DétourLes CAUE  d'Île-de-France
Détour
Distance : 
1,3km
Temps : 
1h30

Le street-art de la Butte-aux-Cailles

13ᵉ arrondissement

Art Urbain
SETH © CAUE de Paris - T. Ménivard
Art Urbain
SETH © CAUE de Paris - T. Ménivard

Avec les grands murals du boulevard Vincent Auriol, le Lavomatik, la galerie librairie spécialisée dans les arts urbains, ou encore les œuvres présentes sur la colline de la Butte-aux-Cailles, le 13ᵉ concentre un très grand nombre de fresques, attire les artistes et apparaît comme un arrondissement incontournable de la capitale en terme de street-art !

La Butte-aux-Cailles, avec ses étroites ruelles pavées bordées de maisons individuelles ou d’immeubles faubouriens, a gardé une atmosphère atypique de village à Paris. La colline s’affirme aujourd’hui comme un haut lieu des contre-cultures et accueille un véritable musée du street-art à ciel ouvert.

Cette visite vous propose de partir à la découverte des principaux sites dévolus à cet art, en y découvrant les œuvres les plus emblématiques et celles qui les ont précédées. Laissez-vous porter et amusez-vous au fil du parcours à reconnaître les artistes qui ont laissé leur empreinte.

Le street-art étant une pratique mouvante, il est possible que vous trouviez des œuvres différentes de celles décrites dans ce parcours mis en ligne en novembre 2023. L'ambition est de constituer un véritable musée virtuel du street-art de la Butte-aux-Cailles, en conservant une image des œuvres au fil de leur disparation. Dernière mise à jour : mai 2024.

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Ce parcours a été réalisé en partenariat avec le Conseil de Quartier Butte-aux-Cailles-Daviel-Boussingault de la Mairie du 13ᵉ arrondissement.

Plus d'infos : les conseils de quartier du 13ᵉ

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Mode de mobilité
À pied
Type de parcours
Promenade

Aperçu du parcours

Étape 1

Le quartier de la Butte-aux-Cailles

mediaPassage Boiton © CAUE de Paris

Aux origines du quartier

Le quartier de la Butte-aux-Cailles doit son nom à Pierre Caille, vigneron devenu propriétaire au XVIᵉ siècle de l’un des coteaux situés sur la colline.

Appartenant à la commune de Gentilly, ce hameau traversé par la Bièvre ne fait, à l’époque, pas partie de la Ville de Paris. Vignes, prairies et moulins sont les éléments constitutifs de son paysage d'alors. Certains noms de rue actuels rappellent d’ailleurs la présence de ces dits moulins sur la colline : la rue du Moulinet, la rue du Moulin-des-Prés, ou encore la rue du Moulin de la Pointe.

mediaCroquis de la Butte-aux-Cailles avec deux moulins, 1832 © Paris Musées / Musée Carnavalet - Histoire de Paris

À l'écart des grands projets parisiens de la fin du XIXᵉ

Avec la construction de la dernière enceinte parisienne, l’enceinte de Thiers, la butte est finalement annexée à la Ville de Paris en 1860. La Bièvre, pourtant utile aux activités des artisans de l’époque, est recouverte pour des raisons de salubrité.

Préservée des grands travaux d’Haussmann entre 1853 et 1870, la Butte garde aujourd'hui encore son charme authentique avec des ruelles pavées, étroites et végétalisées, des maisons basses et des immeubles de faubourg.

mediaCarte de l'état-major, 1820-1866 © IGN 2023

Un quartier fortement marqué par son histoire

Lors de la Commune de Paris, en 1871, le quartier est le théâtre des affrontements de la guerre civile qui opposent les Versaillais aux Fédérés. Après le siège de Paris par les prussiens, le gouvernement de Thiers capitule et se réfugie à Versailles. De là, il tente de rétablir l’ordre dans Paris, tenu par le Conseil élu de la Commune et les Fédérés.

La Butte-aux-Cailles occupant une position stratégique, en surplomb de la vallée de la Bièvre, devient le quartier général du chef des Fédérés, Wroblewski. Le 25 mai 1871, Versaillais et Fédérés s'y affrontent violemment.

C’est à ce tragique épisode de l'Histoire que l’on doit le nom de la place de la Commune sur laquelle vous vous trouvez, mais aussi la réputation de la Butte-aux-Cailles : frondeuse, anticonformiste et révoltée !

mediaHommage à Wroblewski, 46 rue des Cinq Diamants, Jérome Gulon, juillet 2023 © CAUE de Paris

L'essor du street-art

Le street-art, subversif par essence, s'est fait une place assez naturellement dans ce quartier au passé contestataire. Le paysage du quartier, avec ses redents, ses ruelles étroites et ses nombreux murs pignons, est par ailleurs particulièrement propice à l'installation de cet art urbain. Dès les années 1960, les façades du quartier sont alors investies, recouvertes de tags ou de fresques militantes, faisant parfois référence à la Commune.

mediaMur de la rue Buot, Seth, juillet 2023 © CAUE de Paris

Créée en 2001, l’association les Lézarts de la Bièvre se dédie aujourd’hui à la mise en valeur de ce patrimoine. Des journées Portes ouvertes des ateliers d’artistes du 5ᵉ et du 13ᵉ arrondissements sont organisées chaque année et un street-artiste est invité à ponctuer le parcours qui les relient.

mediaMur du passage Boiton, juillet 2023 © CAUE de Paris - T. Ménivard

Miss Tic a ouvert la voie et ils sont nombreux depuis à s’être prêtés à l’exercice. Vous pourrez ainsi découvrir au long de cette promenade des dizaines d'artistes ayant exercé leurs talents sur la butte.

À chacune des étapes nous vous invitons à découvrir les murs les plus emblématiques du quartier et à regarder, à un instant T, les œuvres des artistes qui les habillent. Le street-art étant une pratique mouvante, il est possible que vous trouviez des œuvres différentes de celles décrites dans la dernière version du parcours. Une fois les œuvres disparues ou recouvertes, nous mettrons ce parcours à jour avec les dernières réalisations connues et conserverons les photographies des œuvres plus anciennes. Dernière mise à jour : octobre 2023.

Étape 1

Le quartier de la Butte-aux-Cailles

mediaPassage Boiton © CAUE de Paris

Aux origines du quartier

Le quartier de la Butte-aux-Cailles doit son nom à Pierre Caille, vigneron devenu propriétaire au XVIᵉ siècle de l’un des coteaux situés sur la colline.

Appartenant à la commune de Gentilly, ce hameau traversé par la Bièvre ne fait, à l’époque, pas partie de la Ville de Paris. Vignes, prairies et moulins sont les éléments constitutifs de son paysage d'alors. Certains noms de rue actuels rappellent d’ailleurs la présence de ces dits moulins sur la colline : la rue du Moulinet, la rue du Moulin-des-Prés, ou encore la rue du Moulin de la Pointe.

mediaCroquis de la Butte-aux-Cailles avec deux moulins, 1832 © Paris Musées / Musée Carnavalet - Histoire de Paris

À l'écart des grands projets parisiens de la fin du XIXᵉ

Avec la construction de la dernière enceinte parisienne, l’enceinte de Thiers, la butte est finalement annexée à la Ville de Paris en 1860. La Bièvre, pourtant utile aux activités des artisans de l’époque, est recouverte pour des raisons de salubrité.

Préservée des grands travaux d’Haussmann entre 1853 et 1870, la Butte garde aujourd'hui encore son charme authentique avec des ruelles pavées, étroites et végétalisées, des maisons basses et des immeubles de faubourg.

mediaCarte de l'état-major, 1820-1866 © IGN 2023

Un quartier fortement marqué par son histoire

Lors de la Commune de Paris, en 1871, le quartier est le théâtre des affrontements de la guerre civile qui opposent les Versaillais aux Fédérés. Après le siège de Paris par les prussiens, le gouvernement de Thiers capitule et se réfugie à Versailles. De là, il tente de rétablir l’ordre dans Paris, tenu par le Conseil élu de la Commune et les Fédérés.

La Butte-aux-Cailles occupant une position stratégique, en surplomb de la vallée de la Bièvre, devient le quartier général du chef des Fédérés, Wroblewski. Le 25 mai 1871, Versaillais et Fédérés s'y affrontent violemment.

C’est à ce tragique épisode de l'Histoire que l’on doit le nom de la place de la Commune sur laquelle vous vous trouvez, mais aussi la réputation de la Butte-aux-Cailles : frondeuse, anticonformiste et révoltée !

mediaHommage à Wroblewski, 46 rue des Cinq Diamants, Jérome Gulon, juillet 2023 © CAUE de Paris

L'essor du street-art

Le street-art, subversif par essence, s'est fait une place assez naturellement dans ce quartier au passé contestataire. Le paysage du quartier, avec ses redents, ses ruelles étroites et ses nombreux murs pignons, est par ailleurs particulièrement propice à l'installation de cet art urbain. Dès les années 1960, les façades du quartier sont alors investies, recouvertes de tags ou de fresques militantes, faisant parfois référence à la Commune.

mediaMur de la rue Buot, Seth, juillet 2023 © CAUE de Paris

Créée en 2001, l’association les Lézarts de la Bièvre se dédie aujourd’hui à la mise en valeur de ce patrimoine. Des journées Portes ouvertes des ateliers d’artistes du 5ᵉ et du 13ᵉ arrondissements sont organisées chaque année et un street-artiste est invité à ponctuer le parcours qui les relient.

mediaMur du passage Boiton, juillet 2023 © CAUE de Paris - T. Ménivard

Miss Tic a ouvert la voie et ils sont nombreux depuis à s’être prêtés à l’exercice. Vous pourrez ainsi découvrir au long de cette promenade des dizaines d'artistes ayant exercé leurs talents sur la butte.

À chacune des étapes nous vous invitons à découvrir les murs les plus emblématiques du quartier et à regarder, à un instant T, les œuvres des artistes qui les habillent. Le street-art étant une pratique mouvante, il est possible que vous trouviez des œuvres différentes de celles décrites dans la dernière version du parcours. Une fois les œuvres disparues ou recouvertes, nous mettrons ce parcours à jour avec les dernières réalisations connues et conserverons les photographies des œuvres plus anciennes. Dernière mise à jour : octobre 2023.

Étape 2

Place de la Commune

Panorama de la place de la Commune, septembre 2023 © CAUE de Paris

mediaVue aérienne de la place de la Commune, 5 mai 1970 © IGN, Photothèque nationale

La place de la Commune de Paris est l'un des lieux les plus emblématiques du quartier.

mediaJuin 2023 © CAUE de Paris

Piétonnisée vers 1975, elle est bordée au nord par deux bâtiments de 5 étages particulièrement représentatifs de leur époque. À gauche du bâtiment en pierre de 1967, se trouve un immeuble typique du début du XXᵉ siècle avec une façade en briques blanches dont certaines ont été émaillées pour composer un motif discret. Son rez-de-chaussée, en enduit, est le support d'œuvres de petites tailles qui s'amoncellent, disparaissent et réapparaissent au fil du temps et des remises en état du mur.

media Seth, Nedi et Kekli, juillet 2023 © CAUE de Paris

Mais les murs les plus prisés de la place, et sans doute les plus respectés, sont ceux qui se trouvent au sud de la place. Ici, sous le grand acacia, trois pans de mur protégeant une courette plantée s'offrent aux artistes de rue. Si certaines des œuvres semblent s'être installées de manière durable sur ces murs, d'autres se succèdent et peuvent rapidement être recouvertes.

Octobre 2023

  • Seth

media Lala peut aussi voler, Seth, juillet 2023 © CAUE de Paris - T. Ménivard

Né à Paris, Seth commence le graffiti au milieu des années 90 en s’exprimant d’abord sur les murs du 20ᵉ arrondissement. C’est là, et grâce à ses personnages enfantins emblématiques, qu’il se fera connaître dans le milieu.

Ses fresques mettent principalement en scène des enfants porteurs d’un message et d’un questionnement social, politique ou géographique.

La fresque aux deux enfants a été réalisée en 2018 dans le cadre du parcours Portes ouvertes proposé par l'association des Lézarts de la Bièvre. L'artiste joue ici avec le mobilier urbain en représentant, par effet d'optique, deux enfants en équilibre autour du lampadaire.

Pour aller plus loin : www.seth.fr

  • Nedi et Kekli

mediaNedi et Kekli, juillet 2023 © CAUE de Paris

Nedi et Kekli travaillent en duo. Utilisant différents médias pour s’exprimer, de la vidéo au collage en passant par le dessin ou l’écriture, ils se rejoignent sur des sessions de peinture communes. Leur devise : Non Konform !

Sur cette fresque réalisée en juillet 2023 on retrouve deux portraits réalisés par les artistes : à gauche, l'œuvre de Nedi, Alison, à droite, celle de Kekli, Smiling rx78-2.

Nedi a d’abord été éducatrice auprès d’enfants et d’adolescents. Bricoleuse, marcheuse, dessinatrice, elle peint des gardiens, des protecteurs en s'appuyant sur la mythologie et la diversité des cultures qu’elle rencontre. Ici, le prénom Alison fait référence à une voisine du quartier croisée lorsqu'elle a réalisé la fresque. C'est en effet dans ses habitudes de faire porter à ses personnages le prénom d'une personne rencontrée sur place, au moment de la peinture de l'œuvre.

Kekli ayant commencé la peinture dans les années 90, il se fait d’abord connaître avec Boyo, son personnage signature : une tête ronde et jaune affichant un large sourire figé. Depuis, il dissémine d’autres personnages sur les murs de nos villes. Son objectif : faire sourire les passants et les faire sortir de leur routine quotidienne ! Dans cette fresque, le personnage, Smiling rx78-2, fait référence à la série d'animation japonaise Gundam.

Pour aller plus loin : @Nedi sur instagram @Kekli sur instagram

⌛ Précédemment

  • Fléx et Sarcé, Urban Solid, juin 2023

mediaFléx et Sarcé, juin 2023 © CAUE de Paris

Sarcé et Fléx du collectif MECCA avait réalisée cette fresque en mars 2023. Ils y incluaient un corps humain installé avant leur intervention par Urban Solid.

Pour aller plus loin : @meccaartcollective sur instagram @urbansolid sur instagram

Contenus additionels

Panorama
Étape 3

2 rue de l'Espérance

Panorama de la rue de l'Espérance, septembre 2023 © CAUE de Paris

mediaDante et Ykon, Bebar, Rémi Cierco et Monkiz, septembre 2023 © CAUE de Paris

Dans la continuité des deux murs de la place de la Commune, cet espace est également l'un des plus investis du quartier.

Octobre 2023

  • Dante et Ykon

mediaDante et Ykon, septembre 2023 © CAUE de Paris

Dante découvre le graffiti à l’adolescence en s’exerçant d’abord au lettrage, principalement sur des murs de Bretagne dont il est originaire. Arrivé à Paris en 2015, il y développe son fameux personnage au chapeau. On peut le voir de dos sur cette fresque.

Pour la réalisation de ce mur, il s’est associé à Ykon. Ce jeune graffeur aime à illustrer sa vie, ses passions, son vécu. On reconnait son trait à ses lignes rondes. Cette fresque a été réalisée au printemps 2023. On peut y observer avec humour la réaction de chacun des personnages à l'arrivée des premiers bourgeons printaniers.

Pour aller plus loin : @danteoner sur instagram @ykonreedit sur instagram

  • Bebar

mediaBebar © CAUE de Paris

Cette fresque est signée de la main de Bebar. Réalisée en 2018, elle fait partie des fresques les plus pérennes. Cet artiste franco-espagnol est né en 1993. Issu de l’École Nationale des Arts Décoratifs de Paris et de la Parsons School de New York, il maîtrise à la fois le graffiti et le dessin académique.

On reconnait ses fresques à leurs formes abstraites, inspirées du cartoon, qui s’entremêlent. Selon l’artiste, la réalisation de ses peintures s’apparente à une chorégraphie : les bombes aérosols guident ses mouvements et entraînent tout son corps avec elles.

Pour aller plus loin : www.bebarbarie.com @BEBARBARIE sur instagram

  • Rémi Cierco et Monkiz

mediaRémi Cierco et Monkiz © CAUE de Paris

Rémi Cierco est scénographe, illustrateur, peintre et street-artiste. Chacune de ses œuvres est un récit dans lequel on retrouve des personnages enfantins qui voyagent à bord de véhicules surréalistes, chantent, volent, jouent ou s’entourent d’animaux farfelus.

Pour la réalisation de cette fresque il a été accompagné de Monkiz. Ce pseudonyme fait référence aux primates qui l’ont toujours fasciné. Dessinant depuis l’enfance, Monkiz se passionne en effet pour le monde animalier et notamment le milieu aquatique. Cette œuvre en témoigne justement : les personnages de Rémi Cierco naviguant à bord d’un bateau loufoque sont entourés de poissons offrant au spectateur un large sourire apaisé !

Pour aller plus loin : www.remicierco.com @funky_monkiz sur instagram

Précédemment

  • Rémi Cierco et Kafé Korsé, juin 2023

mediaRémi Cierco et Kafé Korsé, juin 2023 © CAUE de Paris - T. Ménivard

En juin 2023, se trouvait sur la partie droite du mur, une autre œuvre de Rémi Cierco, en association avec Kafé Korsé. On pouvait y voir une sorte de course poursuite entre deux personnages conduisant des engins roulant et volant. On identifiait, à gauche, le trait précis de Kafé Korsé et, à droite, la fluidité du style de Rémi Cierco.

Pour aller plus loin : @kafekorse sur instagram

  • Move, Protz, Dante et Rémi Cierco, 2021

mediaUne partie du mur, 2021 © lesdecouvertesdefab.com

  • Sarcé et Fléx, avril 2019

mediaCollectif Mecca, Sarcé et Fléx, avril 2019 © Collectif Mecca

Pour aller plus loin : @meccaartcollective sur instagram

Contenus additionels

Panorama
Étape 4

8 rue de l'Espérance

mediaRue de l'Espérance, traces d'une ancienne fenêtre, juillet 2023 © CAUE de Paris

Chaque année depuis plus de 20 ans, l’association des Lézarts de la Bièvre propose un circuit Portes ouvertes. Ce parcours offre la possibilité à tous les curieux de visiter les ateliers d’artistes travaillant dans les 5ᵉ et 13ᵉ arrondissements, autour du parcours symbolique de la Bièvre souterraine. S’engageant à promouvoir l’art urbain, l’association propose tous les ans à un artiste différent de baliser ce circuit.

Le mur devant lequel vous vous trouvez a été proposé en 2023 comme support à l'artiste Mr Difuz. Cette paroi est de plus en plus investie par les artistes, et pour cause : en 2018, la fenêtre qui perçait autrefois le mur du bâtiment a été murée et enduite.

Octobre 2023

  • Mr Difuz

mediaMr Difuz, juillet 2023 © CAUE de Paris

En 2023, c’est l’artiste Mr Difuz, dont les œuvres s’inspirent du graffiti et du hip-hop qui a été désigné. Parisien d’origine et graffeur depuis ses 14 ans, c’est à Marseille que Diego Konicheckis fait ses premières armes.

mediaMr Difuz, rue des Reculettes, juillet 2023 © CAUE de Paris

Inspiré par ses nombreux voyages, c’est en 2009, suite à un voyage en Amérique du Sud dont il est originaire, qu’il décide de se consacrer uniquement à la peinture et à l’illustration. Son travail se concentre aujourd’hui sur la représentation de scènes du quotidien.

Pour aller plus loin : @mr.difuz sur instagram

Étape 5

1 rue Buot

mediaSeptembre 2023 © CAUE de Paris

Ce bâtiment d'angle date de la première moitié du XIXᵉ siècle. Majoritairement investi par des œuvres de petites tailles, il a été, en 2022, le support d'une fresque de plus grande ampleur réalisée par Oji et Mister Pee.

Octobre 2023

  • Ojidjo et Mister Pee

media Ojidjo et Mister Pee, juillet 2023 © CAUE de Paris - T. Ménivard

Cette fresque a été réalisée en juin 2022 dans le cadre des Portes ouvertes organisées par l’association des Lézarts de la Bièvre. Ojidjo, artiste invité de l'édition 2022, a collaboré ici avec Mister Pee, son prédécesseur sur le circuit en 2021.

Les univers des deux artistes s'entremêlent : à droite, le personnage au poisson de Mister Pee offre son parapluie, en passant le bras à travers la fenêtre, au personnage réalisé par Ojidjo, à gauche.

Ojidjo Ayant commencé le dessin à 25 ans, l’artiste, influencé par la peinture américaine et la philosophie minimaliste, s’attache à transmettre avec poésie des messages humanistes. Il travaille principalement autour de la thématique de l’eau, souhaitant sensibiliser les passants au fait que cette denrée précieuse est aujourd’hui facilement gaspillée.

Pour aller plus loin : www.ojidjo.com @ojidjo sur instagram

mediaIntervention de Mister Pee, Lézarts de la Bièvre 2021 © Mister Pee

Mister Pee Né en 1975, Mister Pee ou Thomas Dityvon, est graffeur, illustrateur et colleur d’affiches. Il puise son inspiration dans la bande dessinée, la culture hip-hop et rap américaine, et les œuvres de Basquiat, Keith Haring et Egon Schiele.

D’abord connu sous le pseudo Onyx puis Songe, il s’initie au graffiti dans le 13ᵉ arrondissement, et plus précisément aux Frigos, rue de Tolbiac. Mr Pee depuis 2000, il manie l’humour et la dérision pour mettre en scène des situations loufoques et des personnages marginaux. Utilisant principalement la technique du collage, qui lui permet de réaliser ses œuvres en atelier et de gagner un précieux temps lors de l'installation, il réalise également des fresques peintes, comme c'est le cas ici.

Pour aller plus loin : @misterpee01 sur instagram ▶️Un court documentaire qui permet de suivre l'artiste à Lisbonne, un document réalisé en 2014 par Simon Philippe.

Étape 6

21 rue Buot

mediaCarrefour rue Buot et rue Martin Bernard, juillet 2023 © CAUE de Paris

À l'arrière de l'église Saint-Anne de la Butte-aux-Cailles, un mur de clôture sépare les jardins de deux résidences privées : une aubaine pour les artistes de rue !

Octobre 2023

  • Seth

media Œuvres de Seth, juillet 2023 © CAUE de Paris - T. Ménivard

Rue Buot, une fresque a été réalisé par l'artiste Seth début 2023. Selon l'artiste, « elle symbolise le courage et la détermination du peuple ukrainien face à l’invasion russe. » Une première version de cette fresque avait déjà été réalisée par l'artiste en 2022, en témoigne la photo présentée au bas de cette étape.

mediaPort du heaume obligatoire, Seth, juillet 2023 © CAUE de Paris

À l’angle de la rue Martin Bernard, l'artiste avait déjà investi le mur en réalisant, en 2020, une fresque représentant deux enfants casqués. S'inscrivant dans la série Port du heaume obligatoire l'artiste souhaitait réagir ou faire réagir les passants face aux injonctions à porter un masque lors de la pandémie de Covid-19.

mediaPort du heaume obligatoire, juillet 2023 © CAUE de Paris

Plusieurs œuvres de cette série sont visibles dans le quartier : ouvrez l’œil !

Pour aller plus loin : www.seth.fr

Précédemment

  • Seth

mediaSeth, juillet 2023 © Seth

Seth a peint une première version de cette petite fille au drapeau en 2022, trois jours après le début de la guerre en Ukraine. Plusieurs fois vandalisée, il l'a repeint début 2023, marchant vers l'est.

Étape 7

11 passage Boiton

mediaBaudelocque (haut) et Ensemble Réel (bas), juillet 2023 © CAUE de Paris - T. Ménivard

Ce passage étroit témoigne du paysage varié et atypique de la Butte-aux-Cailles. Il est bordé, à l'ouest, de maisons individuelles datant de la première moitié du XIXᵉ siècle, et à l'est, de constructions plus récentes, avec au niveau du n°9 par exemple, un immeuble construit à la fin des années 1960.

À l'époque, le Plan d'Urbanisme Directeur autorise les constructions de bâtiments de plus grande hauteur et les retraits d'alignements. Cela pourrait expliquer les différences de largeur que l'on observe dans le passage Boiton et l'apparition de différents murs pignons devenus alors supports d'œuvres de street-art.

Le mur devant lequel vous vous trouvez est particulièrement intéressant car il s'agit en réalité d'un bâtiment construit en 2017 par l'agence d'architecture CLCT. Il s'inscrit dans l'empreinte du bâtiment démoli à l'époque et recrée le mur pignon qui préexistait.

Octobre 2023

  • Philippe Baudelocque

mediaHippopotamoebius, Baudelocque © CAUE de Paris - T. Ménivard

Philippe Baudelocque est né en 1974 à Yerres. Il débute le graffiti à la fin des années 1980 et gardera de ces premiers pas dans la rue la passion pour la réalisation d’œuvres monumentales et le travail de la lettre.

Travaillant principalement à la craie, son trait, précis et minutieux, est très reconnaissable. À partir de formes graphiques héritées de l’iconographie scientifique et empruntées, par exemple, à la biologie ou la physique quantique. Il compose, par accumulation, des figures animales ou paysagères de grande ampleur.

Invité en 2012 à agrémenter le parcours Portes ouvertes porté par les Lézarts de la Bièvre, l’œuvre Hippopotamoebius, a été réalisée une première fois à cette occasion, tout comme l'oiseau que vous voyez ci-dessous.

mediaBaudelocque, passage du Moulin des Prés, septembre 2013 © street-art-avenue.com

Hippopotamoebius a été conservée et reproduite en 2018 aux pastels à l’huile, sur commande du promoteur immobilier OGIC lors de la construction du nouveau bâtiment.

À travers cette fresque, l’artiste a souhaité rendre hommage à Moebius, l'artiste étant mort l'année de la réalisation de cette fresque. Il n'y a pas de lien formel entre le dessin de Moebius et celui de Baudelocque, mais ce dernier considère l'artiste comme un génie depuis l’enfance. Leurs sujets de prédilection les rapprochent : la science-fiction par exemple, ou encore la vie extraterrestre, les multi-dimensions, mais aussi la question du voyage intérieur.

Pour aller plus loin : www.baudelocque.com @philippebaudelocque sur instagram

  • Ensemble Réel

mediaEnsemble Réel, juillet 2023 © CAUE de Paris

En 2021, Ensemble Réel s’approprie l’espace laissé libre sur cette même façade. Ensemble Réel est un duo fraternel crée en 2017. S’initiant seuls au dessin et à la peinture, Hugues et Medy se passionnent pour le graffiti dès l’adolescence.

S’ils réalisent leurs fresques à quatre mains, chacun continue de développer son propre style. Ainsi, quand l’un s’attache à créer une œuvre réaliste, l’autre vient la détourner en travaillant des éléments graphiques et des couleurs volontairement en rupture avec celle-ci.

Pour aller plus loin : www.ensemblereel.com @ensemblereel sur instagram

  • Tegmo

mediaTegmo, octobre 2023 © CAUE de Paris

En octobre 2023, on peut observer un miroir planté entre les deux œuvres ici décrites. Peut-être est-il encore là ? Si oui, il s'agit d'une création de Tegmo. Ouvrez l'œil, vous pourriez en croiser d'autres !

Son ambition : créer des objets qui attirent le regard, habillent les murs et reflètent le soleil. Si l'artiste a d'abord commencé par installer des structures en verre avec un dos en miroir, il n'utilise aujourd'hui plus que des morceaux de miroir. Celui lui permet de créer des œuvres plus solides et plus résistantes, mais aussi d'offrir aux passants des points de vue inédits sur les espaces.

Pour aller plus loin : www.tegmo.fr @tegmo_streetart sur instagram

Étape 8

1 rue Samson

mediaCarrefour entre la rue Samson et la rue Jean-Marie-Jégo, octobre 2023 © CAUE de Paris

Vous voici à la jonction de la rue Samson et de la rue Gérard. Ici, au 1 rue Samson, se dresse un immeuble de grande hauteur construit dans les années 1970.

mediaPignon de la rue Jean-Marie-Jégo, avril 2024 © CAUE de Paris

De part et d'autre du bâtiment, rue Simonet et rue Jean-Marie-Jego, des décrochés de façade, parfois totalement aveugles, sont régulièrement investis par les artistes de rue.

Octobre 2023

  • Ojidjo

media Ojidjo, juillet 2023 © CAUE de Paris

Ojidjo réalise cette œuvre en 2022 pour le parcours Portes ouvertes de l'association des Lézarts de la Bièvre. Située entre la rue Samson et la rue Gérard, l’artiste s’amuse d’une fantaisie urbaine : deux plaques, deux noms, une seule rue ! Le personnage, un peu perdu, danse alors entre les deux panneaux.

Pour aller plus loin : www.ojidjo.com @ojidjo sur instagram

Étape 9

54 rue Gérard

mediaRue Gérard, octobre 2023 © CAUE de Paris

Dans cette rue, les différentes époques de construction des bâtiments et les nombreux décrochés de façade qui en découlent, participent de la création d'un paysage urbain atypique. Ainsi, dans la rue Gérard, se côtoient des maisons individuelles datant de la première moitié du XIXᵉ siècle, des bâtiments de plus grande hauteur construits entre 1850 et 1914 en fond de toile, et des immeubles plus contemporains érigés dans les années 1990. Observez chacun des murs pignons de la rue : la plupart sont régulièrement peints.

Les murs devant lesquels nous vous proposons de vous arrêter accueille aujourd'hui une société de production de dessins animés, Mondo TV France. Les œuvres peintes par Mathias Lelong en 2021 et 2022 ont été réalisées en accord avec les propriétaires.

Octobre 2023

  • Mathias Le Long

media54 rue Gérard, Lelong, juillet 2023 © CAUE de Paris

S’initiant au graff vers l’âge de 15 ans, Mathias Le Long, travaille d’abord en tant que réalisateur, directeur artistique et animateur dans le domaine de la vidéo et de l’animation. Souhaitant revenir à sa passion première, il profite de ses virées nocturnes pour retourner peindre dans la rue. Sa motivation : faire sourire les passants et mettre de la couleur dans la rue !

C’est ainsi qu’il commence à recouvrir les murs d’animaux aux couleurs vives, éclatantes, dans le 13ᵉ arrondissement d’abord, puis dans le 20ᵉ. Chaque animal peint raconte une histoire, il a un nom, une origine, un lieu de vie.

mediaNazar et Anushka, les léopards de l'amour, Lelong, juillet 2023 © CAUE de Paris

Réalisée en 2022, cette fresque représente deux léopards “vivant entre la Russie et la Chine, côté est. Leur nom fait référence au fleuve Amour, qui coule en Sibérie et en Chine. Ils font partie des 50 derniers individus recensés en 2012 ». (Lelong)

mediaUn ours noir, qui est devenu tout sauf noir, Lelong, juillet 2023 © CAUE de Paris

Cette œuvre est antérieure à la première. Elle a été réalisée en janvier 2021. Dans les deux cas, la technique utilisée est la même : l'artiste peint à la touche c'est à dire par applications successives de plusieurs petits aplats de couleur sur le mur.

🎧 À écouter : un entretien avec l'artiste réalisé en septembre 2023 par le CAUE de Paris, en cliquant sur l'icône en haut de la page.

Pour aller plus loin : @Le long sur instagram

Étape 10

8 rue Jonas

L'îlot que traverse la rue Jonas se compose principalement d'immeubles faubouriens et de maisons individuelles datant de la première moitié du XIXᵉ siècle.

Leur architecture est simple et modeste. À l'angle entre la rue Jonas et la rue Samson, le rez-de-chaussée du bâtiment, simplement percé d'une ouverture en briques de verre, offre une surface pleine propice à la réalisation de fresques. L'étroitesse de la rue offre peu de recul sur le mur, le passant est ainsi plus facilement amené à se plonger dans le dessin.

Octobre 2023

  • Sarcé et Flex

mediaSarcé et Fléx, MECCA © CAUE de Paris

Sarcé (César Dubroca) et Fléx (Félix Lesur), peintres, illustrateurs et tatoueurs font partie du collectif MECCA.

Fondé en 2010, le collectif réunit, au départ, quatre amis autour de la pratique du skateboard dans le 13ᵉ arrondissement. La production d'images (dessin, peinture, photographie) devient rapidement une activité complémentaire du skateboard. Apprenant petit à petit à travailler ensemble, ils réalisent des projets collectifs divers : expositions, performances ou encore partenariats avec des marques de vêtements ou des labels de musique indépendants.

César Dubroca et Félix Lesur ayant grandi dans le quartier de la Butte-aux-Cailles, c’est assez naturellement que les deux artistes, inspirés par les fresques qu'ils croisent au quotidien, en viennent à s’exprimer sur les murs du quartier. Travailler la fresque, à grande échelle, leur permet d'exécuter des mouvements plus amples et instinctifs et par la même occasion de s'ouvrir à une autre manière de créer. Ils définissent leur style comme étant psychédélique, mystérieux et parfois même obscur.

Leur réalisation rue Jonas date de février 2023. Elle s'appuie sur des éléments de composition du mur lui-même : les pavés de verre dont les joints sont soulignés de rouge, servent de base à la création d’un volume qui devient personnage. La paroi est ainsi mise en relief et chaque élément de la composition semble vouloir se détacher de cette surface.

Pour aller plus loin : @sarce.mecca sur instagram @flex.mecca sur instagram

Étape 11

30 rue des Cinq Diamants

mediaRue des Cinq Diamants © CAUE de Paris

La rue des Cinq Diamants est l'une des plus anciennes du quartier mais aussi l'une des plus animées.

Bordée majoritairement par des bâtiments construits dans la première moitié du XIXᵉ siècle, elle concentre aujourd'hui un grand nombre de restaurants, bars et commerces. Parmi eux, on retrouve des institutions bien connues dans le quartier : les restaurants Chez Gladines, Au passage des artistes ou encore Chez Mamane.

Octobre 2023

media Miss Tic et L'empreinte Jo V © CAUE de Paris - T. Ménivard

Sur la façade du restaurant Chez Gladines, deux œuvres de deux artistes distincts ont été réalisées. À droite, sur le pan coupé de l'immeuble, on reconnait le trait de Miss Tic. À gauche, L'empreinte Jo V a représenté deux femmes qui pleurent. Réalisées en mai 2018 suite à la mort de Miss Tic, elles lui rendent hommage.

  • Miss Tic

media Façade du restaurant Chez Gladines, Miss Tic, 2020 © missticinparis.com

Figure incontournable du street-art, Miss Tic s’est faite connaître dès 1985 à travers ses créations imprimées au pochoir sur les murs de Paris. On reconnaît aisément ses œuvres en noir et blanc, représentant de manière réaliste des femmes ou des personnages en mouvement. Ses créations sont le plus souvent accompagnées d’une phrase incisive, un aphorisme en noir et rouge et à la typographie caractéristique.

Exposée en France et à l’étranger, elle a également travaillé dans le milieu de la mode (Kenzo, Louis Vuitton…) et pour le cinéma. C’est elle qui a réalisé en 2007, l’affiche du film de Claude Chabrol La fille coupée en deux.

mediaLa fille coupée en deux, affiche du film © Miss Tic, Claude Chabrol

Si l'artiste nous a quittés en mai 2022, de nombreuses traces de son passage sont encore visibles, dans le 13ᵉ arrondissement et ailleurs (Ménilmontant, Montmartre, le Marais, Montorgueil...).

media23 rue des Cinq Diamants, Miss Tic © CAUE de Paris

En hommage à l’artiste, une place du 5ᵉ arrondissement, située non loin du n°71 rue Buffon où l’artiste a vécu, devrait prendre son nom.

Pour aller plus loin :
missticinparis.com

  • L'empreinte Jo V

mediaL'empreinte Jo V, octobre 2023 © CAUE de Paris

L'empreinte Jo V est un artiste autodidacte d'origine portugaise. Il réalise principalement des portraits réalistes. Observez sa signature : il s'agit de l'empreinte de son doigt !

Pour en voir plus :
@l_empreinte_jo_v sur instagram

Étape 12

39 rue des Cinq Diamants

mediaAu-dessus de la porte de l'ancien Hôtel du Commerce, pochoir réalisé en 2010 par Miss Tic, juillet 2023 © CAUE de Paris

Miss Tic, née à Paris en 1956, a habité la Butte-aux-Cailles pendant plus de 20 ans. Son atelier était d'ailleurs situé rue Henri-Michaux. Faisant de ce quartier son terrain de jeu dès les années 1980, on y retrouve encore régulièrement ses œuvres. Elle a inauguré le parcours Portes ouvertes des Lézarts de la Bièvre en 2001.

media9 passage Sigaud, Miss Tic, octobre 2023 © CAUE de Paris

media62 rue Gérard, Miss Tic et Jace Gouzou, octobre 2023 © CAUE de Paris

Connue de tous et particulièrement des commerçants du quartier, on peut retrouver à la fin de son livre Parisienne, des remerciements fournis "aux potes de la Butte-aux-Cailles avec qui j'ai bu des coups et bien rigolé". (Miss Tic)

Parmi eux, Christian Barnathan, propriétaire du Café du Commerce devant lequel vous vous trouvez. Élu président de l'association des commerçants du quartier en 2000, il a, comme les autres restaurateurs de la rue, très bien connu l'artiste.

mediaMiss Tic, 2010 © Christian Barnathan

En témoignent les nombreux pochoirs encore visibles sur les devantures, notamment celui réalisé en 2010 au-dessus du café qui accueillait un hôtel au mois jusqu'en 2012. On y voit une femme allongée et l'aphorisme suivant "Tu me fais rêver, pour mieux m'endormir".

mediaLa 4L de David, ancien serveur chez Gladines, marquée par les pochoirs de Miss Tic, 2005 © Christian Barnathan

Autre témoignage du lien que l'artiste entretenait avec les habitants du quartier, cette 4L taguée au pochoir. Elle appartenait à David, un ancien de chez Gladines.

🎧 À écouter : un entretien de Christian Barnathan réalisé en juillet 2023 par le CAUE de Paris, propriétaire du Café du Commerce depuis 1996, en cliquant sur l'icône en haut de la page.

Étape 13

53 rue des Cinq Diamants

mediaJuillet 2023 © CAUE de Paris

Les murs de ce bâtiment d'angle en rez-de-chaussée accueillent l'épicerie centrale du quartier. Ils sont régulièrement investis par les artistes. Adossé à un immeuble de 3 étages construit entre 1850 et 1914, cette configuration atypique dégage un vaste mur pignon lui aussi régulièrement recouvert de fresques.

Octobre 2023

  • Collectif 2AC

media Djalouz, Caligr et Onepesca, juillet 2023 © CAUE de Paris - T. Ménivard

Cette fresque datant de juillet 2022 est signée par le collectif 2AC, fondé par les artistes Djalouz, Caligr et One Pesca. Si chacun a développé son style artistique propre, ils collaborent régulièrement ensemble.

On reconnait ici le pigeon de Djalouz, qui s’inscrit dans sa série de Pigecam. Avec ces pigeons dont la tête a été remplacée par une caméra de surveillance, l'artiste souhaite dénoncer nos sociétés toujours plus contrôlées et surveillées. Leur patine dorée donnent à l’animal des allures de trophée : comme une relique de notre société ?

Le mouton de Caligr, mâchant un smartphone, amplifie cette critique en abordant la question de la surconsommation.

En bas de la fresque, on retrouve les lettrages de One Pesca.

Pour aller plus loin : @djalouz sur instagram @caligr_one sur instagram @onepesca sur instagram

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mediaMiss Tic © archives 2006 - auteur inconnu

En 2006, le mur surplombant l'épicerie était maculé d'œuvres diverses. Christian Barnathan, propriétaire du Café du Commerce, a alors contacté Miss Tic pour lui proposer d'intervenir sur ce mur.

L'artiste a accepté et a réalisé l'œuvre que vous voyez ci-dessus. Christian raconte : "le mur est resté intact pendant 6 mois, jour pour jour". Passé ce délai, d'autres œuvres se sont accumulées autour et ont fini par recouvrir les pochoirs de Miss Tic.

Étape 14

19 rue de la Butte-aux-Cailles

mediaCarrefour entre la rue de la Butte-aux-Cailles et la rue des Cinq Diamants, octobre 1964 © DHAAP

Vous voici de l'autre côté de l'épicerie dont les deux pans de mur sont, depuis 2015, régulièrement investis. Les fresques ont remplacé les panneaux d'affichage présents jusqu'alors sur le bâtiment.

Le trottoir s'élargit au droit des peintures et permet ainsi de prendre le recul nécessaire pour les observer.

Octobre 2023

  • Tito Mulk

mediaTito Mulk, octobre 2023 © CAUE de Paris

En octobre 2023 le duo d'artistes Tito Mulk a réalisé cette fresque en noir et blanc sur fond rouge. À travers une profusion de détails, leurs créations offrent plusieurs niveaux de lectures : un dessin au trait noir et un message en blanc sur fond vif qui interpelle le passant. On peut lire ici deux messages : "Peace" et "there is no good war or bad peace".

Autre particularité, le travail des deux artistes est fortement influencé par la bande dessinée. Dans chacun de leurs œuvres on peut en effet s'amuser à retrouver des super-héros, des personnages de films ou de dessin animés. Ici on reconnaît par exemple Gandhi ou encore Caliméro.

Pour aller plus loin : @Tito/Mulk sur instagram

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  • Tito Mulk, juin 2023

media Tito Mulk, juin 2023 © CAUE de Paris - T. Ménivard

Les deux mêmes artistes avaient déjà réalisé une fresque sur ce mur en mai 2022. Dans cette dernière, deux mondes distincts se faisaient face : d'un côté la nature, de l'autre la technologie.

On pouvait ici encore identifier plusieurs personnages issus de bandes dessinées ou de dessins animés. Côté droit, se trouvait par exemple Inspecteur Gadget, John Blacksad, Astro le Petit Robot, Bender Tordeur Rodríguez de Futurama, Goldorak ou encore Daft Punk. Côté gauche, côté nature, figurait Pumba, un dinosaure de Jurassic Park ou encore Maurice du film Madagascar.

Au bas de la fresque était écrit «I see humans, but in humanity » ou « Je vois des humains, mais dans l'humanité ».

  • Collectif 2AC, juin 2020

mediaCollectif 2AC, juin 2020 © One Pesca, Caligr, Djalouz

  • Collectif 2AC, septembre 2019

mediaCollectif 2AC, septembre 2019 © One Pesca, Caligr, Djalouz

  • Miss Tic, 2006

mediaMiss Tic, 2006 © Christian Barnathan

Étape 15

18 rue Alphand

mediaLouyz, Dawal, Selor, juillet 2023 © CAUE de Paris

Au carrefour entre la rue Alphand et le passage Sigaud, la construction d'un immeuble de grande hauteur dans les années 1970, en retrait par rapport à l'alignement existant, a permis de dégager plusieurs murs pignons et donc autant de supports pour des fresques de grande ampleur. La placette ouverte offre ainsi un recul important pour observer les fresques qui se succèdent sur les murs.

Vous l'aurez peut-être remarqué, le quartier continue d'évoluer : au niveau du n°13 bis de la rue on observe une surélévation réalisée entre 2020 et 2022.

Octobre 2023

  • Louyz

mediaLouyz, juillet 2023 © CAUE de Paris

Louyz, née en 1987 dans une famille d'artistes peintres muralistes, est l’auteure de ce lézard jaune qui serpente le long de la façade depuis le printemps 2019. Son objectif est de rendre la ville plus sauvage tout en mettant en avant le lien entre l’homme, la nature et les animaux.

Si le grand-père et la mère de l'artiste ont peint un grand nombre de fresques en trompe l'œil, c'est bien avec son style à elle, plus libre et moins académique qu'elle se fait petit à petit une place dans le monde de l’art urbain. Habitante du quartier, elle y a réalisé ses collages ou ses peintures, petits ou grands un peu partout…ouvrez l’œil !

🎧 À écouter : un entretien avec l'artiste réalisé en juillet 2023 par le CAUE de Paris, en cliquant sur l'icône en haut de la page.

Pour aller plus loin : @louyz sur instagram

  • Dawal et Selor

mediaDawal et Selor, juillet 2023 © CAUE de Paris

Cette fresque surréaliste bleue réalisée en-dessous de celle de Louyz est une collaboration entre Dawal et Selor. Elle date de mars 2023. Les deux artistes ont tous deux des styles très différents. D’un côté, Dawal procède par accumulation de détails, créant des illustrations complexes qui invitent les passants à s’approcher pour en découvrir toutes les subtilités. Selor quant à lui réalise des dessins plus apaisés. Il aime habituellement mettre en scène son personnage mi-homme mi-animal, le Mimil. Lui prêtant ses mots à travers un texte court, le Mimil exprime aux spectateurs des messages humoristiques ou poétiques.

Dawal et Selor se rejoignent pour cette fresque sur une thématique qui leur est chère : l’opposition entre la nature et la technologie. Dans ce dessin précis et complexe, une société industrialisée semble prendre de plus en plus de place dans le paysage.

Pour aller plus loin : @_dawal sur instagram @s_e_l_o_r sur instagram

  • Mathieu 1976

mediaMathieu 1976, juillet 2023 © CAUE de Paris

Mathieu Dussaucy signe ses graff sous l’alias de Mathieu 1976. Peignant dans la rue depuis 1994, ses fresques sont reconnaissables à leurs couleurs : rose, orange, jaune.

mediaMathieu 1976, octobre 2023 © CAUE de Paris

Cette œuvre date de mai 2023. Elle représente avec absurdité et décalage un tank faisant irruption d’un parapluie. Entre mai et octobre 2023, des ajustements ont été effectué par l'artiste : arriverez-vous à trouver les différences ? L'artiste souhaite prôner l’éphémère et ses œuvres sont réajustées de façon perpétuelles à intervalles irréguliers.

Pour en voir plus : @mathieu_1976 sur instagram

  • Mric Writers et Robi Keith

mediaMric Writers et Robi Keith, septembre 2023 © CAUE de Paris

À l’angle de la rue Alphand et du passage Sigaud, deux Nébuleuses de Sbam (Mric Writers) et Robi Keith ont été réalisées en 2021. Les murs servant auparavant de support pour de nombreuses affiches, pochoirs et tags, les propriétaires ont sollicité les deux artistes pour la réalisation de ces deux fresques.

mediaMric Writers et Robi Keith, septembre 2023 © CAUE de Paris

Pour aller plus loin : @robi.keith sur instagram @mricwriters sur instagram

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Étape 16

30 rue Alphand

Cet angle de rue occupe une position stratégique pour les street-artistes. Situé au carrefour entre le passage Sigaud et la rue Barrault, il offre aux artistes et à leurs œuvres une très grande visibilité. Ces trois pans de mur sont, depuis 2021, investis par les artistes invités dans le cadre du Colors Festival.

Né après les périodes successives de confinement et de fermeture des musées, le Colors Festival répond à une double envie des street-artistes qui l'ont fondé : se retrouver entre eux et renouer avec leur public. Pour cela, une exposition immersive de street-art est proposée chaque année aux Parisiens. Pour sa 3ᵉ édition en 2023, le festival a réuni près de 80 artistes. Tous les ans installé dans un bâtiment laissé vide et en attente de travaux, il permet aux visiteurs de revenir voir les œuvres à tout moment. En parallèle de ces expositions en intérieur, l'équipe du festival invite systématiquement des artistes à se saisir de ce mur de la rue Alphand.

Octobre 2023

  • Victoriano

mediaFree the toro, Victoriano, juillet 2023 © CAUE de Paris

Victoriano, né en 1981, pratique l’art urbain depuis son adolescence. Directeur artistique pour des entreprises anglaises ou espagnoles dans un premier temps, il crée en 2009 sa propre société de graff, GraffitiCompany.

Depuis 2015, l’artiste de renommée mondiale se consacre exclusivement à sa création personnelle. On le connaît principalement pour ses portraits de femmes et ses regards. Son trait, déstructuré et comme jeté sur la surface qu’il peint, est particulièrement reconnaissable.

mediaFree the toro, Victoriano, juillet 2023 © CAUE de Paris

L'œuvre Free the Toro a été réalisée en février 2023 dans le cadre du Colors Festival.

Sorte de clin d’œil à Picasso, plusieurs taureaux poursuivent l’artiste contraint de fuir en abandonnant sa palette et son tableau. Victoriano se joue ici de Picasso : si ce dernier a certes représenté un certain nombre de taureaux au cours de sa carrière, ce n’est pas tant par amour de l’animal mais plutôt par passion pour la tauromachie. C’est l’arroseur arrosé !

Pour aller plus loin : @victoriano_tx sur instagram

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  • Colors Festival, 2022

mediaColors Festivals, 2022 © Colors Festival

Pour aller plus loin : colors_festivals sur instagram

Étape 17

21 passage Sigaud

Ce mur fait l'angle entre un passage calme, le passage Sigaud, et une rue passante, la rue Barrault. Sa position est donc stratégique pour les artistes car d'un côté elle leur permet de peindre tranquillement, à l'abri des regards, et de l'autre, elle offre une très bonne visibilité aux œuvres.

Octobre 2023

  • Fléx et Sarcé

mediaFléx et Sarcé, MECCA, juillet 2023 © CAUE de Paris

Cette œuvre est signée par le duo d'artistes du Collectif MECCA : Fléx et Sarcé dont le travail vous a déjà été décrit à l'étape 10 de cette promenade. Elle a été réalisée en février 2023.

Comme dans la rue Jonas, les deux artistes ont ici tiré profit de l'architecture du mur. Ils mettent en scène un œil qui s'étire depuis une fenêtre obstruée pour venir éclairer un personnage à la tête rectangulaire. En accord avec leur style, le nombre de couleur est limité. Ici, les artistes ne jouent qu'avec trois couleurs et réalisent pourtant une œuvre pleine de contraste.

Fléx et Sarcé apprécient particulièrement ce lieu. Ils y ont déjà réalisé près de cinq fresques et sont également intervenus sur le reste de la rue.

Pour aller plus loin : @meccaartcollective sur instagram

  • Jace Gouzou

mediaJACE, juillet 2023 © CAUE de Paris

Le passage Sigaud est l'un des murs les plus investis du quartier. Avant MECCA, Seth, Joe ber & EZK,ZABOU, Emyart's, Kamlaurene, avaient déjà laissé leur trace.

Au-dessus de la porte d'entrée Jace Gouzou a réalisé, en juin 2014, un étonnant personnage jaune qui semble se faire emporter par un ballon de baudruche. Invité à agrémenter le circuit Portes ouvertes par les Lézarts de la Bièvre en 2014, certaines œuvres de l'artiste sont encore visibles dans le quartier.

L'une des plus emblématiques est située au n°59 rue du Moulinet. Réalisée en 2016 et haute de 16 mètres, elle s'inspire de l'univers de Mario Bros.

Pour aller plus loin : @jaceticot sur instagram

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  • Seth, Jace Gouzou, Sarcé et Flex, 2019

mediaSeth, Jace Gouzou, Sarcé et Flex © lesdecouvertesdefab.com

Étape 18

29 rue Barrault

Vous vous trouvez ici à l'angle de la rue Barrault et de la rue de la Butte-aux-Cailles. Derrière ces murs se trouve une carrosserie de quartier.

Octobre 2023

  • Ojidjo

mediaOjidjo, juillet 2023 © CAUE de Paris

Cette œuvre, réalisée en juin 2022 dans le cadre du parcours Portes ouverts des Lézarts de la Bièvre est signée Ojidjo. Sur le thème de l'eau, la fresque s'appuie sur le relief du mur pour figurer une grande barque menée par un personnage jouant de la flûte. Pour note d'humour et de surprise, à l'arrière de la barque un personnage discute avec une poule.

D'autres éléments de la façade ont été intégrés à la fresque. Les boîtiers électriques sont tantôt sac à dos tantôt élément de la coque du bateau. La couleur d'origine du mur a été préservée pour représenter les nuages.

Pour aller plus loin : www.ojidjo.com @ojidjo sur instagram

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  • Ojidjo, juin 2022

mediaOjidjo, juillet 2023 © CAUE de Paris

Du côté de la rue de la Butte-aux-Cailles, une autre fresque de Ojidjo répondait à celle réalisée la même année sur le mur de la rue Barrault.

Les tons et les couleurs étaient identiques mais on observait cette fois des personnes à terre, observant la mer. Le rebord du mur délimitait l'espace de la fresque et servait d'assise à ses protagonistes.

Étape 19

Et tous les autres ?

mediaPlace de la Commune, juillet 2023 © CAUE de Paris

Au fil de votre parcours, vous avez sans doute remarqué la profusion d'autres créations qui ne sont pas présentées dans ce parcours.

Les murs du quartier sont changeants. Dès qu'une fresque est créée, il n'est pas rare de voir s'accumuler des œuvres de plus petite taille à ses côtés. S'il est parfois difficile d'identifier les auteurs de ces installations, leur signature se cache souvent à proximité.

Vous avez sans doute croisé des Spaces Invaders de l'artiste Franck Slama, les cœurs anarchistes de A2, les miroirs multi-facettes de Tegmo ou les singes de Zorm, par exemple.

  • Spaces Invaders

mediaSpace Invader marron et beige, Franck Slama, juillet 2023 © CAUE de Paris

On ne présente plus les mondialement connus Space Invaders ! Ces personnages de mosaïque issus du jeu vidéo du même nom ont petit à petit envahi les villes à travers le monde, d'où leur nom de code : Invader.

Ils sont l'œuvre de l'artiste Franck Salma. Artiste ? Plutôt AVNI ou Artiste Vivant Non Identifié comme il s'auto-définit. Agissant toujours masqué, l'artiste peut agir incognito et se rendre à ses propres expositions sans que personne ne remarque sa présence.

En voir plus : space-invaders.com

  • A2

mediaEn haut à gauche, un cœur anarchiste, juillet 2023 © CAUE de Paris

Les cœurs anarchistes de A2 sont particulièrement présents à Paris. On en trouve plus de 1800 aujourd'hui, et ce rien que dans les rues de la capitale !

Si les cœurs sont les représentations les plus courantes de l'artiste, A2 réalise également des portraits de femmes célèbres comme Louise Michel ou Emma Goldman.

En voir plus : a2-streetart.com

  • Tegmo

mediaEn haut, un miroir de Tegmo, juillet 2023 © CAUE de Paris

Des miroirs de l'artiste Tegmo se nichent régulièrement au coin des rues.

En voir plus : @tegmo_streetart sur instagram

  • Zorm

mediaSinges, Zorm, juillet 2023 @ CAUE de Paris

Et ces têtes de singes colorées ? Ce sont les singes de l'artiste Zorm. Les œuvres en volume sont rares dans le street-art, ces têtes sont donc d'autant plus visibles et remarquables.

Défenseur de la cause animale, l'artiste a fait le choix de représenter des bonobos : une espèce proche de l'humain mais malheureusement en voie de disparition.

  • Souvenir du premier vol habité en montgolfière

mediaSeptembre 2023 @ CAUE de Paris

Dans la cour d'un immeuble privé du quartier se cache une fresque monumentale. Elle représente le premier vol habité en montgolfière non captive réalisé en 1783. Ce vol, guidé par Pilâtre de Rozier et le marquis d'Arlandes, a démarré aux jardins de la Muette, aujourd'hui situés dans le 16ᵉ arrondissement, pour atterrir sur la Butte-aux-Cailles.

Et si vous repartiez faire un tour dans le quartier ? Vous pourriez y croiser notamment :

et bien d'autres encore !

Activités annexes

Nous vous proposons de découvrir des lieux d'intérêt situés à proximité de votre itinéraire. Vous pourrez les retrouver sur la carte du parcours qui vous guidera.

Accéder au au parcours

Bus


Bobillot -Tolbiac (ligne 62)


Verlaine (lignes 57, 67)

Métro


Place d'Italie (lignes 5, 6, 7)

Vélib'


Place d'Italie - Vincent Auriol (station n°13010)


Place d'Italie - Sœur Rosalie (station n°13008)