Paris Rive Gauche
13ᵉ arrondissement
Sur les bords de la Seine, l’opération d’aménagement Paris Rive Gauche, initiée en 1991, est toujours en construction. Plongez dans un quartier de Paris qui vit au gré des projets d’architecture et d’urbanisme depuis plus de 40 ans et continue encore aujourd’hui de se transformer.
Ce parcours a été réalisé en partenariat avec les CAUE d'Île-de-France et avec le soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles, dans le cadre d'Archipel Francilien.
Aperçu du parcours
Nouveau quartier en bord de Seine
Vue panoramique, prise du pont de Bercy, Charles Lansiaux, 21 septembre 1916 © VDP / BHVP
La partie du 13ᵉ arrondissement sur laquelle se développe le projet Paris Rive Gauche était autrefois occupée par des terrains industriels et des voies de chemin de fer. Le projet a gardé les traces de ce passé industriel, avec la conservation d’anciens bâtiments trouvant une nouvelle utilité dans le quartier.
© Martin Argyroglo
Dans les années 90, ce projet a permis de tester une nouvelle façon de construire la ville. Encore aujourd’hui, il est le sujet d’appels à projets innovants conduisant à réinterroger les hauteurs traditionnelles des bâtiments ou encore à imaginer une architecture-voyage autour des circuits courts de l’alimentation. L'achèvement de ce nouveau morceau de ville de 130 hectares au bord de la Seine est planifié à l'horizon 2030, soit près d'une quarantaine d'années après l'approbation de l'opération par le Conseil de Paris, en 1991.
Nouveau quartier en bord de Seine
Vue panoramique, prise du pont de Bercy, Charles Lansiaux, 21 septembre 1916 © VDP / BHVP
La partie du 13ᵉ arrondissement sur laquelle se développe le projet Paris Rive Gauche était autrefois occupée par des terrains industriels et des voies de chemin de fer. Le projet a gardé les traces de ce passé industriel, avec la conservation d’anciens bâtiments trouvant une nouvelle utilité dans le quartier.
© Martin Argyroglo
Dans les années 90, ce projet a permis de tester une nouvelle façon de construire la ville. Encore aujourd’hui, il est le sujet d’appels à projets innovants conduisant à réinterroger les hauteurs traditionnelles des bâtiments ou encore à imaginer une architecture-voyage autour des circuits courts de l’alimentation. L'achèvement de ce nouveau morceau de ville de 130 hectares au bord de la Seine est planifié à l'horizon 2030, soit près d'une quarantaine d'années après l'approbation de l'opération par le Conseil de Paris, en 1991.
Passerelle Simone-de-Beauvoir
© Martin Argyroglo
Cet ouvrage, anciennement nommé passerelle Bercy-Tolbiac, a été construit en 2006, onze ans après la Bibliothèque Nationale de France (BNF). Il a permis de poursuivre l’ouverture du quartier en reliant deux arrondissements séparés par la Seine, et les différents niveaux de l’esplanade, du quai et du port de la Gare.
Il s'agit de la 4ᵉ passerelle franchissant la Seine à Paris, après la passerelle des Arts, la passerelle Debilly et la passerelle Léopold-Sédar-Senghor (anciennement Solférino).
L’architecte Dietmar Feichtinger a réalisé un ouvrage reprenant l’arc qui fait l’identité commune des ponts de la ville. L’arc et la chaîne du pont forment une lentille, créant une place suspendue au-dessus du fleuve.
© Martin Argyroglo
Préfabriquée en Alsace, la lentille centrale longue de 105 mètres a du être acheminée par des canaux, la Mer du Nord et la Manche, avant de rejoindre son emplacement par la Seine. Elle est hissée en seulement 2 heures.
Les promeneurs sont incités à s’arrêter pour observer le paysage urbain depuis la passerelle. Le passage est réservé aux mobilités douces. Sa connexion aux quais depuis l’esplanade, offre aux passants un accès vers des ambiances festives, aux antipodes de l’activité industrielle passée.
Bibliothèque François-Mitterrand
Lors de son allocution télévisée du 14 juillet 1988, le Président de la République François Mitterrand annonce la « la construction et l’aménagement de l’une ou de la plus grande et la plus moderne bibliothèque du monde ». Après l'examen de plusieurs emplacements, y compris en banlieue et en province, c'est celui de Tolbiac qui est choisi pour accueillir ce nouveau site de la Bibliothèque nationale de France.
La Très Grande Bibliothèque
© Martin Argyroglo
À l’époque de la construction de la Bibliothèque nationale de France (BNF) et des logements qui l’entourent, il y avait encore une activité industrielle importante sur les quais et l’Avenue de France restait inachevée. L'emplacement de la future « Très Grande Bibliothèque » est alors occupé par une gare SNCF de marchandises.
Le projet de l'architecte Dominique Perrault, qui l'emporte sur 250 autres propositions, participe à la fondation de Paris Rive Gauche. Ouverte au public en 1997, la bibliothèque occupe un îlot entier, plus de 250 000 m² sur différents niveaux et un jardin intérieur. Les quatre tours, semblables à de grands livres ouverts, encadrent une généreuse esplanade accessible de tous les côtés.
Hautes 80 mètres, chacune porte un nom : tour des nombres, tour des lois, tour des temps et tour des lettres. La majeure partie des étages est affectée au stockage des livres et des documents. On dénombre 14 millions de livres et 400 kilomètres linéaires de rayonnages !
Les étages supérieurs abritent des locaux techniques et les étages inférieurs des bureaux administratifs. Des volets en bois et un important système de climatisation permettent d'assurer la bonne conservation des ouvrages. S'ils sont ainsi entreposés dans ces grandes tours de verre et non dans des espaces de stockage souterrains, c'est pour rendre visible tout le savoir qu'ils renferment et le rendre accessible à tous.
Le jardin-forêt
© Martin Argyroglo
Les salles de lecture se trouvent en sous-sol, tout autour du grand patio central qui accueille un « jardin-forêt » d'un hectare. Le haut-de-jardin accueille les lecteurs et le grand public, tandis que le rez-de-jardin reçoit les chercheurs habilités. Interdit d'accès, le jardin est pensé comme un cloître ou un jardin japonais dont on peut faire le tour sans en perturber la quiétude. Alors qu'on en contemple la cime depuis l'esplanade, on se retrouve sous son feuillage lorsqu'on est assis dans une des salles de lecture.
Si certains arbres sont déjà si grands, c'est qu'ils ont été transplantés pour reconstituer une forêt dès l'inauguration de la bibliothèque. 126 pins sylvestres adultes de Normandie ont ainsi été replantés, aux côtés d'autres végétaux et de spécimens plus jeunes, pour recréer un espace naturel amené à se développer. Aujourd'hui il est le refuge d'oiseaux et la faune et la flore qu'il abrite contribuent à établir une trame verte urbaine dans Paris.
Ce projet a provoqué beaucoup de débats à son origine, certains prédisant une construction froide et démesurée. Finalement, l’esplanade accueille aujourd'hui de nombreux usages, et est un lieu incontournable du quartier.
En 2012, un nouveau portail est ajouté par l'architecte à l'entrée Est.
▶️ Découvrez le chantier du jardin intérieur dans ce reportage de 1994 disponible sur le site de l'INA.
Contenus additionels
Avenue de France
© CAUE de Paris - J-B Vicquelin
Voici la principale artère de l'opération Paris Rive Gauche, achevée en 2012. Comme les édifices qui la bordent (certains encore en chantier), cette nouvelle voie est construite sur une dalle au-dessus des chemins de fer qui mènent à la gare d'Austerlitz. Les travaux les plus importants de Paris Rive Gauche se trouvent donc sous vos pieds, où il a fallu bâtir d'importantes infrastructures capables de supporter la charge d'un nouveau quartier.
Ainsi, la plupart des immeubles qui se trouvent de l'autre côté de la voie sont des « bâtiments-ponts » : ils reposent sur d'énormes poutres en béton armé qui franchissent les voies ferrées. Aujourd'hui encore, ces travaux se poursuivent pendant la nuit pour éviter de perturber le trafic des trains et du RER C. Aux extrémités de l'avenue de France, on peut voir la construction des dalles au-dessus des voies ferrées.
Longue de 1750 mètres, l'avenue de France s'étire du boulevard Vincent Auriol, où démarre ce parcours, jusqu'aux Tours Duo que l'on peut apercevoir au sud. Au-delà, c'est la limite du boulevard périphérique et la commune d'Ivry-sur-Seine.
Contenus additionels
Les Frigos
© Martin Argyroglo
Un patrimoine industriel
toujours présent
Au 19 rue des Frigos, on trouve le bâtiment des anciens entrepôts frigorifiques, créés en 1921. Les trains entraient directement à l’intérieur du bâtiment pour déposer les marchandises qui y étaient conservées. En 1971, l’activité industrielle a cessé suite à la délocalisation des Halles de Paris.
Des artistes ont rapidement investi les lieux. La conservation de ce bâtiment devenu une friche industrielle n’était pas prévue dans le projet Paris Rive Gauche. La Ville de Paris a finalement décidé de pérenniser l’activité artistique qui s’est déployée pendant presque trente ans au sein du bâtiment, en faisant officiellement de ce lieu, un espace de création et de développement. Aujourd’hui, plus de 200 professionnels occupent ces locaux.
🎧 Interview de Jean-Paul Réti, sculpteur et président de l'association Les Frigos APLC 91. Réalisation Fanny Rahmouni.
Parc des Grands Moulins
© Martin Argyroglo
Des espaces publics
pour tous les publics
À l’inverse de l’ancien quartier industriel où l’aménagement avait été pensé pour favoriser l’activité économique, Paris Rive Gauche favorise l’aménagement d’espaces publics et d’espaces verts. Parmi eux, le jardin Abbé-Pierre - Grands Moulins a une superficie de 12 000 m².
Il comprend trois espaces : le jardin central composé de prairies fleuries naturelles, d'un parvis et d'une terrasse, le jardin de l'Avenue-de-France équipé de jeux collectifs, et le jardin des Écoles destiné au jeune public avec des espaces de jeux. Une passerelle aérienne permet de traverser le parc en dehors de ses heures d’ouverture. Elle fait le lien entre les bâtiments industriels réhabilités et les nouveaux bâtiments construits au-dessus des rails.
▶️ Interview de Ludovic Vion, de la Société Mixte d'Aménagement de Paris (SEMAPA). Réalisation Fanny Rahmouni.
Anciens Grands Moulins
© Martin Argyroglo
Conserver l'esprit des lieux
Pendant 80 ans et jusqu'en 1996, les Grands Moulins de Paris abritaient une meunerie, où l’on préparait la farine et les céréales livrées aux entreprises. Dès le début du projet Paris Rive Gauche, les bâtiments ont bénéficié d’un classement architectural qui a assuré leur conservation.
Lors du déplacement de l’activité industrielle à Gennevilliers, le bâtiment principal a été transformé par Rudy Ricciotti, architecte du site universitaire. Le bâtiment accueille les services administratifs et la bibliothèque de lettres, de sciences et de sciences humaines de l’Université Paris-Diderot. Il conserve ses toits mansardés et sa façade néoclassique. Des résilles en béton habillent désormais les fenêtres. À l’intérieur, la structure verticale et certains planchers ont été conservés ; d’autres ont été détruits afin d’ouvrir ce lieu autrefois cloisonné.
Contenus additionels
Îlot ouvert
© CAUE de Paris
Un nouvel urbanisme
Dès le début de l'opération d'aménagement, les 130 hectares de Paris Rive Gauche ont été découpés en quatre grands secteurs, eux-mêmes divisés en deux par l'axe de l'avenue de France, soit un total de 8 quartiers. Le dessin de chacun de ces quartiers a été confié à un architecte-coordonnateur pour en établir les grands principes urbains.
Ici, c'est l'architecte Christian de Portzamparc qui a élaboré le quartier Masséna-Nord autour d'un concept innovant : l'îlot ouvert.
Pour en arriver à ce concept, l'architecte a défini d'abord deux « âges » qui ont préalablement existé dans le dessin de la ville avant d'en proposer un troisième :
- L'îlot fermé et ses rues-corridors, tel qu'on le rencontre dans les quartiers haussmanniens ou faubouriens de Paris ;
2. Le plan ouvert, tel que les grands ensembles : un urbanisme de barres et de tours posées sur un plan libre, sans alignement sur rue ;
3. L'îlot ouvert où les façades des bâtiments retrouvent un alignement sur rue mais sans continuité stricte. La hauteur est plafonnée mais les formes peuvent varier, permettant de laisser filer la lumière et les vues, à travers les rues et les cœurs d'îlots.
Cet urbanisme présente plusieurs avantages, selon son concepteur :
- Les rues, artères vivantes de la ville, sont conservées mais des percées dans les îlots créent des vues et des jardins depuis l'espace public ;
- Les immeubles, séparés les uns des autres, peuvent chercher de la lumière et des vues depuis toutes leurs façades. Les logements peuvent ainsi avoir plusieurs orientations ;
- Affranchies de mitoyenneté, ces façades peuvent être librement dessinées par les architectes, facilitant l'expression et la cohabitation de styles et de programmes différents (logements, bureaux et université).
Le résultat s'observe à travers la diversité de rythmes, de formes et de couleurs qui font les rues, mais aussi par les percées visuelles qui traversent les îlots, rendant visibles les jardins des cours privées depuis les rues.
Bâtiment de l'INALCO BULAC
© Martin Argyroglo
Relier les différents niveaux du quartier
Le projet prévoyait dès le début de recouvrir les voies ferrées car il était impossible de les éliminer. Une grande dalle en béton pouvant supporter de nouvelles constructions a donc été construite.
Le bâtiment INALCO BULAC fait le lien entre les différents niveaux du quartier, à l’endroit où se rejoignent le tissu urbain historique et le projet.
Le niveau de la dalle correspond à la rue des Grands Moulins. La rue du Chevaleret, qui existait avant le projet et longeait les voies de chemin de fer, correspond au niveau historique du sol. La façade en briques du bâtiment est rythmée par des patios qui rappellent les immeubles de HBM qui lui font face rue Cantagrel. Un porte-à-faux signale le bâtiment et l’articulation entre les différents niveaux et époques du quartier.
La Cité-Refuge de l'Armée du Salut
© Martin Argyroglo
Le bâtiment a été construit en 1933, alors que le 13ᵉ arrondissement de Paris était encore très industriel. Il avait donc pour voisins des bâtiments industriels bas et faisait face à l’important faisceau de rails. C’est une époque où la France traverse une grande crise économique et pendant laquelle de nombreuses personnes cherchent désespérément à se loger. Géré par l’Armée du Salut, ce bâtiment héberge et œuvre pour l’insertion sociale de 500 hommes et femmes dans le besoin.
C’est le premier bâtiment de grande dimension réalisé par Le Corbusier qui avait alors conçu essentiellement des maisons individuelles. Ce bâtiment met en œuvre tous les grands principes de l’architecture moderne. Il partage la parcelle avec le bâtiment de l’INALCO et un jardin fait le lien entre les deux.
Ancienne Gare Masséna
© Martin Argyroglo
De la fourche à la fourchette !
La gare Masséna, construite en 1863, est une ancienne station de la petite ceinture, puis du RER C. Elle est à cheval entre les voies de la petite ceinture, la dalle accueillant le quartier Paris Rive Gauche et l’ancien niveau des rues du quartier.
En 2014, la Ville de Paris a lancé un appel à projets urbains innovants « Réinventer Paris » auprès des promoteurs, investisseurs et concepteurs du monde entier. Chaque équipe a présenté ses idées et les lauréats ont été désignés en 2016. Le projet de l’équipe lauréate pour l’ancienne gare Masséna propose de regrouper dans un lieu central tous les aspects de l’alimentation. On pourra y explorer au quotidien un cycle complet : production – transformation – commercialisation dans une « micro-ville » verticale sous la forme d’une tour.
🎧 Interview de Lina Gotmeh, architecte du projet. Réalisation Fanny Rahmouni.
Quartier Bruneseau
© CAUE de Paris - J-B Vicquelin
Dernière tranche de Paris Rive Gauche, le quartier Bruneseau comporte son lot de défis. Il doit faire la couture entre Paris et Ivry, tout en composant avec les nombreuses infrastructures qui le traversent : les voies ferrées, le boulevard, l'échangeur du Quai d'Ivry et le périphérique.
Sa première pierre est l'hôtel industriel Berlier. L’architecte de la BNF, Dominique Perrault, a réalisé en 1990 ce bâtiment ayant l’apparence d’un bloc de verre bien différent de l’architecture proposée à l’époque. Sa construction est monolithique, car il doit être lisible par les automobilistes.
© Martin Argyroglo
Aujourd'hui, il se retrouve aux pieds des monumentales Tours Duo de Jean Nouvel, inaugurées en 2022. Hautes de 180 mètres et 122 mètres, elles reprennent l'une des caractéristiques de leur voisin en multipliant les reflets sur les infrastructures environnantes. Si ces tours semblent pencher avec leurs façades inclinées, c'est notamment pour trouver une insertion dans la perspective de l'avenue de France.
© CAUE de Paris - J-B Vicquelin
Remis en cause en 2022, le projet du quartier Bruneseau devrait abandonner les autres tours plus modestes qui devaient surgir. En attendant, les chantiers continuent et d'autres voisins font leur apparition aux côtés de l'hôtel industriel Berlier, poursuivant la transformation urbaine la plus importante à Paris, depuis les grands travaux haussmanniens.
École d'architecture de Paris-Val de Seine
Voici un ensemble de deux édifices qui dialoguent et abritent depuis 2007 l'École nationale supérieure d'architecture de Paris-Val de Seine. Ils sont un autre témoin de la transformation du quartier, depuis son passé industriel jusqu'à son renouveau.
La halle industrielle – faite de brique et de métal – est un vestige de l'ancienne usine de la SUDAC (Société urbaine de distribution d'air comprimé). Édifiée en 1891 par l'architecte Guy Lebris et l'ingénieur Joseph Leclaire, elle faisait partie, tout comme la grande cheminée et le pavillon qui lui fait face, d'un plus grand ensemble partiellement démoli. L'usine cesse définitivement son activité en 1994 et l'architecture de la cheminée et de la halle métallique est inscrite la même année à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques.
L'usine de la SUDAC vue depuis le Pont National © Crédits en attente
▶️ Découvrez l'activité industrielle passée du bâtiment à travers les témoignages d'anciens ouvriers en vidéo © ENSAPVS
L'ENSA de Paris-Val de Seine est créée par décret en 2001 et le site de la SUDAC est rapidement désigné pour l'accueillir. Un concours est alors lancé par le Ministère de la Culture pour transformer l'ancienne usine en une école d'architecture capable d'accueillir 2 000 étudiants. C'est l'architecte Frédéric Borel qui est retenu pour ce projet.
Le bâtiment contemporain
Hall d'entrée © CAUE de Paris - Théo Ménivard
Haut de sept étages, le nouveau bâtiment semble partager avec son voisin un langage industriel, avec sa large plateforme qui constitue son socle ou encore le shed (toiture à redans) qui permet l'apport de lumière dans le hall. Le bâtiment contemporain se compose d'une multitude de volumes imbriqués ou fragmentés, percés de petites fenêtres et liés par des murs rideaux.
À l'intérieur, trois amphithéâtres, de grandes salles et de plus petites pièces permettent d'offrir des espaces adaptés à la diversité des enseignements proposés. Les lieux de circulations, les terrasses et la passerelle qui relie le nouveau bâtiment à l'ancienne halle, participent eux aussi au grand jeu de volumes pensé par l'architecte, recréant une petite cité dans l'enceinte de l'école.
L'ancienne halle du XIXᵉ siècle
Grande halle de l'usine en 1990 © Ministère de la Culture (France), Médiathèque du patrimoine et de la photographie - Decamps
La bibliothèque © CAUE de Paris - Théo Ménivard
La halle industrielle a entièrement été réhabilitée pour accueillir des lieux d'exposition, des salles d'informatique, une matériauthèque et une bibliothèque spécialisée. Celle-ci prend place sous la structure en voûte qui supporte la toiture, offrant un vaste et confortable espace aux lecteurs.
La cheminée abrite un escalier en colimaçon, accroché à la passerelle qui relie les deux bâtiments de l'école.
👀 L'ENSA de Paris-Val de Seine ouvre régulièrement ses portes au grand public pour lui permettre de découvrir l'architecture de ses bâtiments, notamment lors des Journées nationales de l'architecture.
Maison des projets
La Maison des projets de la SEMAPA © CAUE de Paris - Théo Ménivard
Face à l'école, l'ancienne maison du directeur de l'usine connaît elle aussi une seconde vie, en accueillant aujourd'hui la Maison des projets de la SEMAPA (Société d’étude, de maitrise d’ouvrage et d’aménagement parisienne), la société publique chargée de l'aménagement du quartier. Seule l'enveloppe extérieure du pavillon a été conservée, c'est-à-dire les façades et la toiture.
Le pavillon en 1990 © Ministère de la Culture (France), Médiathèque du patrimoine et de la photographie - Decamps
L'intérieur a été complètement réaménagé par l'agence DATA Architectes pour en faire un espace d'exposition présentant l'opération urbaine Paris Rive Gauche.
Maquette urbaine de Paris Rive Gauche © CAUE de Paris - Théo Ménivard
On peut notamment découvrir au rez-de-chaussée une grande maquette du nouveau quartier, avec l'ensemble des bâtiments réalisés et à venir.
👀 Saurez-vous retracer ce parcours sur la maquette et en reconnaître les 14 étapes ?
ℹ️ La Maison des projets est ouverte les mardis et vendredis de 13h à 18h et les mercredis de 14h à 19h.
Activités annexes
Accéder au au parcours
Bus
Quai de la Gare (lignes 61, 215 et 325)
Métro
Quai de la Gare (ligne 6)
Vélib'
Station n°13019 (Fernand Braudel / Vincent Auriol)
Station n°13128 (Quai de la Gare / Pont de Bercy)