La transformation du quartier Bédier-Oudiné
13ᵉ arrondissement
Les quartiers de Bédier et Oudiné sont représentatifs des projets d'urbanisme qui se sont succédés aux portes du 13ᵉ arrondissement.
La Ville de Paris et l'État, pour gagner en cohérence d'aménagement, inscrivent le quartier dans un projet plus global afin de créer une nouvelle unité urbaine contribuant ainsi à sa modernisation. Depuis 2019, l'inscription du secteur Bédier-Oudiné au NPNRU a pour but l'amélioration et la création d'espaces publics, d'espaces verts, de rue, la rénovation et la construction de nouveaux logements, la rénovation des écoles.
Venez découvrir la cohabitation entre anciens bâtis et nouveaux aménagements !
Aperçu du parcours
Ancienne usine Panhard & Levassor
© CAUE de Paris - T. Ménivard
L’usine Panhard-Levassor fait partie des derniers vestiges de l’industrie encore conservés à Paris. C’est l’une des premières usines automobiles d’Europe, construite en 1891. Elle est rachetée par Citroën, en 1965, puis ferme définitivement ses portes en 1967.
Usine de construction automobile Panhard et Levassor, porte d'Ivry, Roger Henrard, 1960 © Paris Musées / Musée Carnavalet - Histoire de Paris
Elle est ensuite laissée à l’abandon jusqu’en 2007 où la société AREP, filiale de la SNCF en charge de la construction des gares, décide d’y installer son siège. Le projet, finalisé en 2013, consiste en la réhabilitation du bâtiment et la construction de deux extensions, une sur le toit et une à la pointe de l’îlot. Le bâtiment d’une superficie de 21 000 m², accueille aujourd’hui plus de 1 300 employés de la société AREP et de la SNCF.
Extension et surélévation © CAUE de Paris
Avec sa structure imposante en brique et métal, c’est un bâtiment typique de l’architecture industrielle. Il dispose également de grandes ouvertures et de volumes permettant l’installation des machines et des chaînes de montage. Ils sont encore conservés aujourd’hui et permettent aux bureaux de bénéficier de lumière naturelle. Des jardins ont été créés à l’arrière du bâtiment pour connecter la rue à l’ancienne usine. Sa localisation n’est pas due au hasard, l’usine est située au bord du passage de la Petite ceinture qui permettait le transport de diverses marchandises autour de Paris. À son apogée, l’usine faisait travailler plus de 6 000 ouvriers.
© CAUE de Paris
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Ancienne usine Panhard & Levassor
© CAUE de Paris - T. Ménivard
L’usine Panhard-Levassor fait partie des derniers vestiges de l’industrie encore conservés à Paris. C’est l’une des premières usines automobiles d’Europe, construite en 1891. Elle est rachetée par Citroën, en 1965, puis ferme définitivement ses portes en 1967.
Usine de construction automobile Panhard et Levassor, porte d'Ivry, Roger Henrard, 1960 © Paris Musées / Musée Carnavalet - Histoire de Paris
Elle est ensuite laissée à l’abandon jusqu’en 2007 où la société AREP, filiale de la SNCF en charge de la construction des gares, décide d’y installer son siège. Le projet, finalisé en 2013, consiste en la réhabilitation du bâtiment et la construction de deux extensions, une sur le toit et une à la pointe de l’îlot. Le bâtiment d’une superficie de 21 000 m², accueille aujourd’hui plus de 1 300 employés de la société AREP et de la SNCF.
Extension et surélévation © CAUE de Paris
Avec sa structure imposante en brique et métal, c’est un bâtiment typique de l’architecture industrielle. Il dispose également de grandes ouvertures et de volumes permettant l’installation des machines et des chaînes de montage. Ils sont encore conservés aujourd’hui et permettent aux bureaux de bénéficier de lumière naturelle. Des jardins ont été créés à l’arrière du bâtiment pour connecter la rue à l’ancienne usine. Sa localisation n’est pas due au hasard, l’usine est située au bord du passage de la Petite ceinture qui permettait le transport de diverses marchandises autour de Paris. À son apogée, l’usine faisait travailler plus de 6 000 ouvriers.
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Place du Docteur-Yersin
© CAUE de Paris
La place du Docteur-Yersin est un point central du quartier, pourtant peu exploité aujourd'hui. Traversée mais peu appropriée par les riverains, elle sert actuellement de zone de stationnement en pied d'immeubles. Un nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU) du secteur a été approuvé en 2019 par le Conseil de Paris.
Depuis cette date, et en vue des travaux de transformation du quartier et de cette place, le CAUE de Paris anime des ateliers de sensibilisation dans les écoles maternelle Patay et les élémentaires Franc-Nohain, Émile Levassor et Porte d'Ivry. Inscrite dans le secteur NPNRU Bédier-Oudiné, l’école Franc-Nohain sera prochainement démolie puis reconstruite dans les années à venir. Sa future entrée se fera du côté de la place du Docteur-Yersin qui est entièrement à requalifier.
Ateliers NPNRU à l'école Franc-Nohain, 2021 © CAUE de Paris
L'objectif de ces ateliers est de transformer ce lieu en un espace agréable et accessible pour tous. Les enfants ont réfléchi à la circulation autour de la place du Docteur-Yersin et au développement de la végétation grâce à des jardins partagés ou un potager. Ils l'imaginent comme un point de rendez-vous pour les habitants du quartier. Pour préfigurer les transformations futures, des espaces ont été aménagés pour jouer, des fontaines pour se rafraichir l'été et une piste cyclable faire du vélo ou de la trottinette.
Ateliers NPNRU à l'école Franc-Nohain, 2022 © CAUE de Paris
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Tour Tetrix
© CAUE de Paris
Livrée en 2012, la Tour Tetrix est l’un des premiers bâtiments du projet de renouvellement urbain Bédier-Oudiné. Contemporain et atypique, ce bâtiment est le symbole du renouveau de ce quartier, dont il devient un repère incontournable. Son nom provient de sa façade à l'esthétique comme pixélisée. En pointe d'îlot, ce bâtiment présente trois façades sur rue appuyant son rôle "signal" sur la place Docteur-Yersin.
Cette construction en béton, couverte de plaques de bois colorées en rouge et marron s'élève sur 9 étages. Il s'agit d'une résidence étudiante accueillant 54 chambres et des salles communes. Des loggias sont accessibles à chaque niveau et destinées à un usage collectif.
De l’autre côté de la place du Docteur-Yersin, une résidence pour personnes âgées a été construite autour du même projet et dispose d'autant originalité.
© CAUE de Paris
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Maison internationale de séjour pour jeunes actifs
© CAUE de Paris
La Maison internationale de séjour a accueilli ses premiers résidents en 2015. Destiné à une population jeune entre 18-30 ans, le complexe sert de lieu d'accueil pour les étudiants en séjours linguistiques, en échanges scolaires ou universitaires et également les travailleurs en apprentissage. Pendant les périodes creuses, comme en été, la résidence sert d'auberge de jeunesse pour les touristes. Une partie de la résidence est même réservée pour les courts séjours. Le programme conjugue espaces d'accueil, de réunions et d'animations ouvertes sur le quartier et 550 chambres, individuelles ou doubles.
Les choix de matériaux de construction du bâtiment répondent aux exigences du Plan climat de Paris en matière de performance énergétique. Le béton préfabriqué et la brique ont été mis au cœur de l'aménagement du site pour une meilleure isolation thermique.
© CAUE de Paris - T. Ménivard
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Jardin Clara-Zetkin
© CAUE de Paris
Le square Boutroux, du nom du philosophe Émile Boutroux, a été créé en 1967. Il a été renommé jardin Clara-Zetkin en 2016.
Un accès au jardin depuis l'avenue Boutroux a récemment été ouvert par une allée piétonne préexistante. Prochainement en chantier, cette allée est régulièrement animée par des ateliers participatifs : de menuiserie, de jardinage en pieds d'arbres, de peinture murale et de marquage au sol.
Le contraste minéral et végétal du jardin a été travaillé afin de diversifier les usages du lieu : se réunir, faire du sport, se reposer, discuter. On peut jouer au ping-pong ou sur la structure à grimper et profiter du bac à sable ! Un potager partagé est investi par les riverains.
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HBM Opalia Bédier-Est
© CAUE de Paris - T. Ménivard
Opalia Bédier-Est abrite les bureaux de la Direction constructions publiques et architecture (DCPA) de la Ville de Paris depuis septembre 2017.
Comptant sept étages et deux niveaux de sous-sol, ce bâtiment est le plus haut immeuble tertiaire en bois de la capitale à sa construction en 2017. Sa forme courbe contribue à marquer l'entrée de Paris depuis l'avenue de la Porte d'Ivry et symbolise une main protectrice entre le périphérique et la place Yersin.
Le choix constructif s’est porté sur une association de trois matériaux : le bois, le métal et le béton. Le bois a été largement utilisé dans le bâtiment, sous plusieurs formes : planchers, poteaux, ossature et bardage bois.
Une grande partie du bâtiment a été préfabriquée en atelier, ce qui a permis de simplifier le chantier, de limiter les nuisances et de réduire la durée du chantier à 10 mois (contre une durée moyenne de 18 mois pour un bâtiment sans préfabrication). Chaque étage n'a nécessité qu'environ 3 semaines de chantier pour être monté !
La situation du site, proche du périphérique, a exigé la création d’une barrière acoustique performante. C‘est dans le développement d’une façade double peau que l’architecte a innové. Posées l'une sur un mur en bois et l'autre sur une ossature en bois, deux vitres séparées de 40 centimètres font office de pare-soleil et créent une ventilation naturelle. La composition de ce mur permet de lutter contre les nuisances sonores.
À l’intérieur de l’îlot, un aménagement paysager propice à la biodiversité a été imaginé par l’Atelier Altern.
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Caserne Masséna
© CAUE de Paris
La caserne Masséna accueille une brigade des sapeurs-pompiers de Paris. Ce bâtiment, symbolique de l’architecture moderne d’après-guerre, est achevé en 1973, après 10 ans de travaux. Il est l’œuvre de Jean Willerval, architecte proche de Le Corbusier. La caserne, d’une superficie de 72 000 m², a été la plus grande caserne d’Europe lors de son ouverture et reste aujourd’hui la plus grande d’Île-de-France. Construite pour couvrir le secteur sud-est parisien, elle accueille 1 000 pompiers, dont près de 300 qui y vivent à l’année. Le bâtiment est équipé d’une tour d’entraînement qui permet de simuler différents types de terrains d’intervention.
© CAUE de Paris
Le bâtiment est comparable à un paquebot par sa taille, mais aussi par sa forme architecturale. Un ingénieux système de perches de feu permet de rejoindre le rez-de-chaussée rapidement et de partir en intervention depuis n’importe quel étage. Le bâtiment permet d’entreposer plusieurs centaines de véhicules d’intervention, ainsi que des ateliers de maintenance pour leur entretien.
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Maison Planeix
© CAUE de Paris
Bâtiment moderne emblématique du quartier, la maison Planeix est l’œuvre du célèbre architecte Le Corbusier. Du fait de son inscription dans le tissu urbain dense de Paris, elle est l'une des rares constructions de Le Corbusier a avoir des murs mitoyens.
Cette maison-atelier a été construite entre 1925 et 1928, pour le compte du sculpteur funéraire et peintre Antonin Planeix. Elle applique les « Cinq points d’une architecture nouvelle » formulés par Le Corbusier en 1927 : les pilotis, le plan libre, la façade libre, la fenêtre en longueur et le toit jardin.
La maison s’étend sur 273 m² articulés sur plusieurs niveaux :
- Au rez-de-chaussée se trouvent deux logements-ateliers de 50 m² totalement indépendants, pensés en double hauteur et bénéficiant d'une mezzanine. Un garage de 36 m² les sépare.
- Un appartement de 92 m² est conçu au premier étage, présentant un séjour entièrement vitré ouvrant sur le jardin, une cuisine, une chambre principale, une petite chambre, une salle de bains et un bureau. Son accès se fait par un escalier extérieur du côté du jardin.
- L'atelier de 48 m² du dernier niveau se fait aussi par l'escalier extérieur. Des sheds (verrières zénithales utilisées dans les usines) et deux fenêtres en bandeau donnant sur le jardin éclairent cet espace disposant d'une terrasse de 24 m² et d’un balcon.
- Au sommet de la maison, un grand toit-terrasse s'étend sur 40 m².
- À l'arrière, un jardin est relié à la maison par une passerelle.
Après Antonin Planeix, c’est le peintre Auguste Herblin qui vient y poser ses valises. Auguste Herblin est un peintre faisant partie du mouvement Abstraction-Création, l’une des mouvances du surréalisme.
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Cité de Refuge
© CAUE de Paris - T. Ménivard
La Cité de Refuge est le premier bâtiment de grande dimension réalisé par Le Corbusier, qui avait alors réalisé essentiellement des maisons individuelles. Géré depuis sa création par l’Armée du Salut, ce bâtiment héberge et œuvre pour l’insertion sociale de 500 personnes, hommes et femmes, dans le besoin. Les bénéficiaires sont hébergés de manière provisoire pour une période allant d’une à deux années.
Le bâtiment est construit en 1933, alors que la France traverse une grande crise économique et que de nombreuses personnes cherchent désespérément à se loger.
Armée du Salut, Cité de Refuge © Marcel Cerf, gallica.bnf.fr/Bibliothèque nationale de France
Sur l'ossature dalles-poteaux en béton armé, la façade sud présente un mur rideau de verre de 1000 m². Le bâtiment a subi de très importantes dégradations pendant la Seconde Guerre mondiale, amenant l'architecte à réaliser une seconde façade en 1952 dans une écriture totalement différente de la première.
Le Corbusier applique ici aussi la théorie des « Cinq points d’une architecture nouvelle » : les pilotis, le plan libre, la façade libre, la fenêtre en longueur et le toit jardin.
© CAUE de Paris - T. Ménivard
La Cité de Refuge est dotée de nombreux espaces communs de convivialité pour les personnes hébergées comme des salles de jeux, de repos et un grand hall où sont réalisées des expositions.
Ce bâtiment est inscrit au titre des monuments historiques en 1975. Il a été légèrement agrandi en 1978 puis rénové entre 2011 et 2015.
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Activités annexes
Accéder au au parcours
Tramway
Porte d'Ivry (T3a)
Bus
Porte d'Ivry (Bus 27 & 83)
Métro
Porte d'Ivry (ligne 7)
Vélib'
Station 13041 (Porte d'Ivry)
Station 13117 (Paris Basketball - Stade Georges Carpentier)