous pouvez visiter la cour de l'école le samedi !
🎞 Les enfants de l'école Keller présentent leur cour OASIS
Amphithéâtre en rondins © CAUE de Paris
Jeux au mur © CAUE de Paris
Buttes végétalisées © CAUE de Paris
Cabane en saule tressée © CAUE de Paris
🎞 Le Responsable éducatif ville donne son retour d'expérience sur la cour Oasis
Végétaliser en hauteur
© CAUE de Paris
La glycine du passage Charles Dallery
Cette superbe glycine, Wisteria, s'est largement étendue depuis la pergola sur laquelle elle poussait, pour s'installer durablement sur la façade de ce bâtiment bien visible depuis la rue. Promenez-vous ici entre la fin du printemps et la fin de l'été pour voir cette glycine bien fleurie. Ses magnifiques grappes sont très parfumées et particulièrement mellifères. La glycine a besoin de beaucoup de soleil pour fleurir abondamment.
© CAUE de Paris
Une fois bien installée, une glycine peut pousser vite, jusqu'à 1 mètre chaque année.
© CAUE de Paris
Jardiner ensemble
© CAUE de Paris
Le Jardin Nomade
Le Jardin Nomade est un petit jardin collectif de 270 m², ouvert à tous les habitants du quartier pour une participation à la culture de parcelles individuelles ou partagées.
Inauguré au printemps 2003, il accueille également les centres de loisirs, des classes de maternelle, de primaire et du collège qui viennent jardiner sur les parcelles pédagogiques qui leurs sont réservées.
Le Jardin Nomade est géré par l’association de quartier Saint-Bernard. De nombreuses manifestations invitent l’ensemble des habitants à se retrouver autour de moments conviviaux. Le jardin est également rattaché au réseau Main Verte animé par la Ville de Paris.
On y trouve un compost collectif de proximité, un hôtel à insectes et une cuve de stockage des eaux pluviales alimentée par la toiture du cabanon.
© CAUE de Paris
© CAUE de Paris
Jardiner les pieds d'arbres
© CAUE de Paris - T. Ménivard
Les pieds d'arbres plantés de la rue Saint-Bernard
Ce passage situé entre deux squares est arboré de hauts platanes. À leurs pieds, les petites parcelles de pleine terre ont longtemps servi de réceptacles à divers déchets.
L' association du quartier Saint-Bernard AQSB11 a aujourd'hui entrepris d'aménager ces pieds d'arbres avec les enfants du quartier. Ensemble, ils ont travaillé et amendé la terre tassée et ont fait des plantations qu'ils entretiennent régulièrement. Ils ont posé les bordures en ganivelles et ont construit les portails colorés en bois de palette.
Si les mésusages n'ont pas complètement cessé, l'implication de l'association et des enfants du quartier participe à les limiter.
© CAUE de Paris - T. Ménivard
Faire une pause à l'ombre des érables
© CAUE de Paris
Le jardin Louis-Majorelle
Ce square de 2700 m², qui porte le nom de l'ébéniste français Louis Majorelle (1859-1926), membre de l'École de Nancy, a été créé en 1994 à l'occasion du centenaire de ce courant artistique. Il a été conçu par les paysagistes de l'agence TER.
Ce square densément planté est un havre de fraîcheur en été. Sa palette végétale est composée de nombreuses cépées* d'érables, de magnolias, de cerisiers à fleurs et d'une belle collection d'hortensias. Les couleurs à l'automne et les floraisons du printemps sont magnifiques et valent le coup d'œil ! De belles plantes grimpantes s'enroulent autour des grilles et des pergolas des entrées.
Les grands gradins permettent de faire une pause à l'ombre de cerisiers. Un terrain de boule occupe le fond de la parcelle.
*Une cépée est un arbre qui a plusieurs troncs partant de sa base.
© CAUE de Paris
Produire localement
© CAUE de Paris
Une pépinière de quartier
Derrière le grand portail décoré vous découvrirez une pépinière crée par l'association Pépins production. Cette association a pour but "d'accompagner de manière responsable le processus de végétalisation en ville au tout début du cycle de la plante".
© CAUE de Paris
La pépinière de Chanzy est située sur la toiture végétalisée d’un poste de transformation d’électricité appartenant à Enedis Paris. Elle a vu le jour en 2017 dans le cadre de l’appel à projets Les Parisculteurs. Pépins production et Eymin Paysagistes y cultivent des végétaux et y animent des ateliers accessibles à leurs adhérents.
La serre sur le toit permet de semer précocement sous abri © CAUE de Paris
La pépinière est un lieu de production mutualiste de jeunes plants comestibles et ornementaux, diversifiés, robustes et adaptés aux conditions urbaines. Les plantes sont vendues aux habitants et approvisionnent les écoles, les balcons, les jardins partagés du quartier. La culture locale permet de limiter les transports et de transmettre des connaissances en matière de jardinage, de végétal et de nature en ville. En effet, la pépinière est également un lieu ressource d' apprentissage des techniques horticoles et de sensibilisation à la biodiversité, ouverte à la participation de tou·te·s.
Le jardin de pieds mères donne la possibilité de créer des boutures © CAUE de Paris
Végétaliser une façade
© CAUE de Paris
La façade plantée de la maison Chanzy
La maison Chanzy est un hôtel particulier en brique et pierre. Construite en 1902 par l'architecte Achille Champy, elle est aujourd'hui devenue une maison d'hôtes. De style Art nouveau, cette bâtisse est reconnaissable à la forme de l'encadrement de la fenêtre du deuxième étage, ainsi qu'aux ferronneries des balcons.
Au sein de la rue de Chanzy très minérale, la façade très végétalisée dénote. Diverses plantes poussent depuis les étages pour se rejoindre et couvrir la devanture, ajoutant ainsi au charme du bâtiment.
Transformer une cour parisienne
© Mutabilis paysage
Un cœur d'îlot végétal
Au n° 226 du boulevard, au-dessus d'une imposante porte en fer forgé, est gravé un nom en majuscules dans la pierre : Cusenier. C'est celui de l'ancienne entreprise de liqueurs, en particulier d'absinthe, qui s'était installée en 1871. On y fabriquait des spiritueux et des liqueurs, des sirops, des grogs, des punchs, et même de l'eau de Cologne et de l'eau de mélisse.
Racheté par la société de co-working Deskopolitain, le bâtiment a ouvert en 2019 après avoir fait l'objet d'une rénovation ambitieuse, rassemblant des espaces de travail, un hôtel, un restaurant, un jardin, des studios sportifs, une crèche associative, des ateliers de création, un studio d’enregistrement, un potager en toiture et un barbier. Le projet a été mené par l'architecte Franklin Azzi et l'agence de paysage Mutabilis. La transformation des espaces extérieurs s’inscrit dans une question d’actualité : celle de la nature et de la valorisation des sols urbains et de la pleine terre dans des parcelles privées d’une ville dense.
Les paysagistes ont transformé cette cour minérale pour en faire un jardin en désimperméabilisant le sol, en privilégiant des matériaux perméables comme le gravier. La présence du végétal est renforcée sous différentes strates, assurant des continuités entre le rez-de-chaussée des bâtiments et le jardin.
© Mutabilis paysage
Les espaces du jardin accompagnent l'architecture, alternant espaces collectifs et espaces calmes, plus intimes : mise à distance de chambres de l'hôtel par des massifs plantés, végétalisation des murs, prolongement du restaurant par une terrasse, espaces de travail extérieurs, cours anglaises jardinées pour créer de la lumière en sous sol… La palette végétale trouve un équilibre entre les essences sauvages et horticoles maîtrisées, afin de donner aux espaces plantés l’apparence d’une « friche jardinée ». Un potager en toiture, créé par l'entreprise Topager, alimente les cuisines du restaurant.
👀 Pour en savoir plus vous pouvez consulter les liens suivants :
Se rassembler pour faire naître un projet commun
© CAUE de Paris
Le jardin de la Folie-Titon
Le jardin de la Folie-Titon, d'une surface d'environ 4800 m², est constitué d'une vaste pelouse centrale, d'une mare et d'un jardin partagé. Les treize parcelles, qui longent la mare sont entretenues par des groupes de jardiniers formés et d'adhérents de l'association de la Folie-Titon. Une parcelle collective est dédiée à l'école Titon et une autre, surélevée, à un institut d'éducation spécialisée.
Le jardin est issu de la mobilisation de riverains, déterminés à partir de 1999 à rejeter le projet immobilier de la cité Prost au profit d'un espace vert. Aidé par le changement de municipalité en 2001, leur travail a permis d'envisager un projet différent pour ce lieu et de faire émerger ce jardin, inauguré en 2007.
© CAUE de Paris
Le jardin dispose d'espaces verts diversifiés et multistrates : nombreux arbres et arbustes, massifs de vivaces en pleine terre, pelouses, plantes aquatiques aux abords de la mare. Les plantes grimpantes sont également très présentes sur les pergolas ainsi que sur deux murs végétalisés au niveau de l'entrée sud-est du jardin. Avec d'autres espaces verts qui lui sont proches, le site est labellisé EcoJardin depuis 2013.
Un peu d'Histoire Le jardin est situé sur les terrains du parc de la Folie-Titon, dont il a pris le nom. Il s'agit d'une ancienne maison de campagne du XVIIᵉ siècle, devenue une manufacture de papiers peints située dans l’ancien faubourg Saint-Antoine et tenue par Jean-Baptiste Réveillon. Cette Folie est entrée dans l'histoire à travers deux évènements :
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Le 19 octobre 1783, le premier aéronef habité y décolle avec à son bord le physicien Pilâtre de Rozier et Giroud de Villette. Ce ballon aérostatique en vol captif, ensuite dénommé « montgolfière », avait été construit dans la manufacture par Joseph Michel et Jacques-Étienne Montgolfier. Jean-Baptiste Réveillon en a fourni la toile décorée de motifs. Vue et perspective du jardin de M. Révillon, estampe dessinée par Claude-Louis Desrais © BNF Gallica
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L'affaire Réveillon est une révolte populaire, qui eut lieu du 26 au 28 avril 1789. Le saccage de la Folie-Titon est considéré comme un élément avant-coureur de la prise de la Bastille du 14 juillet 1789 et, à plus grande échelle, de la Révolution française. Fusillade au faubourg Saint-Antoine le 28 Avril 1789, estampe dessinée par Vény et Girardet © BNF Gallica
Se mobiliser pour créer un jardin partagé
©CAUE de Paris - T. Ménivard
Le jardin partagé l'Aligresse et le square Léo-Ferré
"Il était une fois en 2002, la Commune libre d’Aligre, une idée de jardin et une vaste friche à l’abandon entre la rue Crozatier et la rue de Citeaux. L’idée portée par un vent de printemps survola la friche et s’accrocha à ses hautes herbes. Elle commença à germer et à attirer tous les jardiniers en herbe du quartier. L’environnement fût d’abord hostile car il y avait là un vieux projet d’hôtel artisanal et de cité artisanale. Mais l’idée de jardiner était désormais bien enracinée dans le quartier. Alors comme rien n’arrête les idées grimpantes des habitants, un jardinet fut obtenu." Source : Commune libre d'Aligre
Après signature d’une convention avec la Ville de Paris et la mairie du 12ᵉ arrondissement, l’Aligresse fut inaugurée en mars 2004. Depuis, au 3 impasse Druinot, dans le jardin de l’Aligresse, on cultive collectivement, on pique-nique, on fait la fête... Dans ce joli jardin partagé de 250 m², vous trouverez également une mare, une serre et une vigne, le potager des enfants et un point de compost de proximité public.
👀 Pour en savoir plus vous pouvez consulter le site de la Commune libre d'Aligre ou vous renseignez au café associatif 3 rue d'Aligre 75012.
Ces deux parcelles sont en accès libre selon les horaires du square Léo-Ferré adjacent, petit jardin en longueur accessible par la rue de Cîteaux, le passage Brulon et l'impasse Druinot.
Le sous bois du Jardin Léo Ferré © CAUE de Paris - T. Ménivard
Apaiser et végétaliser le parvis des écoles
© CAUE de Paris
La rue aux écoles Charles-Baudelaire
Qu'est ce qu'une Rue aux écoles ? Mis en place par la Ville de Paris, ce dispositif a pour but de sécuriser l'espace public autour des établissements scolaires et de lutter contre la pollution atmosphérique en limitant ou en supprimant le passage des véhicules motorisés.
Rendues piétonnes, ces rues changent d'usages : on peut jardiner, jouer, flâner, faire du vélo ou de la trottinette, attendre confortablement la sortie des enfants, s'y retrouver entre parents et voisins.
Dans un premier temps, la rue est fermée aux véhicules motorisés avec des systèmes légers, comme des barrières amovibles ou des potelets qui permettent le passage des véhicules de secours et des services (collecte des ordures ménagères, etc.). Des travaux permettent ensuite de pérenniser le changement d'usages avec des aménagements plus conséquents :
- Changement du revêtement de sol pour affirmer le caractère piéton de la rue, mettre en place des sols perméables par endroits et favoriser les sols clairs pour limiter l'effet d'îlot de chaleur urbain.
- Végétalisation de larges parterres de pleine terre, créant des massifs diversifiés et multistrates avec plantation de nouveaux arbres lorsque le sous-sol le permet.
- Travail sur le nivellement pour diriger et infiltrer les eaux de pluie dans les massifs plantés.
- Mise en place d'éléments de mobilier : arceaux vélos, bancs, poubelles, fontaine.
- Parfois mise en œuvre de marquages ludiques au sol.
La rue Charles-Baudelaire
Cette rue était une candidate idéale pour tester ce dispositif car elle comprend une école maternelle, une école élémentaire et un collège. Elle est réaménagée en Rue aux écoles depuis 2021.
Plantés à la place des anciens stationnements automobiles, les grands parterres de vivaces et d'arbres fruitiers récupèrent l'eau de pluie et rafraîchissent l'air ambiant. Le centre de la rue est devenu un terrain de jeu grâce à un grand marquage quadrillé. © CAUE de Paris
Des couloirs de course permettent aux enfants de gambader. La terrasse du restaurant peut investir cet espace pendant l'été et le fleuriste peut y sortir ses plantes. Petit à petit de nombreuses rues sont transformées aux abords des écoles. Vous en découvrirez sûrement d'autres dans Paris !
© CAUE de Paris
Accéder au au parcours
Bus
Commandant Lamy (ligne 69)
Charonne Keller (lignes 61, 76)
Ledru-Rollin / Faubourg Saint-Antoine (ligne 86)
Métro
Bastille (lignes 1, 5, 8)
Ledru Rollin (ligne 8)
Voltaire (ligne 9)
Vélib'
Station Vélib' 11003 (Keller - La Roquette)
Station Vélib' 11114 (Ledru-Rollin - Charonne)