Dans les coulisses de l'Hôtel de Ville

© CAUE de Paris

L’esthétique et la forme de l’escalier d’Honneur ont été inspirées par le travail de l’architecte Jean-François Chalgrin, qui avait construit l’impressionnant escalier du palais du Luxembourg au début du XXᵉ siècle. © CAUE de Paris

En face des marches, vous pouvez admirer une statue équestre réalisée par le sculpteur animalier Emmanuel Frémiet. "Le porte-falot", statue en bronze datant de 1883, représente un personnage à cheval qui porte une lanterne. Elle fait partie des nombreuses œuvres monumentales commandées directement par l'État.

© Hôtel de Ville de Paris : escalier d'Honneur - Pierre Lampué, 1882. Ville de Paris/BHVP

Les décors muraux de l'escalier d'Honneur menant au bureau du Maire sont l'œuvre du peintre Pierre Puvis de Chavannes.

© Escalier d'Honneur (Hôtel de Ville) - G.et F. Girardin, 1870. Ville de Paris/BHVP

Les statues et l’ornementation autour de l’escalier d’Honneur célèbrent les valeurs de l’Hôtel de Ville : la justice et l’assistance publique.

© Ville de Paris/BHVP

Chaque chef d'État accueilli à l’Hôtel de Ville foule les marches de cet escalier.

© Ville de Paris - Sophie Robichon

Le salon des Arcades était auparavant appelé "Salon du Préfet". Il est aujourd'hui divisé en trois parties dédiées à trois thèmes différents : les arts, la littérature et les sciences. Ces pièces ont toutes servies de lieu de rencontres, d'échanges et de discussions officielles. Pour exemple, la signature du contrat de mariage de mademoiselle Valentine Haussmann, fille du Baron Haussmann, a eu lieu dans le salon des Arts.

© Croquis de M.C.Y., 1865. Ville de Paris/BHVP

Le salon des Arts a été ainsi nommé en raison de son utilisation particulière. À la fin du XXᵉ siècle, des peintures de paysage, autrefois considérées comme un art mineur, ont commencé à décorer les murs des bâtiments officiels, comme ceux de l'Hôtel de Ville. Ce salon a été un lieu de renouveau pour certains artistes.

Le salon des Sciences, quant à lui, est dédié aux innovations apparues à l'Hôtel de Ville, comme l'installation du téléphone et de l'électricité, à une époque où tous les bâtiments étaient éclairés au gaz. © Ville de Paris/BHVP

© Ville de Paris

Le salon emprunte son nom au peintre d’histoire Jean-Paul Laurens. Consacré à l’histoire de Paris, il est décoré de six peintures monumentales qui retracent six siècles d'histoire, dont les sujets ont été puisés dans L’Histoire de France de Jules Michelet. On peut y voir la signature de la première charte de franchise par Louis VI ou encore les massacres de la journée d’émeutes du 22 février 1358, liées aux nouveaux impôts.

Le blason de la ville est représenté dans une vitrine, accompagné des médailles remises à la Ville de Paris (Légion d’honneur 1900, Croix de guerre 1919 et Croix de la Libération 1945).

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Dans la grande vitrine sont également exposés des parchemins signés par des chefs d'État français et étrangers lors de réceptions officielles à l’Hôtel de Ville.

© Ville de Paris - Sophie Robichon

© CAUE de Paris

Les peintures de ce salon ont été réalisées par le peintre George Bertrand. Il rend hommage à la France rurale du XIXᵉ siècle, en représentant des scènes de la vie à la campagne et du travail des champs et de la pêche.

© Fiorillo et Neurdein frères, 1870-1890. Ville de Paris/BHVP

Ce thème spécifique de glorification de la Terre a été choisi car ce salon était anciennement la grande salle à manger du Préfet. C'est ici que se tenaient tous les repas officiels avec les chefs d'État accueillis à l'Hôtel de Ville comme le Président Roosevelt le 19 avril 1910. Le menu ci-dessous vous donnera une idée de ce que mangeaient les élites des gouvernements. © Ville de Paris / BHVP

© Ville de Paris

La grande salle des Fêtes est la pièce maîtresse des salons d’apparat de l’Hôtel de Ville de Paris, elle est richement décorée : miroirs, lustres en cristal, dorures… L’architecture de la Renaissance s’inspire de l’architecture de l’Antiquité qui utilise trois formes d’ornementation en chapiteaux (partie haute) des colonnes :

• ordre dorique
• ordre ionique
• ordre corinthien, comme ici.

© Ville de Paris/BHVP

© Ville de Paris/BHVP

Ce lieu n'était pas uniquement utilisé dans le cadre de réceptions et de bals. Il était également un lieu de réunion d'hommes politiques en période de votes. En 1869, la salle des Fêtes a, par exemple, été utilisée pour le dépouillement des lettres de souscription. © Ville de Paris/BHVP

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La bibliothèque a été totalement détruite en 1871 dans l’incendie de l’ancien Hôtel de Ville. Elle a été reconstruite à partir de 1872 pour enfin ouvrir ses portes le 15 juin 1890. C’est un service central de documentation de la Mairie de Paris, ainsi qu’une bibliothèque de conservation et de recherche ouverte au public : la bibliothèque compte 600 000 volumes imprimés, des milliers de pièces manuscrites, des dessins d’architecture et de photographies.

© Ville de Paris/BHVP

Elle est particulièrement riche dans les domaines de la science et histoire de l’administration parisienne et nationale, droit, économie, vie sociale, vie politique, urbanisme et histoire contemporaine.

© Ville de Paris/BHVP

Une salle de lecture a été aménagée en 1885 par l’architecte Édouard Deperthes inspiré par la bibliothèque Sainte-Geneviève. Son architecture lui vaudra d’être classée monument historique.

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La salle du Conseil se situe à l’emplacement qu'occupait la salle du Trône dans l’ancien Hôtel de Ville. Cette salle est un lieu de pouvoir important, plus de 160 conseillers de Paris s'y réunissent une dizaine de fois par an.

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En 1935, la disposition des sièges, auparavant perpendiculaires aux fenêtres, a été modifiée pour créer un hémicycle. Comme à l’Assemblée nationale, les places sont attribuées selon le groupe politique.

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Les séances sont publiques et retransmises en direct sur le site internet de la Ville de Paris. Trois tribunes sont toujours réservées au public et à la presse.

© Ville de Paris/BHVP

© Henri Garat/Ville de Paris

Le bureau de la Maire était, auparavant, le bureau des préfets de la Seine.

Il est le plus grand bureau de la République avec ses 155 m², plus grand que celui du président de la République et du Premier ministre.

© Henri Garat/Ville de Paris

L'ancien maire PS Bertrand Delanoë a fait installer de nombreuses œuvres d'art contemporain dans cette pièce. En 2010, de nombreuses œuvres exposées ont été acquises par le Fonds Municipal d'Art Contemporain (FMAC), certaines avaient été prêtées par les artistes eux-mêmes. Aujourd'hui, le bureau de la Maire est toujours considéré comme une vitrine de l'Art contemporain.

© Henri Garat/Ville de Paris

© Ville de Paris

L’origine de la mairie remonte au Moyen Âge. En 1357, Étienne Marcel, prévôt des marchands de Paris, achète la « Maison des Piliers », située sur la place de la Grève (actuelle place de l’Hôtel de Ville) pour y installer la municipalité parisienne.

© Léon et Lévy, 1890, Pavillon sud-est sur le quai. Ville de Paris/BHVP

Celle-ci tombant en ruine au début du XVIᵉ siècle, un nouveau palais est construit à la place par l’architecte italien Boccador, dans un style qui allie Renaissance italienne et classicisme français.

© Albert Fernique, 1882, Reconstruction de l'Hôtel de Ville façade rue Lobau. Ville de Paris/BHVP

Au cours du XVIIIᵉ siècle, l’Hôtel de Ville est agrandi plusieurs fois, accompagnant l’évolution de la capitale et ses besoins grandissants en administration. En 1871, il est détruit par un incendie et le conseil municipal décide de le reconstruire à l’identique. L’intérieur du bâtiment est cependant modifié pour l’adapter à ses nouvelles fonctions administratives.

© Albert Mansuy, 1860-1871, L'ancien Hôtel de Ville et partie du pont d'Arcole. Ville de Paris/BHVP

Depuis 1357, l’Hôtel de Ville de Paris n’a jamais quitté son emplacement initial mais le bâtiment a connu de nombreuses transformations au fil des siècles. L’architecture de la Renaissance est caractérisée par une grande régularité et une recherche de la symétrie.

© Charles Lansiaux, 15 novembre 1919, Panneaux d'affiches électorales derrière l'Hôtel de Ville. Ville de Paris/BHVP

La foule avait l’habitude de se réunir sur le parvis, pour assister à des fêtes, aux feux de la Saint-Jean ou pour attendre des propositions d'emploi. Les ouvriers à la recherche d’un travail avaient l’habitude de se réunir sur la place pour passer le temps en attendant d'être embauchés. C'est d'ailleurs de là que vient le nom de la place "place de la grève" : être en grève signifiait être en attente d’un emploi, mais avec les évolutions de la langue, le sens a complètement changé. Même si ce lieu continue aujourd'hui d'accueillir de nombreux regroupements, ce n'est pas uniquement dans le cadre de protestations (vidéo) mais également dans le cadre de manifestations culturelles : expositions, événements sportifs, concerts…

© L'Hôtel de Ville et la place de Grève Nicolas Jean-Baptiste Raguenet, 1751 - Musée Carnavalet, Histoire de Paris