Argenteuil au début du XXᵉ siècle
Argenteuil
Plongez dans les périodes Art nouveau et Art déco de la ville d'Argenteuil. Découvrez des bâtiments emblématiques de cette période, témoins des évolutions de la ville depuis l’arrivée du chemin de fer.
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La gare et le café du départ
La construction du pont ferroviaire, autrefois à péage, permettait de relier Argenteuil à Paris en passant par l’embarcadère de Gennevilliers. Dès la deuxième moitié du XIXᵉ siècle, l'arrivée du chemin de fer va considérablement impacter Argenteuil. L'ensemble de la ville s'organise alors autour de la gare, construite en 1863. Le développement rapide des industries et des activités de plaisance autour de la Seine entraîne alors un important accroissement démographique. Grâce au chemin de fer, Argenteuil devient une ville touristique idéale pour les Parisiens voulant profiter de la campagne. Elle attire également de nombreux artistes, notamment Claude Monet qui s'y installe en 1871 et y demeure sept ans. Par ailleurs, le chemin de fer facilite le développement de l’activité industrielle (comme l’aéronautique) qui nécessite de plus en plus d'ouvriers sur place augmentant encore considérablement le nombre d’habitants sur Argenteuil. Aujourd’hui, la gare mêle les derniers aménagements entre 1970 et 1980, et la réalisation de la nouvelle gare routière entre 1990 et 2000.
© Archives municipales d’Argenteuil
Le chemin de fer se développe largement à la fin du XIXᵉ siècle et permet de relier les principales villes de l’ouest parisien. Les jonctions sont créées par la Compagnie des chemins de fer de l’Ouest, qui fusionne plus tard avec celle du Nord. Si le trafic s’est accru au cours du XXᵉ, la SNCF estime une fréquentation annuelle de près de 16 millions de voyageurs aujourd’hui.
© Archives municipales d’Argenteuil
Les aménagements du Grand Paris modifient la gare en profondeur. L’arrivée de la ligne 11 Express du tramway d’Île-de-France en 2027 sous forme de rocade, vise à relier plusieurs villes du nord francilien. Aussi, de grands travaux d’aménagements ont pour objectif de développer le secteur de la gare en pôle d’attractivité métropolitaine.
Le café du Départ
Ce café est représentatif du style de l’architecte Cordonnier. Plusieurs scènes du film de Claude Zidi, les Ripoux III, ont été tournées ici. Le café du départ est un bâtiment des années 30 réalisé par André Cordonnier, un architecte qui marquera le paysage argenteuillais de cette période. Né à Paris en 1885 et décédé à Argenteuil en 1954, il a conçu notamment de nombreuses écoles (Coteaux, Orgemont…). Plusieurs d’entre elles ont d'ailleurs été réalisées en collaboration avec ses fils, Paul et Jacques.
© Martin Argyroglo
Après la guerre, l'architecte développe un art déco mâtiné de classicisme. Il orne les colonnes cannelées classiques, sans base ni chapiteau, de bagues faites d’éclats de céramique de teinte bleu foncé cernées par deux lignes de tesselles dorées. Ces couleurs sont emblématiques de son style. Il se plaît à orner les sols des bâtiments publics de mosaïques. Il propose également des décors représentant des écussons aux armes de la ville pour inscrire le nom des écoles, des maternités et des bains publics, apportant ainsi une contribution originale au lettrisme architectural.
© Martin Argyroglo
La gare et le café du départ
La construction du pont ferroviaire, autrefois à péage, permettait de relier Argenteuil à Paris en passant par l’embarcadère de Gennevilliers. Dès la deuxième moitié du XIXᵉ siècle, l'arrivée du chemin de fer va considérablement impacter Argenteuil. L'ensemble de la ville s'organise alors autour de la gare, construite en 1863. Le développement rapide des industries et des activités de plaisance autour de la Seine entraîne alors un important accroissement démographique. Grâce au chemin de fer, Argenteuil devient une ville touristique idéale pour les Parisiens voulant profiter de la campagne. Elle attire également de nombreux artistes, notamment Claude Monet qui s'y installe en 1871 et y demeure sept ans. Par ailleurs, le chemin de fer facilite le développement de l’activité industrielle (comme l’aéronautique) qui nécessite de plus en plus d'ouvriers sur place augmentant encore considérablement le nombre d’habitants sur Argenteuil. Aujourd’hui, la gare mêle les derniers aménagements entre 1970 et 1980, et la réalisation de la nouvelle gare routière entre 1990 et 2000.
© Archives municipales d’Argenteuil
Le chemin de fer se développe largement à la fin du XIXᵉ siècle et permet de relier les principales villes de l’ouest parisien. Les jonctions sont créées par la Compagnie des chemins de fer de l’Ouest, qui fusionne plus tard avec celle du Nord. Si le trafic s’est accru au cours du XXᵉ, la SNCF estime une fréquentation annuelle de près de 16 millions de voyageurs aujourd’hui.
© Archives municipales d’Argenteuil
Les aménagements du Grand Paris modifient la gare en profondeur. L’arrivée de la ligne 11 Express du tramway d’Île-de-France en 2027 sous forme de rocade, vise à relier plusieurs villes du nord francilien. Aussi, de grands travaux d’aménagements ont pour objectif de développer le secteur de la gare en pôle d’attractivité métropolitaine.
Le café du Départ
Ce café est représentatif du style de l’architecte Cordonnier. Plusieurs scènes du film de Claude Zidi, les Ripoux III, ont été tournées ici. Le café du départ est un bâtiment des années 30 réalisé par André Cordonnier, un architecte qui marquera le paysage argenteuillais de cette période. Né à Paris en 1885 et décédé à Argenteuil en 1954, il a conçu notamment de nombreuses écoles (Coteaux, Orgemont…). Plusieurs d’entre elles ont d'ailleurs été réalisées en collaboration avec ses fils, Paul et Jacques.
© Martin Argyroglo
Après la guerre, l'architecte développe un art déco mâtiné de classicisme. Il orne les colonnes cannelées classiques, sans base ni chapiteau, de bagues faites d’éclats de céramique de teinte bleu foncé cernées par deux lignes de tesselles dorées. Ces couleurs sont emblématiques de son style. Il se plaît à orner les sols des bâtiments publics de mosaïques. Il propose également des décors représentant des écussons aux armes de la ville pour inscrire le nom des écoles, des maternités et des bains publics, apportant ainsi une contribution originale au lettrisme architectural.
© Martin Argyroglo
Les immeubles bourgeois
Découvrez un podcast consacré au passage de l'Art nouveau à l'Art Déco. Avec Charlotte Mus-Jelidi, historienne de l'architecture et spécialiste du XXᵉ siècle. © Fanny Rahmouni et Noémi Quesnay
Durant la Belle Époque, Argenteuil poursuit son extension et voit sortir de terre les premiers immeubles de rapport, principalement dans le centre-ville, qui permettaient de proposer à la location de petits appartements peu chers.
Ancienne avenue de la gare devenue l'avenue du Maréchal Foch, début XXᵉ. © Archives municipales d'Argenteuil
La ville compte également des immeubles bourgeois au style plus travaillé comportant parfois de vastes appartements qui occupaient un étage entier. L’architecture extérieure permet de distinguer une hiérarchie sociale entre les habitants : les étages nobles comportant des balcons de fer forgé abritent les appartements les plus luxueux.
© Martin Argyroglo
Modestes ou luxueux, ces immeubles développent des styles décoratifs variés afin de les rendre plus attractifs. L'emploi de briques et de multiples motifs d'appareillage vont donner du volume et de la couleur aux murs d'Argenteuil. La céramique décorative devient un moyen d'expression et d'ornement très apprécié des constructeurs.
© Martin Argyroglo
Les maisons de villégiature
La construction de la gare, en 1863 bouleverse le bourg agricole en amenant de nouvelles populations, principalement parisiennes, à découvrir les environs de Paris. C’est le paradis des canotiers sur leurs barques, où dans les guinguettes sur les bords de Seine, comme le Petit Matelot.
Angle de la rue Alfred Labrière et de l’avenue du Maréchal Foch, début XXᵉ. © Archives municipales d’Argenteuil
Un terrain d’expérimentation pour les architectes d’avant-garde
L’Art nouveau est un style populaire (en opposition à l’art classique réservé à une certaine élite) qui permet aux architectes une certaine liberté formelle. À Argenteuil, comme ailleurs autour de la capitale, les lotissements de villégiature se multiplient pour loger ces visiteurs du dimanche venus se détendre sur les bords de Seine. C’est dans ce contexte qu’un quartier au nom évocateur, « la Colonie parisienne », se forme à proximité de la gare. L’architecture de villégiature est avant tout marquée par la construction de villas et de demeures bourgeoises agréables, confortables et agrémentées d’un jardin.
© Martin Argyroglo
L’architecte de la villa rue Labrière, Jacques Defresne, possède style architectural bien particulier. Cette maison bourgeoise d’avant-garde utilise des détails architecturaux représentatifs de l’Art nouveau (effets de matières et de couleurs avec l’emploi de la meulière et des briques claires). Des effets de volume sont également rendus par cette toiture remarquable au volume complexe et débord de toiture, qui constitue à elle seule un véritable décor.
© Martin Argyroglo
Maison du début du XXᵉ siècle
© Martin Argyroglo
Un style éclectique mêlant textures, coloris et matériaux
Les architectes Art Nouveau étaient friands de nœuds architecturaux sophistiqués, manière d’affirmer leur originalité face au rationalisme des ingénieurs. La façade en meulière est alignée sur la rue, comme celles des immeubles de rapport mitoyens. Elle se distingue par une polychromie prononcée et un relief accusé. La façade est animée par des frontons infléchis et par des carreaux en céramique à motifs floraux ou anthropomorphiques surmontant chacune des baies. Ces carreaux proviennent de la célèbre manufacture Boulenger et Cie, installée à Choisy-le-Roi puis à Paris. Un balcon et trois garde-corps métalliques aux tiges végétales complètent cet élégant décor. Les carreaux de grès flammé comme ceux qui ornent cette villa constituent un élément récurrent sur les maisons en meulière Art Nouveau.
De fait de l’irrégularité des pierres meulières, les encadrements de portes et fenêtres sont le plus souvent réalisés en brique et parfois en pierre. Pour éviter la monotonie et renforcer la solidité des murs en meulière, ceux-ci sont souvent recoupés par des bandeaux en briques décoratives, qui peuvent être associées avec des ornements en grès flammé ou des carreaux de céramique.
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"À la ville de Paris", le grand magasin d'argenteuil
Découvrez un podcast consacré à l'histoire de la rue Paul Vaillant-Couturier. Avec Stéphanie Feze, responsable de l'unité Patrimoine-Musée de la Ville d'Argenteuil. © Fanny Rahmouni et Noémi Quesnay
Une nouvelle forme de commerce apparaît dans la seconde moitié du XIXᵉ siècle. Les grands magasins bouleversent les mœurs commerciales en instaurant l’entrée libre, l’affichage des prix fixes, le service après-vente ainsi qu’une politique de prix bas relayée par la publicité naissante.
Magasin “Payoni et Ozon” pour hommes, début XXᵉ © Archives municipales d’Argenteuil
Une architecture entre verre et fer
La façade témoigne du caractère architectural innovant de ces édifices mêlant fer et verre, association née de la révolution industrielle et typique de l’Art nouveau. Au début du XXe siècle est érigé le premier grand magasin argenteuillais, qui permet d'éviter le trajet pour Paris aux clientes en quête des dernières nouveautés. Réalisé d'après les dessins de l'architecte E. Dartois, le bâtiment est construit avec une ossature métallique sur le modèle des magasins parisiens. La charpente, elle aussi en métal, permet l'afflux de la lumière ce qui permet aux acheteurs d'admirer la marchandise grâce à un bon éclairage naturel. Aussi la présence de vitrines permet de rendre les produits visibles de la rue. Initialement, la structure métallique supportait un abondant décor sculpté qui a aujourd'hui disparu. La façade, quant à elle, témoigne d’un caractère architectural mêlant fer et verre typique de l’Art nouveau.
Construit peu avant 1910, l’édifice qui abrite aujourd’hui une enseigne de restauration rapide, a accueilli le grand magasin de messieurs Payoni et Ozon, « À la ville de Paris ».
© Martin Argyroglo
L’abondant décor et les marquises, présents à l’origine, témoignent d’une architecture raffinée. L’ascension des grands magasins marque la fin des petits enseignes, au début du XIXᵉ, dans les rues étroites de la ville. Les décors somptueux marquent l’arrivée du “shopping loisir”. On y flâne et circule comme on le désire, sans la moindre obligation d’acheter.
L'enseigne Fleury
Découvrez un podcast consacré à l'histoire maraîchère d'Argenteuil. Avec Stéphanie Feze, responsable de l'unité Patrimoine-Musée de la Ville d'Argenteuil. © Fanny Rahmouni et Noémi Quesnay
Au XIXᵉ siècle, Argenteuil fut soudain connu dans le monde entier… grâce à une nouvelle variété d'asperge. Cette plante, à laquelle on prêtait des vertus médicinales et aphrodisiaques, était cultivée dès l'Antiquité mais apparut, en France, à la Renaissance sur la table des rois.
© Martin Argyroglo
L’asperge d’Argenteuil
Apposé au second étage de la façade, ce panneau de céramique polychrome représentant une botte rappelle l’âge d’or des cultures maraîchères. La culture de l’asperge est attestée à Argenteuil depuis le XVIIe siècle, mais c’est à partir de 1850 qu’elle se généralise.
© Martin Argyroglo
À Argenteuil, la culture de l'asperge commença à rivaliser avec celle de la vigne, moins rentable mais plus sûre. Un compromis fut installé en 1805, des semences d'asperges furent plantées entre les plants de vigne. Cette spécialisation connut un succès fou et chaque vendredi saint fut installé un marché spécial dans la Grande-rue (l’actuelle rue Paul Vaillant-Couturier). Une rivalité entre producteurs fit apparaître une nouvelle espèce, précoce et totalement souterraine (d'où sa couleur blanche) qui donna le nom à "l'asperge d'Argenteuil". Cette expansion s’acheva au début du XXᵉ siècle en raison d’une maladie.
Ici se tenait la maison Fleury, l’un des producteurs les plus réputés d’asperges et de fraisiers.
L'hôtel des postes
À la fin du XIXᵉ siècle, le premier bureau de poste d’Argenteuil se situe rue de la Liberté. Devenu rapidement trop petit pour faire face aux besoins qu’entraîne l’extension de la commune, il est remplacé par un nouvel hôtel des Postes, construit par l’architecte Léo Batton.
Photographie ancienne de la poste et de ses abords, début XXᵉ. © Archives municipales d'Argenteuil
L’exubérance de l’Art nouveau
L’Hôtel des Postes est édifié entre 1909 et 1913. Si l'aménagement originel intérieur a disparu, les façades, quant à elles, conservent en grande partie leur aspect d'origine. L'élévation principale a perdu son couronnement avec son horloge mais on peut toujours admirer la porte d'entrée ouvragée, le balcon orné de céramiques et les inscriptions en mosaïques réalisées par Facchina et Cie, une entreprise parisienne renommée, qui puise ici son influence à l'Art Nouveau de l'école de Nancy.
Iconographie peinte de l’Hôtel des Postes à son origine et photographie ancienne du quartier aux abords de la poste, date estimée 1910. © Archives municipales d'Argenteuil
L'architecte dessine une façade composite jouant de la polychromie des matériaux utilisés (brique, terre cuite, mosaïque…) avec la souplesse et l'exubérance caractéristiques de l'Art nouveau. La richesse architecturale de l’édifice témoigne de la volonté d’esthétisation des bâtiments administratifs de l’époque.
© Martin Argyroglo
Immeubles de la période Art déco
Les deux immeubles des 147 et 159 rue Paul Vaillant Couturier, appartiennent à une séquence probablement issue d’un plan d’alignement. Ils illustrent l’évolution stylistique entre la période de l’Art nouveau et la période de l’Art déco.
Immeubles de rapport
Pour le 149, l’architecte, l’entrepreneur et la date de construction sont iconnus. La façade sur rue concentre le projet décoratif : la brique traditionnelle domine, elle est interrompue par des modénatures et décors de plâtre imitant la pierre de taille. Quelques produits industrialisés sont disposés au-dessus des linteaux : des grès cérame (un matériau céramique très résistant) au deuxième étage et des céramiques au troisième. Les ferronneries sont caractéristiques de la période : des décors floraux se développent dans une trame géométrique.
© Martin Argyroglo
Pour le 157 également, l’architecte et la date de construction ne sont pas connus. La date de construction supposée est 1930. Le style a bien évolué depuis les premiers immeubles du 20ᵉ. L’Art déco se manifeste entre autres dans les cannelures de la porte piétonne, dans la frise sous le débord de toiture, et dans les décors floraux sous les encorbellements successifs. L'utilisation de la brique claire caractérise également les constructions de cette époque.
© Martin Argyroglo
Dans cette séquence, le plan d'alignement a permis de structurer ensemble homogène ouvrant la rue vers le parvis de l'église construite quelques décennies plus tôt.
Vue d'époque de l'ancienne Grande Rue. © Archives municipales d'Argenteuil
Les bains-douches
Tous les bâtiments construits par la famille Cordonnier a une allure analogue : monumentale, imposante et sobre. Agrémenté initialement d’une piscine, le projet n’a pas été mené à son terme pour des raisons politiques et budgétaires.
Les bains-douches tels que planifiés à l'origine. © Archives municipales d'Argenteuil
Forme épurée et géométrique
À l’emplacement d’un bâtiment qui abritait anciennement la première école de garçons, la municipalité Decoman, après avoir réalisé des bains-douches à la Cité d’Orgemont, projette la construction d’un ensemble ambitieux réunissant une piscine couverte et des bains-douches nécessaires aux habitants du vieux centre-ville. Seule est terminée, après les élections de mai 1935, l’aile sur la rue des Ouches, affectée aux bains-douches.
Plan de distribution des pièces au rez-de-chaussée. © Archives municipales d'Argenteuil
Construits par les architectes Cordonnier (père et fils), l’ensemble du bâtiment est caractérisé par l’usage constant de la brique. L’entrée monumentale, affirmée par un péristyle de colonnes baguées de mosaïques, laisse place à des formes épurées et géométriques caractéristiques de l’Art déco. Ces « mosaïques de hasard », comme Cordonnier les appelle lui-même, mosaïques composées de tesselles agencées sans ordre apparent, sont la signature de l’architecte, de même que les carreaux bleus de grès flammés.
© Martin Argyroglo
Une impression d’austérité, de robustesse et de rigueur se dégage du bâtiment. Deux imposantes tours encadrent l’entrée et le bâtiment est fermé sur lui-même, par petites et étroites fenêtres. Les formes épurées et géométriques présentes ici sont caractéristiques de l’Art déco, qui privilégie les lignes simples et les formes droites (en réaction aux formes « molles » et au « style nouille » de l’Art nouveau, inspirés directement de la nature).
© Martin Argyroglo
La Basilique Saint-Denys
Construite en 1865, elle a remplacé l'ancienne église du Moyen-Âge, qui risquait de s'effondrer. Haute de 57 mètres, du sol au clocher, elle est de style néo-roman fortement inspirée de l'architecture du Moyen-Âge, réinterprétée au XIXᵉ siècle.
© Martin Argyroglo
Un patrimoine remarquable réinterprété
La basilique conserve la Sainte Tunique du Christ ainsi que plusieurs œuvres d’art et objets liturgiques protégés au titre des monuments historiques.
© Martin Argyroglo
De style néo-roman, l’église paroissiale Saint-Denys d’Argenteuil est édifiée sur le terrain de l’ancien cimetière par l'architecte en chef des travaux de la ville de Paris pour les édifices religieux, Théodore Ballu (1817-1885), en 1865. Elle remplace une église devenue trop vétuste. La basilique Saint-Denys d'Argenteuil porte le nom du premier évêque de Paris, persécuté puis élevé au rang de saint. La devise républicaine « Liberté – Egalité – Fraternité » présente sur son fronton s’explique par la participation du conseil municipal au financement du chantier de reconstruction. Le plan de l’église, devenue basilique mineure en 1898, est celui d’une croix latine. La nef, divisée en 6 travées, mène à un transept éclairé par deux rosaces. Trois chapelles rayonnantes entourent le chœur pour former le chevet de l’édifice. L’entrée, à l’opposé, est surmontée d’un imposant clocher de plus de 57 mètres de haut.
Première esquisse d’une coupe longitudinale de Théodore Ballu. © Archives municipales d’Argenteuil
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Bus
Bus RATP : 140 / 272 / 340 / 361
Train
Ligne J