Voyage au centre de la ville nouvelle
Saint-Quentin-en-Yvelines
Saint-Quentin-en-Yvelines est née d’un constat résumé par l’injonction du Général de Gaulle à Paul Delouvrier, Délégué Général au District de la Région Parisienne, prononcée en 1961 au retour d’un survol de la banlieue : « Mettez-moi de l’ordre dans ce merdier ». Légende ou pas, l’urbanisation anarchique et galopante était bien réelle.
C’est son centre-ville, à Montigny-le-Bretonneux et Guyancourt, que nous vous proposons de découvrir : sa création, ses évolutions et ses projets.
Ce travail a été réalisé en 2021 par le CAUE 78 en collaboration avec le Musée de la ville de Saint-Quentin-en-Yvelines et les Archives départementales des Yvelines.




Aperçu du parcours
Les premières années de la ville
> Place Charles de Gaulle
L'entrée de la gare, 2021 © Martin Argyroglo
En 1964, après quatre années d’études, le premier Schéma Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme de la SDAURP (Schéma directeur d'aménagement et d'urbanisme de la région de Paris) est réalisé, portant création, entre autres, de 5 « villes nouvelles » autour de la capitale, et retient ce site pour le Sud-Ouest de la région. Regroupant 11 communes, il possédait toutes les conditions requises : vaste plateau de terres agricoles pauvres tenu par un petit nombre de grands propriétaires facilitant les négociations, proximité des réseaux routier et ferré.
Découvrez les premières années de la ville en images !
© Musée de la ville SQY / DR
Ce ne seront pas simplement des nouvelles villes mais « des villes nouvelles » avec un centre pourvu d’équipements commerciaux, de santé, d’enseignement, culturels… et d’un large secteur d’activité tertiaire, afin de les rendre attractives et autonomes.
© Musée de la ville SQY-ADY78 - fonds EPASQY/DR
À la différence des autres villes nouvelles, ce centre-ville ne sera réalisé que 12 ans après les premiers quartiers.
© Musée de la ville SQY-ADY78 - fonds EPASQY/DR
Une gare au milieu des champs
La gare est ouverte en 1975. Le large faisceau des voies ferrées et routières crée une barrière que l’installation d’une passerelle piétonne – après moult propositions de dalles démesurées – effacera en reliant le quartier du Pas du Lac.
La gare vers 1979 © Musée de la ville SQY-ADY78 - fonds EPASQY/DR
La structure de la passerelle en forme de tube, habillé d’un rouge vif, a été conçue par l’architecte Renzo Morro pour être un signe fort dans le paysage.
©1981 ph D. Huchon fonds CRAV MDV
Sa traversée est également l’occasion d’une expérience sensorielle liée au mouvement, à la vitesse, à la couleur et à la lumière, avec l’œuvre du plasticien Carlos Cruz-Diez.
La passerelle, 2021 © CAUE 78
🎥 Cliquez ici pour visualiser la vidéo "L'art à l'air libre" sur la Physichromie de Carlos Cruz-Diez, réalisée par le Musée de la ville de SQY.
Dans un souci d'ouverture sur la ville et de modernisation de l'hypercentre, l'Anneau Rouge une structure emblématique qui entourait la gare depuis près de cinquante ans est démoli fin 2024 pour laisser la place au projet « Centrality ». Au programme, la végétalisation et une plus grande accessibilité piétonne des espaces publics, ainsi que la construction de bureaux avec des commerces en rez-de-chaussée.
Démolition de l'anneau, 2024 © CAUE 78
Les premières années de la ville
> Place Charles de Gaulle
L'entrée de la gare, 2021 © Martin Argyroglo
En 1964, après quatre années d’études, le premier Schéma Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme de la SDAURP (Schéma directeur d'aménagement et d'urbanisme de la région de Paris) est réalisé, portant création, entre autres, de 5 « villes nouvelles » autour de la capitale, et retient ce site pour le Sud-Ouest de la région. Regroupant 11 communes, il possédait toutes les conditions requises : vaste plateau de terres agricoles pauvres tenu par un petit nombre de grands propriétaires facilitant les négociations, proximité des réseaux routier et ferré.
Découvrez les premières années de la ville en images !
© Musée de la ville SQY / DR
Ce ne seront pas simplement des nouvelles villes mais « des villes nouvelles » avec un centre pourvu d’équipements commerciaux, de santé, d’enseignement, culturels… et d’un large secteur d’activité tertiaire, afin de les rendre attractives et autonomes.
© Musée de la ville SQY-ADY78 - fonds EPASQY/DR
À la différence des autres villes nouvelles, ce centre-ville ne sera réalisé que 12 ans après les premiers quartiers.
© Musée de la ville SQY-ADY78 - fonds EPASQY/DR
Une gare au milieu des champs
La gare est ouverte en 1975. Le large faisceau des voies ferrées et routières crée une barrière que l’installation d’une passerelle piétonne – après moult propositions de dalles démesurées – effacera en reliant le quartier du Pas du Lac.
La gare vers 1979 © Musée de la ville SQY-ADY78 - fonds EPASQY/DR
La structure de la passerelle en forme de tube, habillé d’un rouge vif, a été conçue par l’architecte Renzo Morro pour être un signe fort dans le paysage.
©1981 ph D. Huchon fonds CRAV MDV
Sa traversée est également l’occasion d’une expérience sensorielle liée au mouvement, à la vitesse, à la couleur et à la lumière, avec l’œuvre du plasticien Carlos Cruz-Diez.
La passerelle, 2021 © CAUE 78
🎥 Cliquez ici pour visualiser la vidéo "L'art à l'air libre" sur la Physichromie de Carlos Cruz-Diez, réalisée par le Musée de la ville de SQY.
Dans un souci d'ouverture sur la ville et de modernisation de l'hypercentre, l'Anneau Rouge une structure emblématique qui entourait la gare depuis près de cinquante ans est démoli fin 2024 pour laisser la place au projet « Centrality ». Au programme, la végétalisation et une plus grande accessibilité piétonne des espaces publics, ainsi que la construction de bureaux avec des commerces en rez-de-chaussée.
Démolition de l'anneau, 2024 © CAUE 78
Une nouvelle vie pour l’immobilier d’entreprise
> Av. des Prés
Des bureaux le long de l'avenue des Prés, 2021 © Martin Argyroglo
L’ouverture de la gare va déclencher dans le quartier une vague de constructions de bureaux.
© Musée de la ville SQY-ADY78-fonds EPASQY04/DR
La Caisse des Dépôts, Sépimo-la Hénin et la Sezac, un groupement de grandes sociétés, va réaliser une opération “phare“, à côté de la gare : un immeuble de 23 000 m2, conçu par l’architecte Jean de Mailly baptisé « Immeuble International » pour son architecture dans le style International en vogue à l’époque. L’immeuble se composait de deux volumes habillés de murs-rideaux en verre réfléchissant, implantés tête-bêche, posés sur un niveau en rez-de-dalle et reliés directement à la gare par une passerelle.
© Musée de la ville SQY / DR
En 2019, cet immeuble a fait l’objet d’une réhabilitation lourde, comprenant la démolition de la passerelle et de l’aile sur l’Avenue de la Gare. Désormais dénommé “Le Carré”, réhabilité par l'agence d’architecture Ateliers 2/3/4/, il accueille 20 000 m2 de bureaux aux dernières normes et à l’emplacement de l’aile démolie 130 logements dont 88 en accession. Il entraîne dans son sillage la réhabilitation des nombreux bâtiments tertiaires de son époque.
Le carré, 2021 © CAUE 78
Le centre commercial comme centre-ville
> La Diagonale
Entrée du centre commercial, 2021 © Martin Argyroglo
Au début des années 70, les franciliens découvrent le concept de centre commercial importé des Etats-Unis. Il devient vite un symbole de modernité. Un hypermarché (à vocation provisoire) est créé en 1975 côté Pas-du-Lac, en bordure de la RN10. Le centre commercial proprement dit ne sortira de terre qu’en 1987, dans l’hyper-centre nommé « cœur de ville ».
Vers 1979 © Musée de la ville SQY-ADY78-fonds EPASQY04/DR
Il est proposé une solution mixte pour profiter des avantages des galeries couvertes (enterrer une partie des commerces et surtout l’hypermarché avec sa logistique, accès des camions, quais de livraison, réserves, …) en les associant de manière fluide et continue à un maillage de rues piétonnes. Le centre commercial est construit selon le schéma éprouvé avec la réalisation d’un pôle d’attraction à chaque extrémité : l’hypermarché enterré d’un côté et la halle de marché à proximité du canal.
L'intérieur du centre commercial © CAUE 78
Comme l’a dit Yves Draussin, urbaniste concepteur : « c’est un centre commercial qui a une forme de centre-ville ». C’est ainsi que les rues piétonnes offrent une image d’espace public alors qu’elles sont gérées, sous statut privé, par le centre commercial, leur propriétaire.
Les immeubles de briques rouges
> Rue Colbert
Le centre commercial à ciel ouvert, 2021 © Martin Argyroglo
Le quartier du centre a été réalisé tardivement, au milieu des années 1980, avec une remise en cause des principes de l’urbanisme moderne : ici, pas d’urbanisme de dalle. On revient à un maillage de rues piétonnes bordées par des immeubles de faibles hauteurs créant des fronts urbains continus.
🎧 Écoutez l'interview de Marie Manière, habitante de Montigny depuis 14 ans (en haut de page).
© Musée de la ville SQY-ADY78-fonds EPASQY / DR
Regroupés en îlots, les immeubles renferment des espaces intérieurs privés, comme dans la ville traditionnelle. Dans le strict respect du Plan Directeur d’Urbanisme établi par l’EPA, l’agence DLM conçoit l’architecture avec ses façades pignons en brique et faux-colombages qui rappellent la ville médiévale.
© Musée de la ville SQY-ADY78-fonds EPASQY / DR
Mais, derrière cette apparente simplicité, se cache une réelle complexité : les bâtiments ne sont pas de banales copropriétés, ils sont posés sur les surfaces commerciales et les parkings en sous-sol. Au rez-de-chaussée le long des rues, prennent place les boutiques et au-dessus, des jardins autour desquels ouvrent les logements.
Cour intérieure, 2021 © CAUE 78
La superposition et l’imbrication des programmes a nécessité une gestion spécifique avec une division en volumes entre commerces, équipements, logements sociaux et logements privés.
Perspective du projet de réhabilitation © Arteo architectes
L’architecture de la place
> Pl. Georges Pompidou
Le théâtre depuis la place, 2021 © Martin Argyroglo
Nous nous trouvons sur la Place Ovale ou Place Georges Pompidou, pièce maîtresse du dessin du centre-ville où se trouve le théâtre à l'articulation entre ville haute et ville basse.
© Musée de la ville SQY-ADY78-fonds EPASQY / DR
Dès 1980, l’architecte Manolo Nuñez, avait livré des dessins pour la place ovale dont l’exubérance se pliait mal à aux réalités économiques. Ce sont finalement les architectes Saubot et Jullien qui la réaliseront de 1987 à 1992.
© Musée de la ville SQY-ADY78-fonds EPASQY / DR
© Musée de la ville SQY-ADY78-fonds EPASQY / DR
En 1991, Philippe Starck crée ce luminaire à la demande de JCDecaux spécifiquement pour la place ovale. Devant la multiplicité des objets qui encombrent le paysage urbain, le designer réfléchit à l'idée de disparition, ou du moins visible, et imagine des mats en fonte dont les têtes en aluminium pivotent. Ils sont ainsi « plein de sollicitude, se courbant vers le voyageur nocturne, puis se redressant le jour dans une attitude de digne retrait, de présence fière et discrète ». Ce luminaire sera commercialisé ensuite par l’entreprise.
© Philippe Starck
Le théâtre, la médiathèque et le musée de la ville
> Théâtre de SQY
Le théâtre depuis la place, 2021 © Martin Argyroglo
Le parti architectural proposé par Stanislas Fiszer est emblématique de la place accordée à la culture dans les villes nouvelles. L’architecte d’origine polonaise utilise de nombreuses références personnelles. Concours 1985, livraison 1993.
© Musée de la ville SQY / DR
Dans l’axe de l’Avenue du Centre, la façade monumentale de facture classique est surmontée d’un impressionnant portique métallique rappelant les chantiers navals de Gdansk. Il pouvait être utilisé comme support des éclairages lors de spectacles en extérieur.
🎧 Écoutez Lionel Massetat, directeur du Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines (en haut de page).
L'intérieur du théâtre
Par contraste avec le béton brut, la grande salle propose des couleurs chaleureuses.
© Musée de la ville SQY / DR
Le décor du foyer avec des plaques de métal exposées dans les niches du béton de décoffrage.
© Musée de la ville SQY / DR
Le béton brut est partout présent, travaillé dans les moindres détails. Ici la base d’un poteau.
Un pied de poteau, 2021 © CAUE 78
Les ferronneries et garde-corps de l'escalier réinterprètent le langage Art Nouveau.
© Musée de la ville SQY / DR
La rotonde
La rotonde de l’escalier, telle un phare, marque l’entrée principale du théâtre. Sa coupole renvoie à l’architecture classique du Panthéon de Rome.
La rotonde, 2021 © CAUE 78
L’architecte rend hommage aux ouvriers du chantier en faisant inscrire leurs initiales sur les parois de verre thermoformé ; des poèmes en français et en polonais, des dessins et des suites mathématiques y figurent également.
© Musée de la ville SQY / DR
L'escalier en béton brut dépouillé contraste avec la richesse des sols colorés du rez-de-chaussée.
©Musée de la ville SQY / DR
L'entrée des artistes
« Il faut savoir accomplir un chantier jusque dans les détails » rappelle Stanislas Fiszer. Le dessin des poignées de portes et des garde-corps tout en courbes fait référence à l’Art Nouveau et au travail d’Hector Guimard. « Pierre Gauchet est un véritable artiste » note l’architecte en parlant du ferronnier-sculpteur en charge de la métallerie.
Vers 2009 © Musée de la ville SQY-32 / DR
Une extension pour redynamiser la place
En 2024, le théâtre, scène nationale, entame d'importants travaux de rénovation et d'extension afin de lui offrir enfin la place et le rôle qu'il aurait dû avoir à l'échelle de l'agglomération. Les architectes de l'agence Fagart & Fontana sont en charge du projet.
Perspective de l'extension du théâtre © Fagart & Fontana architectes
La médiathèque et le Musée
Au niveau de la ville basse, ces lieux de travail et de réflexion, complètent le programme du théâtre.
La médiathèque depuis la place, 2021 © CAUE 78
La grande halle du Sud Canal
> Quai Fernand Pouillon
Sud Canal, 2021 © Martin Argyroglo
Historiquement, la halle de marché est le lieu de la vente d’aliments frais de provenance locale mais aussi l’endroit de la rencontre.
© Musée de la ville SQY / DR
Les architectes Martine et Philippe Deslandes ont répondu à ce programme par une architecture très originale qui marque fortement les bords du canal. Les quatre cylindres horizontaux enchâssés, en charpente métallique, ont résisté au temps : ils accueillent encore aujourd’hui des commerces et la grande librairie du centre-ville. Les grandes verrières rondes sont un clin d’œil à l’horloge monumentale de la gare de Cergy, et à la verrière de la CCI d’Evry, deux autres réalisations des architectes en villes nouvelles.
Les collèges universitaires
> Pass. du Droit
L'entrée de l'université, 2021 © Martin Argyroglo
L’université était prévue dès l’origine mais il a fallu attendre le plan « Université 2000 » pour qu’elle se réalise.
© Musée de la ville SQY / DR
Des collèges comprenant enseignement, recherche, restaurant et logements, séparés les uns des autres, donnent sur le boulevard d’un côté et sur le parc de l’autre permettant une perméabilité visuelle et physique. Pour le premier collège Vauban, l’architecte Antoine Grumbach construit deux volumes en équerre générant un passage public prolongé par une place couverte de grands parasols en béton, en référence aux poteaux nénuphars de son célèbre confrère Franck Lloyd Wright.
© Musée de la ville SQY / DR
Le programme impose la brique comme dans tout le centre-ville, il est associé à l’aluminium et au bois, de couleur verte, comme dans le collège d’Alembert voisin, qu’il construira par la suite.
La bibliothèque universitaire
© Musée de la ville SQY-ADY78-fonds EPASQY / DR
Construite par les architectes Ripault-Duhart parmi les derniers bâtiments publics du quartier, la bibliothèque se singularise par son architecture en référence à Le Corbusier : affirmation de la structure, matériaux bruts et choix de couleurs primaires.
© Musée de la ville SQY / pho. DH
Les immeubles villas
> Parc des Sources de la Bièvre
Logements "Le Louis Lumière", 2021 © Martin Argyroglo
Des logements en bordure du parc
En 1988, pour le centenaire de la naissance de Le Corbusier, l’Établissement public d’aménagement de la ville nouvelle souhaite réaliser une opération en hommage à l'architecte. Autour du thème de l’immeuble villa, Dominique Perrault a imaginé 36 logements en duplex répartis sur deux petits immeubles orientés nord - sud.
Élévation © Musée de la ville SQY-ADY78-fonds EPASQY / DR
Alors que la façade nord revêtue de briques présente de longues fenêtres et des coursives de desserte des logements, la façade sud est entièrement vitrée sur le parc, animée par des stores et constituée de panneaux de verre translucides et transparents. L’absence de repères en fait un gigantesque tableau de Mondrian.
Le carré urbain
© Musée de la ville SQY-ADY78-fonds EPASQY / DR
Réalisé par l’artiste Dani Karavan après la création de l’axe majeur de Cergy. Il s’agissait « d’établir une transition de l’urbain au naturel à partir d’un parcours de l’eau architecturé ». C’est aussi la fin du parcours artistique depuis l’étang de Saint-Quentin jusqu’au parc des sources de la Bièvre.
“J’ai créé un lien entre le projet urbain d’Antoine Grumbach et le projet de Marta Pan. L’eau est un des éléments les plus importants de cette œuvre. J’ai créé un système de marches de niveaux qui crée une illusion optique en donnant l’impression que l’eau monte.” (Dani Karavan)
© Musée de la ville SQY-ADY78-fonds EPASQY / DR
L'immeuble Edison
> 18 bd. Vauban
L'immeuble Edison, 2021 © Martin Argyroglo
Cet immeuble de verre est un signal fort dans le paysage devant abriter à sa construction la Maison de la communication de la ville nouvelle, aujourd’hui siège de TV78, la chaine de télévision des Yvelines. L’architecte Italien Massimiliano Fuksas a pris le contre-pied des immeubles de bureaux traditionnels constitués par un empilement de surfaces horizontales. Il a mis en évidence la verticalité de l’édifice grâce à la création d’un puits de lumière qui met en scène les ascenseurs vitrés, symbole de la communication.
L'ascenseur de verre © CAUE 78
Ce dispositif apporte aussi ventilation et éclairage dans les différents espaces qui composent le noyau : salles de réunion, circulations, sanitaires. Les plateaux de bureaux s’articulent autour et constituent une boîte simple et polyvalente. Les matériaux ne sont pas dissimulés : bois et béton lasuré, acier brut.
Le canal et l'art public
> Parvis des Sources
Le parvis des Sources, 2021 © Martin Argyroglo
D’ici, en premier plan, vous apercevez l'œuvre artistique de Marta Pan “Les Engouffrements”. Et tout au fond de la perspective, vous devinez la Place Ovale ou Georges Pompidou qui se trouve dans la ville haute, construite dans la dernière phase du centre-ville.
© Musée de la ville SQY-ADY78-fonds EPASQY / DR
Le canal est conçu à l’origine comme un élément du vocabulaire urbain, il représente le tracé de la Bièvre disparu, depuis l’étang de Saint-Quentin jusqu’aux étangs et mares en aval. Il est le support de la vie, le fil d’Ariane entre les équipements culturels. En respectant la géométrie de l’ouvrage, conçue par Yves Draussin et l’atelier d’urbanisme de l’EPA, Michel Euvé, Jean-Paul St-Gealme et Marielle Blisson en seront les architectes maîtres d’œuvre. La pierre bleue du Hainaut sera retenue comme matériau principal pour les revêtements des berges, les mobiliers et fontaines.
© Musée de la ville SQY-ADY78-fonds EPASQY / DR
🎧 Écoutez l'interview croisée d'Yves Draussin, Urbaniste en chef du Centre ville de l'EPA de 1974 à 1989 et Michel Euvé, architecte Atelier Euvé Blisson (en haut de page).
La Perspective de Marta Pan, 2021 © Martin Argyroglo
🎥 Cliquez ici pour visualiser la vidéo "L'art à l'air libre" sur la Perspective de Marta Pan, réalisée par le Musée de la ville de SQY.
Dans les villes nouvelles, une place importante a été réservée aux artistes. Ainsi en amont du canal, Nissim Merkado a représenté la source de la Bièvre dans l’œuvre Meta. En aval, l’artiste Marta Pan a créé une succession de bassins et de sculptures qui représentent les liens entre la ville et la nature, à l’entrée du parc des sources de la Bièvre. Bien que réussies, les œuvres de Marta Pan et Dani Karavan sont inachevées. Elles devaient pénétrer la ville et investir le parc en profondeur, donnant à la symbiose art/urbanisme une dimension plus totale encore.
© Musée de la ville SQY / DR
Une réflexion globale lancée par l’Agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines permettra dans les années à venir de réhabiliter l’ensemble de ces espaces.
Activités annexes
Accéder au au parcours
RER
Saint-Quentin-en-Yvelines - Lignes C
Train
Saint-Quentin-en-Yvelines - Lignes N et U