DétourLes CAUE  d'Île-de-France
Détour
Distance : 
3,1km
Temps : 
2h

Au cœur des Portes du 20ᵉ

20ᵉ arrondissement

Urbanisme
© CAUE de Paris - T. Ménivard
Urbanisme
© CAUE de Paris - T. Ménivard

Venez découvrir un quartier en mutation aux multiples facettes : entre urbanités et brouhaha, le végétal est pourtant présent dans chaque recoin, sans oublier quelques trésors inattendus… À travers ce voyage dans le temps, arpentez ce quartier chargé d’histoire, à travers un parcours guidé par des collégiennes du 20ᵉ arrondissement. Cette balade s’apprécie aussi à distance !

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Mode de mobilité
À pied
Type de parcours
Promenade

Aperçu du parcours

Étape 1

Square Séverine

media© CAUE de Paris - T. Ménivard

Place aux femmes !

Ce parcours a été réalisé dans le cadre d’ateliers de sensibilisation au renouvellement urbain des Portes du 20ᵉ menés par le CAUE de Paris et avec le BAL.

Réalisant que de nombreux espaces en ville sont occupés majoritairement par des hommes, les collégiennes de Pierre Mendès France s'y sentent rarement les bienvenues, ayant parfois la sensation de ne pas y avoir leur place. Pour y remédier, elles ont imaginé de nouveaux aménagements !

mediaLes collégiennes de Pierre Mendès-France © LE BAL

En appréhendant les objectifs du Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain (NPNRU) du 20ᵉ, les collégiennes se sont interrogées sur leur pratique de l’espace public, notamment à travers le prisme du genre. Dans le quartier, elles aiment se rassembler entre amies dans les parcs. Le square Séverine est l’un des seuls lieux qu’elles qualifient de « féminin ». Cependant, certains abords sont monopolisés par des hommes qui les interpellent régulièrement.

mediaT-shirt imaginé par les collégiennes © LE BAL

Pour faire entendre leur voix contre le harcèlement de rue, les collégiennes ont rédigé des slogans inspirés de phrases qu’elles souhaiteraient ne plus entendre. Revêtant des t-shirts sur lesquels ont été imprimés ces slogans, elles ont été photographiées dans plusieurs lieux identifiés comme « masculins » lors de leurs ateliers.

Elles ont ensuite développé l’idée d’une ville inclusive, en réfléchissant en maquette et en plan à de nouveaux aménagements pour leur quartier.

mediaMaquette du square © CAUE de Paris

Étape 1

Square Séverine

media© CAUE de Paris - T. Ménivard

Place aux femmes !

Ce parcours a été réalisé dans le cadre d’ateliers de sensibilisation au renouvellement urbain des Portes du 20ᵉ menés par le CAUE de Paris et avec le BAL.

Réalisant que de nombreux espaces en ville sont occupés majoritairement par des hommes, les collégiennes de Pierre Mendès France s'y sentent rarement les bienvenues, ayant parfois la sensation de ne pas y avoir leur place. Pour y remédier, elles ont imaginé de nouveaux aménagements !

mediaLes collégiennes de Pierre Mendès-France © LE BAL

En appréhendant les objectifs du Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain (NPNRU) du 20ᵉ, les collégiennes se sont interrogées sur leur pratique de l’espace public, notamment à travers le prisme du genre. Dans le quartier, elles aiment se rassembler entre amies dans les parcs. Le square Séverine est l’un des seuls lieux qu’elles qualifient de « féminin ». Cependant, certains abords sont monopolisés par des hommes qui les interpellent régulièrement.

mediaT-shirt imaginé par les collégiennes © LE BAL

Pour faire entendre leur voix contre le harcèlement de rue, les collégiennes ont rédigé des slogans inspirés de phrases qu’elles souhaiteraient ne plus entendre. Revêtant des t-shirts sur lesquels ont été imprimés ces slogans, elles ont été photographiées dans plusieurs lieux identifiés comme « masculins » lors de leurs ateliers.

Elles ont ensuite développé l’idée d’une ville inclusive, en réfléchissant en maquette et en plan à de nouveaux aménagements pour leur quartier.

mediaMaquette du square © CAUE de Paris

Étape 2

HBM façon « art déco »

media© CAUE de Paris - T. Ménivard

Contrairement à de nombreuses Habitations à Bon Marché (HBM), ces immeubles ne sont pas en brique apparente. Cet ensemble, construit en 1933, plutôt sobre d’apparence, s’inspire du style art déco.

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Cet ensemble d’immeubles aux façades presque ordinaires, enduites en blanc, a été construit avec une ossature en béton armé, une véritable révolution pour l’époque !

media© CAUE de Paris - T. Ménivard

Observez ses bow-windows à pans coupés, et ses bas-reliefs en façade. En levant les yeux au ciel, vous pourrez remarquer que certains pans de murs de l’avant dernier étage ont été peints en vert.

media© CAUE de Paris - T. Ménivard

Cette façade illustre que la catégorie des Immeubles à Loyer Modéré (ILM) n’est pas toujours garante d’originalité architecturale. Et pourtant, à l’intérieur, c’est tout le confort moderne que l’on peut retrouver : des surfaces souvent plus importantes que la moyenne, les WC, une salle de bain, l’eau courante, l’électricité et le gaz, un chauffage central, un vide ordure et une cave. Cet ensemble dispose même de garages en rez-de-chaussée.

media© CAUE de Paris - T. Ménivard

Étape 3

Immeuble contemporain Davout

media© CAUE de Paris - T. Ménivard

Un NPNRU pas comme les autres

Le quartier Python-Duvernois, situé sur la ceinture verte parisienne, est l’un des quartiers en mutation des Portes du 20ᵉ. Inscrit en 2014 dans le Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain (NPNRU), il s’agit d’un projet de grande ampleur sur plus de 17 hectares !

mediaVue aérienne © Google Maps

Les premiers relogements in situ

Dans les Quartiers Politique de la Ville (QPV), les habitants font bien souvent face à des situations difficiles : précarité, chômage, faibles revenus, ménages monoparentaux… Alors, pour tenter de réduire la concentration des populations les plus vulnérables, la particularité des programmes NPNRU est de ne pas reconstruire du logement social in situ. Le quartier Python-Duvernois bénéficie toutefois d’une localisation privilégiée : Paris intra-muros, métro…

media© CAUE de Paris - T. Ménivard

Après des années de «bataille», les acteurs du projet ont obtenu de pouvoir reconstruire du logement social in situ, une exception ! Ce bâtiment était réservé en priorité aux habitants qui souhaitaient être relogés dans le quartier, avec un loyer identique. Il est l’un des premiers à sortir de terre, à l’été 2017. Aujourd’hui, les locataires jouissent même d’un jardin partagé sur le toit !

Étape 4

Quartier Python-Duvernois

media© Apur

Dans le cadre du renouvellement urbain des Portes du 20ᵉ, le quartier Python-Duvernois va connaître des transformations majeures : démolitions, réhabilitations, réaménagement des espaces publics… Un projet sur le long terme, s’échelonnant sur plus de 10 ans.

Contenus additionels

Réalité augmentée
Panorama
Étape 5

Porte de Bagnolet

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Un gigantesque nœud autoroutier qui divise et concentre des activités urbaines : habitations, commerces, équipements, activités économiques, pôle d’échanges de transports en commun…

Le périphérique, une coupure urbaine au franchissement complexe media© CAUE de Paris - T. Ménivard

Anciens terrains militaires d’abord occupés par des bidonvilles, la Ville de Paris a racheté cette bande de 34km/400m pour y construire plus tard le périphérique. Territoire marqué par la juxtaposition de grandes opérations d’urbanisme moderne, cette porte d’entrée emblématique de l’Est parisien est bien connue des automobilistes, avec son échangeur gigantesque entre l’autoroute A3, qui a vu le jour en 1971, et le boulevard périphérique, achevé en 1973.

mediaVue aérienne de la Porte de Bagnolet 1950 / aujourd'hui © Géoportail

Au-delà de son aspect routier et des nuisances que cela peut engendrer (bruit, pollution…), cet espace est également un lieu de concentration de la vie urbaine :

  • Côté Paris, on y trouve des logements sociaux (qui seront bientôt reconvertis en bureaux, à l’issue du NPNRU) et des équipements publics (écoles, stades).
  • Côté Bagnolet, un centre commercial très fréquenté, un ensemble de bureaux avec notamment les Mercuriales, mais aussi un pôle d’échanges de transports en commun (métro, gare de bus métropolitaine et de bus internationaux).

media© CAUE de Paris - T. Ménivard media Porte de Bagnolet en 1902 © Musée Carnavalet, Histoire de Paris

Les Mercuriales, les tours jumelles parisiennes media© CAUE de Paris - T. Ménivard

Construites en 1977, ces tours avaient pour vocation d’être intégrées à un vaste projet de quartier d’affaires de l’Est parisien, faisant miroir à celui de la Défense. Ce projet ne sera finalement jamais abouti, à cause du premier choc pétrolier, en 1973.

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Longtemps occupées par des bureaux, elles devraient être reconverties en hôtels de luxe. Hautes de leurs 141m, elles sont les troisièmes plus hautes tours de la Seine-Saint-Denis.

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Panorama
Étape 6

Collège Pierre Mendès-France

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Une ferme urbaine en plein Paris !

Une joyeuse curiosité se cache derrière les murs de ce collège. Saurez-vous l’apercevoir ? Depuis 2014, l’association Veni Verdi est installée dans les jardins du collège. Cette ferme urbaine de 4 500 m2 est là pour sensibiliser les écoliers du quartier à l’environnement, grâce à des ateliers pédagogiques, également ouverts aux adultes curieux.

media© CAUE de Paris - T. Ménivard

Ici, on pratique le maraîchage (serre, pépinière, poulailler…) : plus de 875 kg récoltés en 2018 ! Aussi, la production est distribuée et revendue dans les réseaux de l’économie sociale et solidaire du quartier.

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media© CAUE de Paris - T. Ménivard

Étape 7

Quartier HBM Mortier

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Habitations à Bon Marché (HBM)

Les HBM, ancêtres des Habitations à Loyer Modéré (HLM), sont implantés d’une façon linéaire et encerclant Paris, formant ainsi la « ceinture rouge ». Cela provient de la couleur de leurs briques apparentes, un matériau courant et bon marché.

Quatre grandes caractéristiques peuvent définir les HBM parisiens : brique / habitat social / situés sur le boulevard des maréchaux / édifiés dans l’entre-deux-guerres.

mediaLes HBM Mortier en 1943 © Apur

Disposés selon un plan en peigne, les cinq bâtiments sont très représentatifs des ensembles d’Habitations à Bon Marché de Paris par leurs dimensions, leur organisation et leurs façades. Il s’agit d’immeubles édifiés sur d’anciennes fortifications (enceinte de Thiers), devenues des terrains militaires, puis parsemées de bidonvilles.

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Outre la visée sociale de l’habitat qui était de loger les classes ouvrières, l’objectif était aussi de lutter contre diverses épidémies qui se propageaient dans les bidonvilles ouvriers.

media© CAUE de Paris - T. Ménivard

Inspirés des cités jardins anglaises, les HBM se structurent en îlots souvent végétalisés et générant de l’espace libre au sol. Des jardins sont aménagés en cœur d’îlot. Dédiés aux divers immeubles qu’ils desservent, ils offrent aux habitants un coin de verdure et de calme, à l’écart de l’effervescence de la rue. La hauteur de ces logements ne doit pas être trop importante, pour assurer un ensoleillement convenable à tous les étages.

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media© CAUE de Paris - T. Ménivard

Le diable est dans les détails !

Alors qu’elle était auparavant utilisée à l’abri des regards dans les cours intérieures des immeubles haussmanniens, les vertus économiques de la brique font d’elle le matériau de prédilection des HBM. Pour rompre avec l’homogénéité apparente générée par cet unique matériau, divers procédés sont mis en œuvre, afin d’ornementer les façades à moindre coût.

media© CAUE de Paris - T. Ménivard

Les HBM jouent sur les vides et les pleins par l'alternance et l'orientation des briques. Rouges, ocres, beiges, autant de nuances de couleurs que de motifs pour animer ces façades ! La polychromie des briques et leurs calepinages dessinent des motifs géométriques mettant en valeur certains éléments architecturaux : ouvertures, étages, cages d’escalier.

media © CAUE de Paris - T. Ménivard

Dans les HBM, chaque élément structurel du bâtiment est mis en évidence, tel des détails décoratifs : nez de dalle blanc souligné par une frise de briques, corniche, cheminée, linteau, descente d'eau pluviale. La cage d’escalier est notamment mise en valeur par le renforcement de la verticalité de l’immeuble : ouvertures étroites, éléments structurels apparents, ornementation au sommet.

media © CAUE de Paris - T. Ménivard

Contenus additionels

Panorama
Étape 8

Campagne à Paris

media © CAUE de Paris - T. Ménivard

Découvrez ce petit coin de campagne en plein cœur de Paris !

À l’abri du brouhaha de la porte de Bagnolet et du boulevard des Maréchaux, se trouve une pépite urbaine avec ses rues pavées, ses escaliers, ses façades colorées, et où le végétal est roi. Aussi surprenant que cela puisse paraître, ce quartier aujourd’hui très prisé était autrefois une cité ouvrière d’Habitations à Bon Marché (HBM).

media © CAUE de Paris - T. Ménivard

Vers 1860, les terres de culture et les carrières prédominent encore le quartier. Ce terrain en hauteur, perché sur une butte, est difficilement aménageable. Ce n’est qu’à partir du comblement de la carrière, vers 1895, que l’on commence à penser à l’urbanisation de cette zone.

media © CAUE de Paris - T. Ménivard

Le plan aménage des voies courbes suivant le mouvement de la butte, en rupture avec le dessin de voies rectilignes des rues avoisinantes. Fondé en 1907, le quartier est finalement inauguré en 1926.

Découvrez quelques détails :

On y trouve des maisons en brique, en meulière, colorées, aux toits pointus, avec des marquises… Des maisons d’inspiration anglo-normande ou alsacienne et aux terrains exigus...

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media © CAUE de Paris - T. Ménivard

Étape 9

Réservoir de Ménilmontant

media © CAUE de Paris - T. Ménivard

Achevé en 1869, ce réservoir a été construit dans une ancienne carrière, ce qui a nécessité des fondations profondes. En 1855, le conseil municipal de Paris adopte le principe de l’alimentation de Paris en eau. Pour l’eau potable, il faut relier Paris à une source. Pour le service public ou la voirie, l’eau sera pompée dans les rivières ou dans le canal de l’Ourcq.

media Chantier de construction © Paris Musées / Musée Carnavalet - Histoire de Paris

À l’époque, la source d’eau potable retenue pour alimenter en eau la rive droite est celle de la Dhuis, au-delà des plateaux de gypse. Le réservoir de Ménilmontant, situé à 108m d’altitude, permettait d’approvisionner tous les quartiers de la rive droite, à l’exception de la butte Montmartre et du haut de la butte Ménilmontant, qui ont nécessité de créer deux réservoirs annexes.

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media Étages supérieur et inférieur du réservoir © Paris Musées / Musée Carnavalet - Histoire de Paris

Le réservoir est composé de deux niveaux voûtés. Le niveau supérieur contient l’eau potable qui provient aujourd’hui des usines de traitement de Joinville et d’Orly, car les eaux de source ne suffisent plus à l’approvisionnement de la capitale.

Le niveau inférieur est consacré aux eaux pompées pour la voirie. Savez-vous pourquoi on peut apercevoir une pelouse sur le toit du réservoir ? Cette dernière a été conçue pour préserver l’eau des conditions atmosphériques.

media Construction du bassin inférieur © Paris Musées / Musée Carnavalet - Histoire de Paris

Activités annexes

Nous vous proposons de découvrir des lieux d'intérêt situés à proximité de votre itinéraire. Vous pourrez les retrouver sur la carte du parcours qui vous guidera.

Accéder au au parcours

Tramway


Porte de Bagnolet (ligne T3b)

Bus


Porte de Bagnolet (lignes 76, 102, 351)

Métro


Porte de Bagnolet (ligne 3)

Vélib'


Station 20022 rue Joe Chavez