Au fil de la ligne 14
13ᵉ arrondissement et le Kremlin-Bicêtre
Embarquez pour un parcours le long du tracé de la future ligne 14, depuis les tours emblématiques de l’avenue d’Italie, jusqu’aux faubourgs du Kremlin-Bicêtre et le parc du Coteau de Bièvre, en passant par le quartier Paul-Bourget ou le boulevard périphérique ! Un parcours qui vous propose de traverser des territoires contrastés et d’évoquer leur Histoire passée et à venir.
Le dimanche 19 septembre 2021, lors des Journées Européennes du Patrimoine, le CAUE de Paris et la RATP ont organisé une balade en vélo.
▶️ Un podcast a été réalisé pour l'occasion, vous pouvez l'écouter ici.
Crédits podcast Prise de son et réalisation : Noémi Quesnay Musique : Taïssia Froidure
Aperçu du parcours
La ligne 14 et son prolongement sud
Inauguration du tunnelier Sandrine au démarrage du creusement de la ligne 14, le 20 juillet 1993 © B. Marguerite, RATP
À l'origine, un axe de métro est-ouest Construite en 1998 pour désaturer les lignes 1 du métro et A du RER, la 14, première ligne de métro à grande capacité 100% automatique, s’inscrivait initialement dans un axe est-ouest qu’incarnait son nom de projet, MÉTEOR pour MÉTro Est-Ouest Rapide.
Le succès de la ligne fut immédiat, en quelques années le trafic quotidien atteignait déjà 240 000 voyageurs de Madeleine à Bibliothèque François Mitterrand.
▶️ 1998 : Retour sur l'inauguration de la ligne 14, un document RATP.
Déjà deux prolongements depuis sa création La ligne 14 comptait initialement 7 stations et 8,6 km de tunnel.
Deux prolongements successifs, au nord en 2003 de Madeleine à Saint-Lazare puis au sud en 2007 de Bibliothèque François Mitterrand à Olympiades ont abouti à la mise en service de 2 stations et 1,3 km de desserte supplémentaire.
Futur tracé de la ligne 14 © RATP
Une ligne qui rejoindra bientôt l'aéroport d'Orly Aujourd’hui le prolongement de la ligne se poursuit avec la construction, au sud, de 7 nouvelles gares de Maison Blanche jusqu’à l’aéroport d’Orly.
Amenée à talonner la fréquentation du RER en 2024, avec près d’un million de voyageurs par jour, elle traversera quatre départements et participera ainsi à la connexion des territoires du Grand Paris. Ces travaux sont réalisés par la RATP et financés par la Société du Grand Paris.
Base vie du chantier © RATP
Le chantier de la gare de Maison Blanche La future gare de Maison Blanche est la première gare du prolongement sud de la ligne 14 et la seule gare parisienne du réseau Grand Paris Express. Pour limiter l’encombrement de l’avenue d’Italie par les travaux de réalisation de la gare, la SNCF et la Ville de Paris ont accordé à la RATP le droit d’utiliser la Petite ceinture sur un tronçon de 1 kilomètre.
On y trouve ainsi la base vie du chantier que vous apercevez en contrebas. Elle sert à accueillir le personnel du chantier, on y trouve des vestiaires, des locaux sanitaires, un réfectoire, une salle de réunion et des bureaux.
🎧 Histoire de la ligne 14 - Extrait du podcast réalisé lors d'une promenade organisée le 19 septembre 2021 par le CAUE de Paris et la RATP © CAUE de Paris
La ligne 14 et son prolongement sud
Inauguration du tunnelier Sandrine au démarrage du creusement de la ligne 14, le 20 juillet 1993 © B. Marguerite, RATP
À l'origine, un axe de métro est-ouest Construite en 1998 pour désaturer les lignes 1 du métro et A du RER, la 14, première ligne de métro à grande capacité 100% automatique, s’inscrivait initialement dans un axe est-ouest qu’incarnait son nom de projet, MÉTEOR pour MÉTro Est-Ouest Rapide.
Le succès de la ligne fut immédiat, en quelques années le trafic quotidien atteignait déjà 240 000 voyageurs de Madeleine à Bibliothèque François Mitterrand.
▶️ 1998 : Retour sur l'inauguration de la ligne 14, un document RATP.
Déjà deux prolongements depuis sa création La ligne 14 comptait initialement 7 stations et 8,6 km de tunnel.
Deux prolongements successifs, au nord en 2003 de Madeleine à Saint-Lazare puis au sud en 2007 de Bibliothèque François Mitterrand à Olympiades ont abouti à la mise en service de 2 stations et 1,3 km de desserte supplémentaire.
Futur tracé de la ligne 14 © RATP
Une ligne qui rejoindra bientôt l'aéroport d'Orly Aujourd’hui le prolongement de la ligne se poursuit avec la construction, au sud, de 7 nouvelles gares de Maison Blanche jusqu’à l’aéroport d’Orly.
Amenée à talonner la fréquentation du RER en 2024, avec près d’un million de voyageurs par jour, elle traversera quatre départements et participera ainsi à la connexion des territoires du Grand Paris. Ces travaux sont réalisés par la RATP et financés par la Société du Grand Paris.
Base vie du chantier © RATP
Le chantier de la gare de Maison Blanche La future gare de Maison Blanche est la première gare du prolongement sud de la ligne 14 et la seule gare parisienne du réseau Grand Paris Express. Pour limiter l’encombrement de l’avenue d’Italie par les travaux de réalisation de la gare, la SNCF et la Ville de Paris ont accordé à la RATP le droit d’utiliser la Petite ceinture sur un tronçon de 1 kilomètre.
On y trouve ainsi la base vie du chantier que vous apercevez en contrebas. Elle sert à accueillir le personnel du chantier, on y trouve des vestiaires, des locaux sanitaires, un réfectoire, une salle de réunion et des bureaux.
🎧 Histoire de la ligne 14 - Extrait du podcast réalisé lors d'une promenade organisée le 19 septembre 2021 par le CAUE de Paris et la RATP © CAUE de Paris
L'avenue d'Italie
Carte de Cassini, XVIIIᵉ siècle © IGN 2023
Un chemin extérieur à Paris jusqu'en 1863 Ancien chemin de la commune de Gentilly, l’avenue n'est bordée, jusqu'au milieu du XIXᵉ siècle, que de quelques maisons et guinguettes. Elle restait jusqu’alors en dehors du mur d’octroi, ou enceinte des Fermiers Généraux.
La place d’Italie constituait la frontière séparant Paris de Gentilly. Deux pavillons Ledoux implantés sur la place marquaient les entrées dans le Paris de l'époque et où l'octroi, impôt sur les marchandises entrant dans Paris, était prélevé.
Six barrières d’octroi en 1800 © Antoine-Joseph Gaitte, Jean Valmy-Baysse, La curieuse aventure des boulevards extérieurs, Éditions Albin-Michel, 1950
L'annexion de l'avenue en 1863 L’avenue d'Italie porte son nom actuel depuis 1863, date à laquelle les banlieues ceinturant Paris sont annexées et où la construction de l'enceinte de Thiers est lancée.
Carte de l'état-major, 1820-1866 © IGN 2023
L'opération Italie 13, transformation du paysage de l'avenue Dans les années 1960, l'opération Italie 13 voit le jour. Basée sur l'idée de séparation des fonctions de Le Corbusier, l'avenue devait être transformée en une simple voie de transit automobile plongeant sous la place d'Italie pour rejoindre une radiale jusqu'à la porte d'Aubervilliers.
Approuvée en 1966 par le Conseil de Paris, l’opération Italie 13 visait également à remplacer des îlots jugés insalubres autour de la place d’Italie par des constructions de grande hauteur. ▶️ Pour voir des photographies de maquette du projet !
L’arrivée au pouvoir du président Valéry Giscard d’Estaing en 1974 va signer la fin de ce projet. Sur les 55 tours initialement programmées, une trentaine va tout de même voir le jour.
Avenue d'Italie © CAUE de Paris
1996-2000 : une rénovation de l'avenue L'avenue a fait l'objet d'une rénovation complète menée par l'architecte Pierre Gangnet, en collaboration avec le paysagiste Michel Corajoud. Les trottoirs ont été réaménagés et une double rangée d'arbres a été plantée sur toute la longueur de l'avenue.
Un paysage urbain en patchwork Territoire d’expérimentations et de mutations au fil des siècles, l'avenue d'Italie présente aujourd’hui un paysage urbain en patchwork, marqué par la présence de tours emblématiques, d’architectures remarquables et d’immeubles faubouriens. Deux bâtiments exemplaires de l'avenue vous sont présentés ici.
Immeuble Citadelle © CAUE de Paris
Immeuble de logements 152 avenue d’Italie Architecte : Vittorio Mazzucconi, 1984
Cette « citadelle », comme l’appelait son architecte, abrite 70 logements. Elle est érigée en contrepoint des bâtiments modernes édifiés après-guerre, le long de l’avenue d’Italie. Le bâtiment se fait remarquer par la présence de nombreux éléments ou matériaux disparates, où se côtoient chiens assis, murs de pierre, verre fumé et métal notamment.
Tour Super Italie © CAUE75
Tour Super-Italie 121-127 avenue d’Italie Architecte : Maurice Novarina, 1970-1972
La tour Super-Italie est devenue l’un des symboles de l’avenue. Possédant un plan presque circulaire, sa façade se caractérise par l’empilement de bandeaux vitrés et d’allèges pleines. L’ambition de l’architecte est d'offrir une vue qui soit la plus continue possible depuis l’intérieur des logements et créer un rythme à l’extérieur. Au sommet de la tour, la toiture abrite une piscine réservée aux habitants.
Ici, vous pouvez descendre de votre vélo et vous rendre à la prochaine étape à pied, en marchant sur le trottoir.
🎧Histoire de l'avenue d'Italie - Extrait du podcast réalisé lors d'une promenade organisée le 19 septembre 2021 par le CAUE de Paris et la RATP © CAUE de Paris
La gare de Maison Blanche
Visuel de la future gare © architecture Groupe-6 image AsymmetricA
Une future gare au pied de la tour Super-Italie Construite avenue d’Italie, à 3 minutes de la gare Olympiades, la future gare Maison Blanche offrira une correspondance directe avec la ligne 7 du métro et les bus du secteur. Dessinée par Groupe-6 architectes, elle se déploiera sur 4 niveaux, descendant jusqu’à 21 mètres de profondeur avec trois accès sur le quartier.
Construction en méthode traditionnelle du tunnel reliant la ligne 14 sud à l’arrière-gare d'Olympiades © Isabelle Bonnet, RATP
Un chantier complexe Le chantier de la gare est particulièrement difficile, d’une part parce qu’il s’agit d’un prolongement de ligne existante, d’autre part parce qu’il prend place dans un environnement urbain particulièrement dense. La Petite ceinture traverse la gare. Elle devra être laissée libre dans le futur projet et sera rendue à la SNCF et à la Ville de Paris après les travaux.
La mise en service de la gare est prévue pour 2024 !
▶️ Découvrez en vidéo l’avancée des travaux de la future gare Maison Blanche commentée par l’équipe projet, un document RATP.
🎧 Chantier de la gare Maison Blanche - Extrait du podcast réalisé lors d'une promenade organisée le 19 septembre 2021 par le CAUE de Paris et la RATP © CAUE de Paris
Le lycée Bachelard
Lycée Bachelard © CAUE de Paris
Lycée Bachelard 141 avenue d’Italie Architecte : Jean Creuzot, 1937-1952
Cette école conçue en 1937, n'est ouverte qu’après-guerre, en 1952. Le bâtiment a été implanté en retrait par rapport à l’alignement, permettant ainsi d'aménager une courette sur la voie.
Sa façade de briques à joints creux horizontaux, particulièrement soignée, est manifeste d’une architecture d’influence hollandaise.
Les matériaux, pauvres, sont habilement mis en œuvre, tandis que le dessin de l’entrée et l’équilibre de chacune des parties du bâtiment sont harmonieusement réalisés.
De l'enceinte de Thiers au périphérique
Fortifications de Paris et de ses environs adoptées par les Chambres, 1841 © gallica.bnf.fr / BnF
L'enceinte de Thiers Le boulevard Kellermann et l’ensemble des boulevards des Maréchaux, suivent l’ancien tracé de l’enceinte de Thiers, du nom d’Adolphe Thiers, alors chef du gouvernement. Ultime fortification de la capitale, elle a été construite entre 1840 et 1944.
Ce mur de 34 kilomètres de long, alors construit au milieu des champs, englobe les villages les plus proches qui seront annexés à Paris en 1860, et fixe une nouvelle limite pour la capitale.
Photographie du bastion 87, porte d'Italie, 1911 © A. Eugène, CCØ Paris Musées / Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Le mur d’enceinte, haut de 10 mètres, surplombe un large fossé. Il comporte 94 bastions, 62 portes ou poternes qui permettent de prélever l’octroi, ainsi que des passages de chemin de fer et de rivières ou canaux.
Une zone de servitude militaire de 250 mètres, la zone non aedificandi, longe le côté extérieur de l’enceinte, jusqu’à l’actuel boulevard périphérique.
Fortifications de Paris, Maison Blanche, 1919-1923 © Charles Lansiaux / DHAAP
Une ceinture verte libérée autour de Paris À la fin de la Première Guerre mondiale, l’enceinte de Thiers est démolie, libérant ainsi un terrain de 400 mètres de large autour de Paris : la ceinture verte.
Tout au long du XXᵉ siècle, la mise en place de cette ceinture aboutira à un système urbain unique, de par sa forme urbaine, son architecture, la répartition des fonctions sur le territoire et sa sociologie.
Ce terrain libre est particulièrement propice à la construction des Habitations à Bon Marché (HBM), des équipements sportifs de la ville comme le stade Charléty, puis du tramway.
© CAUE de Paris
Le périphérique, ultime enceinte parisienne Cette ceinture trouvera sa limite avec le boulevard périphérique inauguré en 1973.
Si le « périph’ » reste aujourd’hui une véritable frontière urbaine, la Ville de Paris porte néanmoins l’ambition d’une transformation radicale de son paysage.
Après les Jeux Olympiques de 2024, elle envisage de destiner la voie olympique aux véhicules partagés, connectés et propres. La Ville de Paris souhaite, en effet, faire de cet axe routier un territoire d’expérimentation et d’innovation en matière de mobilités partagées et autonomes.
La ZAC Paul-Bourget, quartier-jardin
La Cité Paul-Bourget avant travaux © Urban Act
La transformation d'une cité des années 50 Construite dans les années 50, la Cité Paul-Bourget est située entre le boulevard périphérique, l’avenue de la Porte d’Italie et le parc Kellermann.
Ce territoire stratégique de 4 hectares est aux portes de Paris et s’ouvre, au sud, vers la commune du Kremlin- Bicêtre.
Composée de 365 logements construits dans le cadre d’un plan d’urgence logements, l’ensemble de ces bâtiments peinaient à passer le cap du XIXᵉ siècle : les immeubles, vétustes, ne répondaient plus aux normes et aux exigences de confort et de développement durable d’aujourd’hui. En 2008, un incendie touche gravement l’un des bâtiments.
En 2013, il sera donc décidé de réaménager le secteur dans son ensemble.
Esquisse du projet de la ZAC Paul-Bourget © Urban Act
La ZAC Paul-Bourget La réalisation de la Zone d’Aménagement Concertée (ZAC) Paul-Bourget est approuvée par le Conseil de Paris. La SEMAPA est désignée aménageur du site, et l’agence Urban Act architecte-urbaniste sera en charge du projet urbain.
Tous les logements étant à recomposer, cela a induit de construire, en premier, de nouveaux bâtiments pour y reloger les habitants des anciens immeubles. Ces derniers ont ensuite été démolis. Un travail collaboratif a été entrepris avec les habitants afin de les associer à l’élaboration du projet urbain et de leurs futurs logements.
Plan programme de la ZAC © Urban Act
La livraison de la ZAC est prévue pour 2025, mais elle est déjà un exemple de reconversion pour ce territoire limitrophe du périphérique. Aux 365 logements sociaux prévus s’ajouteront un équipement public (médiathèque), des bureaux, des commerces et un hôtel, de façon à composer un quartier vivant et attractif.
Maîtrise d’ouvrage SEMAPA, Ville de Paris, Mairie de Paris 13ᵉ Maîtrise d’œuvre des espaces publics Atelier Ruelle Maîtrise d’œuvre des bâtiments KOZ Architectes, Naud et Poux architectes, Martin Duplantier, Vous êtes ici, Nomade, XTU architects, Laisné Roussel, Philippon Kalt Architectes, Nicolas Hugoo architecture, LA architectures, Atelier Kempe Thill
🎧 La ZAC Paul-Bourget - Extrait du podcast réalisé lors d'une promenade organisée le 19 septembre 2021 par le CAUE de Paris et la RATP © CAUE de Paris
L'immeuble de Naud et Poux
© CAUE de Paris
Abritant 75 logements sociaux et un local commercial de 200 m², l’immeuble conçu par l’agence Naud et Poux est la figure de proue du quartier.
Compact et massif sur les premiers niveaux, le bâtiment se découpe aux derniers étages.
© CAUE de Paris
Les logements sont traversants ou, pour les plus petites surfaces, mono-orientés au sud. Ils disposent de généreux balcons et terrasses. Conformément au souhait de la maîtrise d’ouvrage, les parties communes sont vastes et éclairées naturellement.
Le système constructif poteaux/poutres offre la possibilité, à terme, de réaménager entièrement les intérieurs.
Maîtrise d’ouvrage : Élogie-Siemp Maîtrise d’œuvre : Naud et Poux, architectes Programme : 75 logements sociaux, local d’activités, parking de 51 places
L'immeuble Duplantier
© CAUE de Paris
Ce bâtiment de verre émaillé gris a été conçu par l’agence d’architecture Martin Duplantier.
Il offre à la fois de très larges ouvertures et de grands balcons ouverts sur le jardin central, mais aussi des jardins d’hiver.
Le bâtiment possède une structure poteaux poutres en béton fibré. Ce système constructif, lisible en façade, permet une grande flexibilité de l’espace, laissant imaginer une potentielle mutation des logements en bureaux.
Maîtrise d’ouvrage : Élogie-Siemp Maîtrise d’œuvre : Martin Duplantier, architecte mandataire ; Anouk Debarre, paysagiste Programme : 44 logements sociaux
L'immeuble Totoro
© CAUE de Paris
Ce bâtiment de 62 logements sociaux a été conçu par l’agence d’architecture KOZ et livré en 2016.
Sa silhouette est scindée en deux plots présentant des matérialités très différentes. Vers le centre du quartier, le bâtiment offre une façade en mélèze. Tandis qu’à l’ouest, un revêtement de métal aux motifs géométriques renvoie la couleur du ciel, tantôt couleur de pluie, tantôt couleur soleil couchant.
Au sommet, deux éléments singuliers viennent coiffer le bâtiment : ce sont les oreilles de (l’immeuble) Totoro.
Maîtrise d’ouvrage : Elogie Maîtrise d’œuvre : KOZ architectes, mandataire Programme : 62 logements sociaux, un local collectif résidentiel, un parking souterrain de 44 places
Le jardin Laure-Albin-Guillot
Nouvelle entrée du parc Kellermann © CAUE de Paris
Aménagé en 1937, le parc Kellermann, situé à l’ouest du quartier, est un atout paysager fort pour le 13ᵉ arrondissement. Malheureusement, il est aussi très refermé sur lui-même, enclavé entre le boulevard des Maréchaux et le boulevard périphérique.
L’aménagement du quartier Paul-Bourget, limitrophe au parc, a été l’occasion d’ouvrir un nouvel accès sur le Parc Kellerman.
Cela a permis, d’une part, de désenclaver la pointe est du parc Kellermann. D’autre part, d’offrir aux habitants une porte d’entrée privilégiée vers ce vaste espace de nature.
Jardin Laure-Albin-Gillot © CAUE de Paris
Un nouveau jardin, le jardin Laure-Albin-Guillot, a été aménagé au centre du quartier.
Il vient prolonger le parc Kellermann et s’étendra, à terme, jusqu’à l’avenue de la Porte d’Italie. Il offre aux habitants du quartier différents espaces : aire de pique-nique, pelouses, agrès sportifs...
En plus des tilleuls existants, 27 sophoras du Japon et 37 chênes ont été plantés.
L'immeuble de Vous êtes ici et Nomade Architectes
Façade côté jardin © CAUE de Paris
Initialement, deux équipes de maîtrise d’œuvre devaient travailler sur ce site pour construire deux bâtiments distincts. Par souci de cohérence, les deux agences, Vous Êtes Ici et Nomade Architectes, ont fait le choix de s’associer pour dessiner un unique édifice, fragmenté et enroulé tel un ruban autour d’un même cœur d’îlot.
La configuration actuelle du bâtiment divisé en cinq entités, permet d’offrir un ensoleillement maximum à l’intérieur des logements et de former, au nord, un espace d’entrée protégé des nuisances sonores du périphérique.
Façade en briquette © CAUE de Paris
Les articulations entre les cinq différents volumes du bâtiment forment des jardins d’hiver protégés par une légère peau de verre. Ces espaces, appropriables par les habitants, assurent également une fonction de barrière acoustique.
Autre particularité de ce bâtiment, il propose deux façades très différentes : l’une est en briquette, côté rue Paul-Bourget, l’autre est en enduit blanc, côté jardin.
Maîtrise d’ouvrage : Elogie Maîtrise d’œuvre : Vous Êtes Ici (architecte mandataire), NOMADE Architectes, SAP Paysagiste Programme : 78 logements sociaux et 60 places de parking
Les ateliers de Choisy
© CAUE de Paris
Sur le trottoir d’en face, derrière la station essence, vous apercevez un bâtiment à l’architecture industrielle, caractérisé par une toiture en sheds ou en dents de scies. Il abrite les ateliers de Choisy qui font partie du réseau des ateliers du métro parisien.
Ces derniers ont pour mission d’assurer l’entretien courant du matériel roulant d’une ligne et, pour certains, la maintenance d’une série de rames ou de leurs composants. Ils sont généralement situés à proximité d’un des terminus de chaque ligne.
© CAUE de Paris
Ouvert en 1931, les ateliers de Choisy sont accessibles via un embranchement de la ligne 7 au sud de la station Porte d’Ivry.
Ils se décomposent en deux entités distinctes : un atelier de maintenance pour les rames de la ligne 7 et un atelier de révision de l’ensemble des rames sur fer du métro.
L’ouvrage Jules-Guesde
CAUE de Paris
Vous venez de quitter Paris pour arriver au Kremlin-Bicêtre. Le paysage a changé : les constructions de grande hauteur et les grandes artères routières laissent peu à peu la place à des immeubles de rapport, de plus faible hauteur.
La vallée d'Arcueil, vue prise des carrières abandonnées, estampe, 1901 © A. Lepère, CCØ Paris Musées / Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Les carrières du Kremlin-Bicêtre Jusqu'à la fin du XVIIIᵉ siècle, à part l'hôpital, le territoire de ce qui correspond actuellement à la commune du Kremlin-Bicêtre est essentiellement couvert par des champs. En 1841, la construction de l’enceinte de Thiers commence à Paris et avec elle la construction de forts dont celui de Bicêtre, construit entre 1841 et 1845.
La commune du Kremlin-Bicêtre se développe alors et bénéficie notamment de l'afflux des Parisiens. On exploite de plus en plus les carrières de calcaire du territoire pour l’extraction de la pierre à bâtir.
C’est dans ce sous-sol creusé au fil des siècles que la ligne 14 se fraie un chemin.
© Gilbert Lasne, RATP
Travaux de comblement des carrières Le tunnel de la ligne 14 sud traverse une zone de carrières sur tout son tracé dans la commune. Lorsque cela était nécessaire, les carrières ont été comblées par injections de mortier liquide depuis la surface jusqu’à 40 mètres de profondeur.
© CAUE de Paris
L’ouvrage Jules-Guesde Douze ouvrages de service vont être construits le long du tracé de la future ligne 14. Situé à mi-chemin entre les gares de Maison-Blanche Paris XIIIᵉ et Bicêtre Hôpital, l’ouvrage Jules-Guesde remplira plusieurs fonctions.
Il servira de puits d’aération pour le renouvellement de l’air et le désenfumage du tunnel de la ligne. Il abritera un poste de force pour l’alimentation électrique des équipements du tunnel. Il disposera d’un accès de secours pour l’évacuation des voyageurs en cas d’incident.
Après les travaux, le square sera remis en état et réouvert.
🎧 Brève histoire du Kremlin-Bicêtre - Extrait du podcast réalisé lors d'une promenade organisée le 19 septembre 2021 par le CAUE de Paris et la RATP © CAUE de Paris
La mairie du Kremlin-Bicêtre
© CAUE de Paris
La naissance de la commune du Kremlin-Bicêtre En 1896, la loi établit la séparation de Gentilly et du Kremlin-Bicêtre. La commune est née mais elle ne dispose pas encore de mairie. La vie communale se déroule alors dans les sous-sols de l’actuelle école maternelle Jean-Zay, située juste derrière, au 27 rue de la Convention.
Le premier maire de la commune, Eugène Thomas, chargera l’architecte communal, Henri Rebersat de la réalisation d’un bâtiment dédié. Véritable maison commune, la mairie, édifiée en 1903, regroupe tous les services communaux : un bureau de poste, un commissariat de police, des bureaux de l’état-civil et des élections, une bibliothèque et une salle des fêtes.
Fronton avec horloge et clocher de style byzantin © CAUE de Paris
Une architecture éclectique Plusieurs styles ont été combinés pour composer un bâtiment institutionnel, compact et monumental.
On y retrouve ainsi des éléments néo-classiques (symétrie de la façade, utilisation de la pierre de taille, fronton centré avec une horloge), des éléments néo-renaissance (toiture en ardoise habillée de cheminées et surmontée d’un clocher) et des éléments d’architecture moderne (structure en métal).
Une dernière fantaisie est ajoutée à l’ensemble : le clocher réalisé s'appuie sur une colonnade de style byzantin.
🎧 La mairie du Kremlin-Bicêtre - Extrait du podcast réalisé lors d'une promenade organisée le 19 septembre 2021 par le CAUE de Paris et la RATP © CAUE de Paris
L'hôpital du Kremlin-Bicêtre
Jacques Rigaud, Vue de la grande cour de l’hôpital royal de Bicêtre, XVIIIᵉ siècle, taille douce aquarellée, Musée de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris, inv. AP 81 © AP-HP / musée – F. Marin
Ensemble monumental et complexe construit au fil des siècles sur le schéma classique des hôpitaux, en damier, l’hôpital de Bicêtre a d’abord été château de Winchester puis prison d’État et asile avant d’occuper sa fonction actuelle.
A. Aveline, Vue perspective du château de Bicêtre, XVIIIᵉ siècle, eau-forte, Musée de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris, inv. AP 88 © AP-HP / musée – F. Marin
Aux origines de Bicêtre Le terrain sur lequel l’hôpital est bâti aujourd’hui, appartenait à l’origine à l’évêque de Winchester, Jean de Pontoise. Le lieu-dit prendra le nom de son nouveau propriétaire au XIIIᵉ siècle : on parlera alors du château de Winchester. Ce nom à la prononciation difficile évoluera au fil des années pour devenir Vincestre, Bichestre, Bissetre, Bicestre et enfin, Bicêtre.
L. Boilly, Le ferrement des condamnés à Bicêtre en 1791, XVIIIᵉ siècle, huile sur toile, Musée de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris, inv. AP 209 © AP-HP / musée – F. Marin
De l’hôpital à la prison d’état Au XVIIᵉ siècle, Louis XIII décide de faire bâtir un établissement destiné à l'accueil de soldats et d’officiers blessés sur les ruines du château. Le projet est confié au Cardinal Richelieu et à Jacques Lemercier, architecte du Roi.
Sous Louis XIV, le bâtiment accueille l’Hôpital Général ou prison d’état. On y compte 600 pensionnaires en 1668, principalement des hommes, vagabonds, vieillards ou indigents.
À partir de 1796, la cour de l'Hôpital est le point de départ de la chaîne des condamnés pour les bagnes de Brest, Rochefort ou Toulon. Victor Hugo, autorisé à assister au ferrement de la chaîne, relatera cet épisode dans “Le dernier jour d’un condamné”.
En 1836, la prison est fermée pour devenir, à partir de 1880, un asile d'aliénés.
© CAUE de Paris
L'hôpital du Kremlin-Bicêtre C’est à partir de 1950 que la vocation médicale de l’établissement s’affirme avec la disparition progressive des pensionnaires de l’hospice. Les secteurs médicaux et chirurgicaux sont alors davantage développés.
Un programme de rénovation est lancé en 1970. De nombreux pavillons existants sont démolis et un nouveau centre hospitalo-universitaire (CHU) est livré en 1981 sur les plans de l’architecte André Bourdon.
Des éléments classés ou inscrits au titre des Monuments Historiques Cet ensemble complexe et imposant comporte aujourd’hui des éléments classés au titre des Monuments Historiques :
- les façades et toitures des porteries nord et est, celles du pavillon subsistant de l'enceinte et celles des pavillons Le Mercier au nord ;
- l'ensemble appelé "le grand puits", construit en 1725 pour résoudre le problème d'approvisionnement en eau, auparavant transportée en tonneaux depuis la Bièvre ou la Seine.
Enfin, la majeure partie des bâtiments antérieurs à 1860 ainsi que les anciennes cuisines sont inscrites au titre des Monuments Historiques.
🎧 Brève histoire de l'hôpital du Kremlin-Bicêtre - Extrait du podcast réalisé lors d'une promenade organisée le 19 septembre 2021 par le CAUE de Paris et la RATP © CAUE de Paris
Les jardins familiaux de la promenade Jean-Moulin
© CAUE de Paris
En 2009, les espaces extérieurs de cet ensemble de logements ont été réhabilités.
À la suite des travaux, un espace a été réservé pour accueillir des jardins familiaux, le long de la promenade Jean-Moulin. Ils sont accessibles depuis le 16 de la rue Séverine et permettent de rejoindre l’avenue Charles-Gide en coupant à travers le quartier.
© CAUE de Paris
Ils sont gérés par la Fédération nationale des jardins familiaux : chaque jardin est attribué à des habitants-jardiniers pour une période d’un an, renouvelable une fois.
Un petit détour bucolique à emprunter si vous avez le temps !
La gare Hôpital Bicêtre
Chantier de la gare, mars 2023 © CAUE de Paris
Un quartier en mouvement À 5 minutes d’Olympiades, la gare Hôpital Bicêtre, implantée le long de la rue Gabriel-Péri et de l’autoroute A6B, permettra d’améliorer l’accessibilité de l’hôpital mais aussi des quartiers qui l'entourent, aujourd'hui en plein développement.
La gare est située dans une zone urbaine dense où plusieurs projets de reconversion voient le jour, notamment l’éco-quartier entrée de ville sud-ouest au Kremlin-Bicêtre. La couverture de l’A6B et la réalisation de franchissements ont permis de réduire la coupure entre les deux communes de Gentilly et du Kremlin-Bicêtre. Les enjeux se focalisent désormais autour de la requalification des quartiers situés de part et d’autre de la rue Gabriel-Péri et autour de la future gare.
© VIGUIER Architecture Paysage Urbanisme
Une nouvelle gare en structure bois La conception de la gare a été confiée à l'agence Jean-Paul Viguier et Associés. L’agence a choisi de privilégier le bois pour réaliser la structure et la sous-face du bâtiment de la gare.
Autre particularité du projet : le métro circulera au dernier niveau, à 26 mètres de profondeur. Des liaisons mécanisées relieront alors les 4 niveaux de la gare.
Depuis cette gare, on pourra rejoindre l’aéroport d’Orly en 12 minutes, contre 45 aujourd’hui ! Sa mise en service est prévue pour 2024 !
▶️ Découvrez en vidéo l’avancée des travaux de la future gare Bicêtre Hôpital commentée par l’équipe projet ! un document RATP.
Chantier de la gare, septembre 2021© CAUE de Paris
Une vue imprenable depuis la base vie du chantier Depuis le haut du chantier de la gare, on peut observer le territoire parisien et une partie du parcours que vous venez d'effectuer ! Maîtres d’ouvrage RATP - Société du Grand Paris Équipe de maîtrise d’œuvre Jean-Paul Viguier et Associés, Elios, SETEC, Systra
Le parc du Coteau de Bièvre
Entrée nord-est du parc © CAUE de Paris
Dernière étape de ce parcours, vous pouvez entrer dans le parc avec votre vélo ou le déposer à l’entrée.
Ce parc de 10,6 hectares s’étend à la fois sur le coteau et sur la vallée de la Bièvre en contrebas. Il accueille de nombreuses activités parmi lesquelles des jeux spectaculaires pour enfants (cabanes perchées et toboggan de 30 mètres de long) et des équipements sportifs.
Vue sur Arcueil © CAUE de Paris
Le Coteau de la Bièvre Le coteau, par lequel vous accédez au parc, s’étire sur plus de 800 mètres et accueille un boisement sauvage : érables, robiniers et acacias qui ont été entièrement préservés pour la création du parc.
De là, entre les arbres, on peut observer Arcueil, Montrouge et deviner Paris. L’autoroute A6B en viaduc, traverse le parc et s’ajoute ainsi au panorama.
Promenade le long de la Bièvre © CAUE de Paris
La Bièvre découverte La Bièvre, rivière de près de 36 kilomètres prenant sa source à Guyancourt et rejoignant la Seine près de la Gare d’Austerlitz était polluée au XIXᵉ siècle, notamment par l’activité des tanneurs. Elle faisait à l’époque office d’égout à ciel ouvert. Par la suite, une grande partie de son tracé a été couvert.
Plusieurs associations militent pour sa ré-ouverture aujourd’hui. C’est le cas dans la partie basse du parc du Coteau de Bièvre où, à l’ouest, deux tronçons représentant 600 mètres au total, ont été ré-ouverts.
On peut désormais se promener le long du cours d’eau !
Revivez la balade urbaine en version audio ! Le dimanche 19 septembre 2021, lors des Journées Européennes du Patrimoine, le CAUE de Paris et la RATP ont organisé une balade à vélo. ▶️ Un podcast a été réalisé pour l'occasion, vous pouvez l'écouter ici.
Partenaire : RATP
Crédits podcast Prise de son et réalisation : Noémi Quesnay Musique : Taïssia Froidure
Activités annexes
Accéder au au parcours
Tramway
Porte d'Italie (T3a)
Bus
Maison Blanche (ligne 47)
Métro
Maison Blanche (ligne 7)
Vélib'
Italie - Jardin Joan Miro (Station Vélib' 13032)