Provins des remparts à nos jours
Bienvenue dans la Cité médiévale de Provins, inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco. La Ville Haute, figée depuis la fin des grandes foires de Champagne qui ont fait la prospérité de la ville, attire chaque année des milliers de visiteurs. La Ville Basse, dont le développement a été préservé par l'omniprésence de l'eau, a poursuivi son évolution au gré des aléas de l'histoire, et des mesures de protection du patrimoine qui la préserve depuis le XIXᵉ siècle.
Le développement urbain de Provins a pris, depuis le Moyen Âge, des formes différentes entre la Ville Haute et la Ville Basse. Avec la reprise progressive de l'urbanisation de la Ville Basse à partir du VIIe siècle, puis les mesures de protections de la Ville Haute autour des Remparts, et l'arrivée du train à Provins au XIXᵉ siècle, l'écart entre ces deux pôles de la ville va s'accentuer définitivement. Ces deux polarités ont ainsi des ambiances, des cadres et des aménagements propres à chacun. La Ville Haute et son patrimoine bâti se trouvent préservés, elle est d’apparence plus rurale que la Ville Basse, comme figée dans le temps. La Ville Basse revêt un caractère très urbain mais trouve des respirations végétales via des espaces paysagers qui se déploient au sein de son tissu.
Laissez-vous guider pour découvrir la diversité et la richesse de ces séquences architecturales, urbaines et paysagères.
Aperçu du parcours
Ceinture verte de Provins, remparts et Fausse rivière
Des remparts médiévaux à la ceinture verte provinoise il n’y a qu’un pas. C'est celui à franchir pour se rapprocher du muret qui longe le double alignement de tilleuls et comprendre qu'il est la tête de mur remanié d'une enceinte.
Les grands Remparts. © Archives départementales de Seine-et-Marne
Symbole de la puissance rayonnante de la cité médiévale, elle est édifiée à partir du début du XIIIᵉ siècle sur plus de 5 km, pour rassembler derrière une même enceinte les villes haute et basse qui bénéficient chacune jusque là, de leur propre système défensif. Elle intègre ainsi les longues parcelles en périphérie du tissu urbain et les tiroirs-à-draps. Dédiés au séchage des textiles produits et teintés à Provins qui font sa renommée, ces précieuses parcelles déterminent le tracé de l'enceinte, et impactent la physionomie de la Ville.
L'enceinte était ponctuée de percées, des portes qui permettaient l’échange, le contrôle de la cité sur les entrées et sorties, mais aussi la mise en place et la récolte d’une taxe de péage.
Le ceinture verte
Au fil des siècles, ces fortifications ont évolué pour donner naissance à la ceinture verte telle qu’elle est connue aujourd’hui. Les boulevards deviennent ainsi les premiers espaces verts publics et sont habités par les mails de tilleuls, plantés sur deux lignes et taillés en rideau. Ce parcours pédestre est rythmé par un ensemble de séquences pittoresques, animées par les silhouettes des remparts en ruines et la végétation qui les envahit.
La Fausse Rivière
A cette palette végétale paysagère s’ajoute la « Fausse Rivière », un fossé aquatique qui encercle la cité et qui permet la rétention et la régulation des eaux du Durtreint. La « Fausse Rivière » alimentait autrefois le cœur de ville en eau et constitue un élément structurant du paysage provinois, où les ouvrages d’arts permettant son franchissement enrichissent le cadre paysager et urbain. Aujourd'hui, cette ceinture verte constitue un élément essentiel du patrimoine paysager de Provins.
Ceinture verte de Provins, remparts et Fausse rivière
Des remparts médiévaux à la ceinture verte provinoise il n’y a qu’un pas. C'est celui à franchir pour se rapprocher du muret qui longe le double alignement de tilleuls et comprendre qu'il est la tête de mur remanié d'une enceinte.
Les grands Remparts. © Archives départementales de Seine-et-Marne
Symbole de la puissance rayonnante de la cité médiévale, elle est édifiée à partir du début du XIIIᵉ siècle sur plus de 5 km, pour rassembler derrière une même enceinte les villes haute et basse qui bénéficient chacune jusque là, de leur propre système défensif. Elle intègre ainsi les longues parcelles en périphérie du tissu urbain et les tiroirs-à-draps. Dédiés au séchage des textiles produits et teintés à Provins qui font sa renommée, ces précieuses parcelles déterminent le tracé de l'enceinte, et impactent la physionomie de la Ville.
L'enceinte était ponctuée de percées, des portes qui permettaient l’échange, le contrôle de la cité sur les entrées et sorties, mais aussi la mise en place et la récolte d’une taxe de péage.
Le ceinture verte
Au fil des siècles, ces fortifications ont évolué pour donner naissance à la ceinture verte telle qu’elle est connue aujourd’hui. Les boulevards deviennent ainsi les premiers espaces verts publics et sont habités par les mails de tilleuls, plantés sur deux lignes et taillés en rideau. Ce parcours pédestre est rythmé par un ensemble de séquences pittoresques, animées par les silhouettes des remparts en ruines et la végétation qui les envahit.
La Fausse Rivière
A cette palette végétale paysagère s’ajoute la « Fausse Rivière », un fossé aquatique qui encercle la cité et qui permet la rétention et la régulation des eaux du Durtreint. La « Fausse Rivière » alimentait autrefois le cœur de ville en eau et constitue un élément structurant du paysage provinois, où les ouvrages d’arts permettant son franchissement enrichissent le cadre paysager et urbain. Aujourd'hui, cette ceinture verte constitue un élément essentiel du patrimoine paysager de Provins.
Quartier Delort – Architecture contemporaine
Le quartier Delort témoigne de l'évolution urbaine de Provins du Moyen Âge à nos jours.
Quartier Delort construit en 1840, une partie occupe l'emplacement de l'ancien couvent des bénédictins. © Archives départementales de Seine-et-Marne
Avant les casernes
La ville accueille à son apogée - entre le xxxx , de nombreux prieurés et abbayes, entourés de terres dédiées aux cultures. L'influence et puissance de ces établissements religieux déclinent peu à peu, et d'autres dédiées à l'industrie drapière ( // à la Ville). La plupart sont vendus à la Révolution française. Comme dans bien d'autres lieux, c'est sur les anciennes terres du prieuré de Saint Ayoul que va s'implanter Caserne Delort et l'ensemble de ses bâtiments annexes ? Le XIXe siècle marque le temps de la mise en place du service militaire obligatoire , qui démarre au lendemain de la révolution française, et qui prendra différentes formes ( âges, durée, ...), et se verra renforcée pendant l'Empire ( 1804-1815) et la grande Guerre ( jusqu'à 8 ans de service militaire). Le casernement s'affirment, et des nouveaux quartiers apparaissent. Il faut accueillir tout c: Napoléon veut faire de Provins, dès 1815, une place forte protégeant Paris. Plusieurs kilomètres de remparts disparaissent pour construire la caserne. Le ruisseau de la Pinte, une dérivation de la Voulzie, traversait ces terres, ajoutant à leur attrait.
La caserne, anciennement de cavalerie. © Archives départementales de Seine-et-Marne
L'arrivée militaire dans la ville
Au début du XIXe siècle, le paysage urbain de ce quartier a radicalement changé. En 1815, une partie du site a été convertie en caserne militaire, donnant naissance au quartier Delort. Cette transformation reflétait les besoins changeants de la ville.
En 2003, la ville de Provins a acquis le prieuré Saint-Ayoul, marquant le début d'une nouvelle ère pour le site. Entre 2005 et 2010, La ville engage un vaste projet de réaménagement urbain :le quartier Delort a fait l'objet d'un vaste projet de réaménagement urbain. Ce projet a su préserver l'essence architecturale des anciennes casernes tout en les adaptant aux besoins contemporains. Aujourd'hui, le quartier Delort associe alors histoire et modernité. Les vestiges de son passé bénédictin et militaire côtoient des aménagements du XXIe siècle, créant un paysage urbain unique, témoin de l'histoire de Provins.
2006-2010 Restructuration de l’ancien quartier de cavalerie (démolition et réhabilitation d’anciennes casernes, construction d’équipements neufs). Réfection des abords du prieuré et extension du parking dans des aménagements paysagers (dégagement partiel du ruisseau de la Pinte qui traversait les jardins des bénédictins).
Ville basse, de la porte de troyes à la porte de joyy : l’axe fondateur Est-Ouest
L’axe Est-Ouest, véritable colonne vertébrale de la Ville Basse, est un élément structurant de Provins, accueillant des bâtiments d'époques diverses, il illustre la continuité de son importance dans le tissu urbain du Moyen Âge à nos jours. Il s'étend de la porte de Troyes à la porte de Jouy.
Les origines d'un tissu urbain
Au Moyen Âge, Provins était une ville prospère, célèbre pour ses foires qui attiraient des marchands de toute l'Europe. La Ville Basse s'est développée autour de cet axe commercial majeur, reliant la porte de Troyes à la porte de Jouy. Des lotissements ont été créés le long de cette artère principale, accueillant artisans, commerçants et visiteurs. Un élément remarquable de l'urbanisme de la Ville Basse est son réseau hydraulique. Les bâtisseurs médiévaux ont entrepris d'importants travaux d'assèchement des marais et de création de canaux pour maîtriser les eaux et rendre la zone habitable. Cet axe fait se côtoyer les maisons à pans de bois et les édifices en pierre, il illustre l'évolution des techniques de construction et des modes d’habiter.
L'importance agricole dans le tracé de la ville
Parallèlement, le plateau agricole de Provins est quant à lui une vaste étendue de terres cultivées qui a historiquement soutenu l'économie locale, il est situé à l'est de la ville. Ce plateau, également connu sous le nom de Brie de Provins, est caractérisé par des champs ouverts et des lignes de crêtes qui offrent une vue dégagée sur la ville médiévale. Les cultures dominantes incluent les céréales et les oléagineux, typiques de la région briarde. L'axe Est-Ouest commence sur ce plateau agricole et descend progressivement vers la vallée où se situe la Ville Basse. Cette transition topographique est marquée par des coteaux boisés qui structurent le paysage et créent une séparation naturelle entre les zones agricoles et urbaines. L'axe Est-Ouest, reliant la porte de Troyes à la porte de Jouy, était une route commerciale essentielle qui facilitait le transport des marchandises depuis le plateau agricole jusqu'à la vallée et au-delà. Cette route a favorisé le développement de la Ville Basse, où se sont installés artisans et commerçants.
Le promenoir
Le promenoir, le long du boulevard de l’Aligre, découle de la destruction des remparts nord au XVIIe siècle. Cette séquence pédestre est bordée de majestueux marronniers.
Promenade des remparts. © Archives départementales de Seine-et-Marne
Création de ces promenades dans la ville
Sous l'influence de François d'Aligre, abbé de Saint-Jacques, et des grands travaux d'aménagements des boulevards parisiens, certaines parties des remparts sont transformées en promenades arborées. C’est le cas ici, ces grands arbres ont sans doute vu le jour lors de ces grands aménagements urbains. Ils ont pour but d’offrir une ombre agréable en été et une respiration végétale au sein du tissu urbain. L’aménagement de ces « promenoirs » se poursuivra jusqu'au XIX°s. À cette époque, de nombreuses villes françaises ont aménagé des boulevards et des promenades plantées, suivant les principes hygiénistes. Ces espaces verts étaient conçus pour offrir aux citadins des lieux de détente et d'agrément, tout en améliorant la qualité de l'air et l'esthétique urbaine.
Vue pittoresque depuis la promenade. © Archives départementales de Seine-et-Marne
Omniprésence de l'eau et ses ouvrages d'art
Le promenoir et le boulevard de l'Aligre sont mis à distance l’un de l’autre par un des nombreux canaux qui traverse la ville, ici un canal où s'écoulent les eaux de la Fausse Rivière. Des éléments de franchissement sont alors présents afin de faire se rejoindre ces deux entités circulatoires, l’une pédestre et l’autre automobile.
© CAUE 77
Les équipements du XXIe siècle
La Place du 29 Dragon est un espace urbain moderne qui tire son nom d'un épisode historique marquant pour la ville. Le 29e régiment de dragons, une unité de cavalerie de l'armée française, a été stationné à Provins de la fin du XIXe siècle au milieu du XXe siècle. Cette place rend hommage à leur présence et à leur contribution à l'histoire locale.
Commissariat de police de Provins
Situé à l’alignement de la Place du 29 Dragon, le commissariat de police de Provins est un exemple de l'architecture du XXIe siècle.
Conçu par le cabinet d'architectes Ameller Dubois, ce bâtiment a été construit pour répondre aux besoins modernes de sécurité et de service public, il se distingue par son design et sa façade moderne. Le lieu incarne les tendances actuelles de l'architecture publique notamment par l’utilisation de matériaux modernes tels que le verre et l'acier. Les lignes et les volumes du bâtiment affirment une approche contemporaine voulue pour ce nouveau commissariat.
La ville, connue pour son riche patrimoine médiéval, montre, par ses réalisations contemporaines, sa capacité à évoluer et à intégrer des éléments modernes au sein de son tissu urbain ancien. Provins parvient à conjuguer tradition et modernité, c’est alors une différente facette de la ville qui se dessine, où l'architecture du XXIe siècle dialogue avec l'héritage historique pour créer un environnement urbain qui évolue avec ses habitants.
Le Centre Aquatique du Provinois
L'ancienne piscine provinoise. © Archives départementales de Seine-et-Marne
Le Centre Aquatique du Provinois, inauguré en 2013, conçu par l'agence Arcos Architecture, profite d'une situation privilégiée en contre-haut au sein du complexe sportif provinois.
Le bâtiment se caractérise par sa structure moderne, offrant une grande luminosité naturelle à l'intérieur. Cette conception permet aux nageurs de profiter d'une atmosphère agréable et ouverte, créant une connexion visuelle entre l'espace intérieur et l'environnement extérieur. Sa situation en surplomb lui permet d’avoir une vue panoramique dégagée sur le paysage environnant depuis l’intérieur de l’édifice. À l'intérieur, le Centre Aquatique offre une variété d'installations. Il comprend plusieurs bassins adaptés à différents usages : un bassin sportif pour la natation, un bassin d'apprentissage, et des espaces dédiés à la détente et aux loisirs aquatiques.
Cette étape de la balade met en relation deux édifices contemporains et offre un aperçu de l'architecture du XXIe siècle à Provins, illustrant l'envie de la ville d'embrasser la modernité et faire évoluer ses activités et services.
De la ville et des champs
Les remparts de Provins, érigés principalement aux XIIe et XIIIe siècles, sont un témoignage impressionnant de l'architecture militaire médiévale. Ces fortifications ont joué un rôle crucial dans la protection de la ville, notamment lors des célèbres foires de Champagne qui attiraient des marchands de toute l'Europe.
La limite des Remparts
La ligne des remparts marque une transition nette entre l'espace urbain et les champs environnants, la ville s'ouvre alors sur les vastes étendues agricoles de la Brie de Provins. Ce contraste entre la densité urbaine et la respiration que produisent les champs offre une perspective unique sur l'interaction entre la ville et son environnement rural. Ces terres agricoles, qui ont soutenu l'économie locale depuis des siècles, sont caractérisées par des cultures de céréales et d'oléagineux. Les lignes de crêtes et les coteaux boisés structurent le paysage, créant également une séparation, cette fois-ci naturelle, entre la ville et la campagne.
©CAUE77
La limite du Durteint
Le Durteint (également orthographié Durtein ou Durtaint), forme lui aussi une limite entre ville et champ. Il est un affluent de la Voulzie, la rivière principale qui traverse Provins, et prend sa source dans les environs pour venir rejoindre la Voulzie au cœur de la cité médiévale. Au Moyen Âge, le Durteint a été canalisé et détourné pour alimenter les fossés de la ville, participant ainsi au système défensif de Provins. Cette canalisation a donné naissance à ce qu'on appelle la "Fausse Rivière", le fossé aquatique qui encercle la cité. Ce dispositif hydraulique, conçu pour la rétention et la régulation des eaux, alimentait autrefois le cœur de ville en eau et constituait un élément structurant du paysage provinois.
L’eau et le jardin Garnier - Un parc du XIX°s
Jardin Garnier aujourd'hui. © CAUE 77
Créé au XIXe siècle, le jardin Garnier porte le nom de son ancien propriétaire, qui a légué ce terrain à la ville. Aujourd'hui, ce jardin public soigneusement entretenu conserve son agencement d'origine, offrant un aperçu authentique des jardins paysagers du XIXe siècle.
Composition du jardin
Jardin Garnier. © Archives départementales de Seine-et-Marne
L'eau joue un rôle central dans la conception de ce parc. Une élégante pièce d'eau agrémente le jardin, apportant fraîcheur et sérénité à l'espace. Le doux murmure de l'eau et les reflets à sa surface créent une atmosphère apaisante, invitant à la détente et à la contemplation. Une grande variété d'essences d'arbres est présente, dont certaines exotiques et rares pour la région. Parmi ces arbres, des spécimens remarquables peuvent être observés, comme par exemple le majestueux hêtre pourpre, qui se reconnaît à son feuillage éclatant ou encore le catalpa, admirable par sa floraison mais également par sa capacité d’ombrage. Ces arbres centenaires témoignent de la volonté des créateurs du jardin d'introduire des espèces ornementales variées, typique des parcs du XIXe siècle.
La Villa Garnier
Villa Garnier. © CAUE 77
Un élément remarquable du jardin Garnier est la présence d'une belle demeure attenante, qui abrite aujourd'hui la bibliothèque municipale. Le jardin Garnier représente une étape plus récente dans l'histoire de la ville, montrant comment celle-ci a continué à évoluer et à s'embellir bien après son apogée médiévale.
Patrimoine architectural, typologies et caractéristiques
La rue du Val, une des artères principales du cœur de la Ville Basse, est bordée de maisons à colombages, témoins emblématiques de l'architecture médiévale.
La grande rue du Val. © Archives départementales de Seine-et-Marne
Le cœur de Ville Basse et son architecture médiévale
Ces constructions, datant pour la plupart des XIIe au XVIe siècles, se caractérisent par leur structure en bois apparent formant des motifs géométriques sur les façades. Entre les poutres, on trouve un remplissage traditionnel fait de torchis, un mélange de terre et de paille. Cette technique de construction, typique de l'époque, offrait une bonne isolation tout en étant économique. Certaines maisons présentent des encorbellements, ces étages supérieurs qui débordent en porte à faux sur la rue. Un autre élément remarquable du patrimoine architectural de Provins se cache sous terre. Les caves et rez-de-chaussée voûtés, mentionnés comme "un exemple éminent d'un type de construction" dans les critères d'inscription au patrimoine mondial de l'UNESCO, témoignent de l'ingéniosité des bâtisseurs médiévaux. Ces caves servaient souvent d'ateliers ou d'entrepôts pour les marchands lors des célèbres foires de Champagne. Par ailleurs, des maisons en pierre, souvent construites à partir du XVIe siècle, habitent encore le cœur de ville. Ces bâtiments plus récents s'intègrent dans le tissu urbain médiéval, créant un paysage architectural diversifié et évolutif.
Un tissu urbain médiéval
La configuration des rues elle-même est un témoignage de l'urbanisme médiéval. Les ruelles étroites et sinueuses, typiques des villes fortifiées, créent des perspectives et des points de vues changeants au sein du quartier. Ce quartier du cœur de ville de Provins illustre parfaitement le critère IV de son inscription au patrimoine mondial, qui souligne son caractère de "ville à caractère évolutif exemplaire ayant conservé, dans le cadre d'un site naturel exceptionnel, une organisation de l'espace et des structures caractéristiques des phases successives de son histoire".
Quai(s) de la Voulzie
La Voulzie, rivière emblématique de Provins, a joué un rôle crucial dans le développement de la cité médiévale. Les quais qui la bordent aujourd'hui sont le résultat d'aménagements hydrauliques réalisés au fil des siècles.
Discipliner les eaux
Au Moyen Âge, les bâtisseurs de Provins ont entrepris d'importants travaux pour maîtriser les eaux de la Voulzie. Ils ont créé un réseau de canaux et de dérivations pour assécher les marais et rendre la zone habitable. Ces aménagements hydrauliques ont permis le développement de la Ville Basse, structurant l'urbanisme le long de la rivière.
Certaines des maisons qui bordent les quais possèdent encore des caves et des rez-de-chaussée voûtés, témoins de l'ingéniosité des constructeurs médiévaux pour s'adapter à la proximité de l'eau. Ces structures, caractéristiques de Provins, ont d'ailleurs contribué à l'inscription de la ville au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Quai de la Voulzie. © Archives départementales de Seine-et-Marne
L'importance de l'eau pour Provins
L'eau de la Voulzie a également joué un rôle économique important. Elle alimentait de nombreux moulins, dont certains vestiges sont encore visibles aujourd'hui. Ces moulins ont notamment été utilisés pour la production de farine et le travail du textile. Au XIXe siècle, les quais ont été réaménagés pour améliorer la circulation et l'hygiène de la ville. Ces travaux ont donné aux quais leur aspect actuel, avec leurs alignements d'arbres et leurs promenades qui les longent. Aujourd'hui, les Quais de la Voulzie constituent un point d'observation pour admirer l'architecture de la Ville Basse et comprendre comment l'eau a façonné le développement urbain de Provins.
Rue des Marais. © Archives départementales de Seine-et-Marne
Quartier de la gare
Le quartier de la gare de Provins, situé à l'ouest de la ville, est un témoignage de l'urbanisme et de l'architecture des XIXe et XXe siècles.
La Gare. © Archives départementales de Seine-et-Marne
Le boulevard Carnot
Le boulevard Carnot, circulation principale du quartier de la gare, a été aménagé à une époque où Provins connaissait un essor économique grâce à l'arrivée du chemin de fer. Il est bordé de bâtiments qui reflètent l'architecture de la fin du XIXe et du début du XXe siècle et abrite alors une diversité de styles architecturaux. Les façades des immeubles présentent des éléments caractéristiques de l'architecture éclectique, avec des influences néoclassiques et Art Nouveau. Les balcons en fer forgé, les corniches décoratives et les grandes fenêtres témoignent de l'attention portée aux détails dans l'esthétique et l’architecture de l'époque.
La Fausse Rivière et le pont des Bordes. © Archives départementales de Seine-et-Marne
Parmi les bâtiments remarquables du boulevard Carnot se trouvent des édifices publics tels que l'ancienne poste et des écoles, ainsi que des résidences privées cossues donnant sur les berges de la Voulzie. Ces constructions illustrent l'importance du quartier de la gare comme centre de vie et d'activité au tournant du siècle dernier.
Activités annexes
Accéder au au parcours
Bus
Ligne 50 : gare RER A depuis Chessy Marne-la-Vallée : départs toutes les heures en semaine, et les week-ends et jours fériés.
Ligne 47 : gare RER D depuis Melun via Nangis : départs du lundi au vendredi, du lundi au samedi ou uniquement le samedi selon les horaires.
Ligne 7 : Provins ↔️ Donnemarie-Dontilly ↔️ Montereau-Fault-Yonne : départs du lundi au vendredi.
Ligne 3219 : Gare de Provins <-> Gare de Longueville : Provins : départs du lundi au vendredi.
Ligne 3211 : Provins <-> Gouaix <-> Longueville : départs du lundi au vendredi.
Ligne 3241 : Bray-sur-Seine –> Provins : départs du lundi au vendredi en période scolaire.
Ligne 3212 : Sourdun <-> Provins : départs du lundi au vendredi.
Ligne 3214 : Villiers-Saint-Georges <-> Tournan-en-Brie : départs du lundi au vendredi.
Ligne 3213 : Pézarches <-> Bray-sur-Seine : départs du lundi au vendredi et le samedi uniquement selon les horaires.
Train
Ligne P : depuis Paris Gare du Nord direction Provins.