DétourLes CAUE  d'Île-de-France
Détour
Distance : 
3,2km
Temps : 
1h30

Découverte des territoires du périphérique en mutation

18ᵉ et 19ᵉ arrondissements de Paris, Aubervilliers

Urbanisme
© Martin Argyroglo
Urbanisme
© Martin Argyroglo

À l'occasion des 50 ans de l'infrastructure, le CAUE de Paris vous propose d’explorer le passé industriel et les mutations contemporaines du nord-est parisien, au cœur du boulevard périphérique.

media

Ce parcours a été réalisé en partenariat avec les CAUE d'Île-de-France et avec le soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) Île-de-France, dans le cadre d'Archipel Francilien.

Envie de découvrir le parcours ?

Pour une immersion totale, téléchargez notre app et commencez le parcours dès maintenant !

Télécharger dans l'App StoreDisponible sur Google Play
Mode de mobilité
À pied
Type de parcours
Promenade

Aperçu du parcours

Étape 1

ZAC Claude-Bernard

mediaCarte postale ancienne de l’hôpital Claude-Bernard © Ville de Paris / Bibliothèque historique, CPA-5619

Un projet d'aménagement, au croisement du boulevard périphérique, du canal Saint-Denis et du boulevard Macdonald.

La zone d’aménagement concerté (ZAC) Claude-Bernard s’inscrit dans le cadre du grand projet de renouvellement urbain (GPRU) du secteur d’aménagement Paris nord-est. Si le projet de la ZAC Claude-Bernard commence en 2003, les travaux ne sont achevés qu’en 2016, transformant une friche urbaine de 14,6 hectares. Cette transformation a été rendue possible par la démolition de l’hôpital Claude-Bernard, qui a libéré les terrains nécessaires au projet.

media Axonométrie du projet, maîtrise d’œuvre Leclercq Associés © Leclercq Associés

Différents acteurs se sont mobilisés pour faire aboutir ce projet : l’agence Leclercq Associés et l'agence TER étaient les maîtres d’œuvre coordinateurs ; la Ville de Paris et Plaine Commune en étaient les maîtres d'ouvrage ; l’aménageur responsable de la réalisation des travaux était la Société d'Économie Mixte d'Aménagement de la Ville de Paris (SEMAVIP).

media Maquette de principe, maîtrise d’œuvre Leclercq Associés © Leclercq Associés

La ZAC Claude-Bernard constitue un projet précurseur dans l'intégration des questions environnementales. Il vise également à connecter le quartier à la commune voisine, Aubervilliers. Le dernier aspect important du projet est la promotion de la mixité urbaine, en favorisant la diversité des fonctions et des habitants dans la ZAC.

Étape 1

ZAC Claude-Bernard

mediaCarte postale ancienne de l’hôpital Claude-Bernard © Ville de Paris / Bibliothèque historique, CPA-5619

Un projet d'aménagement, au croisement du boulevard périphérique, du canal Saint-Denis et du boulevard Macdonald.

La zone d’aménagement concerté (ZAC) Claude-Bernard s’inscrit dans le cadre du grand projet de renouvellement urbain (GPRU) du secteur d’aménagement Paris nord-est. Si le projet de la ZAC Claude-Bernard commence en 2003, les travaux ne sont achevés qu’en 2016, transformant une friche urbaine de 14,6 hectares. Cette transformation a été rendue possible par la démolition de l’hôpital Claude-Bernard, qui a libéré les terrains nécessaires au projet.

media Axonométrie du projet, maîtrise d’œuvre Leclercq Associés © Leclercq Associés

Différents acteurs se sont mobilisés pour faire aboutir ce projet : l’agence Leclercq Associés et l'agence TER étaient les maîtres d’œuvre coordinateurs ; la Ville de Paris et Plaine Commune en étaient les maîtres d'ouvrage ; l’aménageur responsable de la réalisation des travaux était la Société d'Économie Mixte d'Aménagement de la Ville de Paris (SEMAVIP).

media Maquette de principe, maîtrise d’œuvre Leclercq Associés © Leclercq Associés

La ZAC Claude-Bernard constitue un projet précurseur dans l'intégration des questions environnementales. Il vise également à connecter le quartier à la commune voisine, Aubervilliers. Le dernier aspect important du projet est la promotion de la mixité urbaine, en favorisant la diversité des fonctions et des habitants dans la ZAC.

Étape 2

Reconversion des entrepôts Macdonald

media De gauche à droite : les bâtiments des agences d’architecture SMAC, JDS et Habiter Autrement © Martin Argyroglo

Quinze architectes pour un immeuble-pont

Ancien entrepôt le plus long de Paris (630 mètres), le projet Macdonald est construit en 1970 pour la société de fret SNTR - Calberson. Désaffectés depuis 2002, les entrepôts sont acquis en 2006 par Icade (Caisse des dépôts) et la SEMAVIP. Cette ancienne base logistique constitue dès lors la vitrine architecturale la ZAC Claude-Bernard.

media De gauche à droite : les bâtiments des agences d’architecture Hondelatte Laporte Architectes et AUC © Martin Argyroglo

Suite à la large consultation internationale organisée pour désigner l’architecte-urbaniste coordinateur, l’agence OMA est lauréate. L’ambitieux parti architectural est de surélever l’entrepôt, afin d’y implanter la réalisation de quinze projets architecturaux aux écritures de façades diversifiées. Les surélévations sont entrecoupées de patios, permettant de faire pénétrer la lumière et d’alléger l’aspect massif du bâtiment.

media N°68 rue Cesária-Évora, maîtrise d’œuvre Agence SMAC © Martin Argyroglo

L’entrepôt abrite désormais des programmes mixtes : logements (dont 50% de logements sociaux), bureaux, commerces, équipements (crèche, école, collège, gymnase, salles de sport, centre social). Livré en 2015, le développement du projet Macdonald est associé à une nouvelle ligne de tramway en 2013 et à l’ouverture, en 2015, de la gare Rosa-Parks.

Étape 3

Jardin promenade Cesária-Évora

media Le jardin promenade Cesária-Évora. En arrière-plan : la cité Curial-Cambrai, maîtrise d’œuvre Urbanica, SLG, NOX, TUGEC. © Martin Argyroglo

Une trame verte entre voie ferroviaire et navigable.

Le jardin promenade Cesária-Évora date de 2019. Il a été aménagé par URBANICA Architectes, SLG Paysage, NOX Paysage, accompagnés par le bureau d’études TUGEC. Situé au pied des anciens entrepôts Macdonald, ce jardin promenade a été conçu pour assurer la continuité écologique de la petite ceinture et du canal Saint-Denis. Cette proximité influence ainsi l’ambiance végétale fraîche et humide tout au long de la promenade.

media Le jardin devant le bâtiment des Ateliers Mathieu Laporte © Martin Argyroglo

Le jardin compte près de 64 nouveaux arbres, 3 530 m² d’arbustes et de plantes vivaces, 2 900 m² de pelouse et 1 420 m² de pavés enherbés. De nombreux îlots de refuge ont également été pensés pour y accueillir la faune. Enfin, la promenade est ponctuée par trois salons à thème : « urbain », « végétalisé », « art et photographie », ainsi que par des jeux et aménagements sportifs.

Étape 4

La forêt linéaire

▶️ À la fin de l'étape, cliquez sur l'icône orange pour écouter le témoignage de Thibault de Metz, paysagiste chez Arpentère, en direction de l'étape 5 (6 minutes). Un podcast de Justin Morin pour les CAUE d'Île-de-France

media Vue dans la forêt, maîtrise d’œuvre Arpentère © Martin Argyroglo

Créer une promenade piétonne le long du boulevard périphérique : un véritable pari urbain et écologique

La forêt linéaire de la ZAC Claude-Bernard est un corridor écologique de 300 mètres de long, qui relie le canal Saint-Denis aux espaces verts de la porte d'Aubervilliers. Conçue par l’agence de paysage Arpentère, cette forêt urbaine a été plantée dans le but de préserver les nouveaux habitants de la ZAC des nuisances induites par la proximité du boulevard périphérique. Ainsi, un mur anti-bruit en gabion a été construit pour améliorer le paysage sonore, tout en favorisant la biodiversité.

media Le temps de développement de la forêt © Arpentère

La forêt comprend, sur ses bords, une structure vivante constituée de troncs d'arbres provenant des bois parisiens. Elle a pour objectif de devenir un refuge de biodiversité pour la petite faune et les micro-organismes qui viennent coloniser la forêt. La structure se désagrège à mesure que la forêt grandit, faisant de cette sculpture évolutive un élément symbolique visible depuis le périphérique.

media La forêt en contexte urbain, maîtrise d’œuvre Arpentère © Martin Argyroglo

La végétation propose trois types de paysages : prairie, futaie et taillis dense. Au total, 12 800 plantes vivaces, près de 3 000 arbres, des plantes grimpantes et 2 000 arbustes prospèrent dans cet espace. Si la densité végétale est remarquable, son caractère paysager, à l’abri des regards, confère certaines critiques à cet espace forestier qui a pu rencontrer des problèmes de mésusages.

media Portrait d’Eugène Haussmann par Pierre Petit, 1864 © gallica.bnf.fr/Bibliothèque nationale de France

D’abord implanté sur la zone sud du périphérique, le projet a ensuite été étendu jusqu’aux terrains d’Aubervilliers, concrétisant une idée ancienne. En effet, la perspective d’une forêt entourant Paris n’est pas neuve… ! Par exemple, on retrouve déjà cette idée dans les mémoires du baron Haussmann, qui recommandait l’aménagement d’une promenade plantée sur “la zone” que constituent les terrains délaissés des anciennes fortifications de Thiers autour de Paris, à l’emplacement de l’actuel périphérique.

Étape 5

Passerelle Claude-Bernard

▶️ Lors de la traversée, cliquez sur l'icône orange pour écouter l'interview de Nathalie Roseau, professeure d’urbanisme à l’École des Ponts ParisTech et directrice de recherche au LATTS, en direction de la prochaine étape (8 minutes). Un podcast de Justin Morin pour les CAUE d'Île-de-France

media La passerelle Claude-Bernard, maîtrise d’œuvre DVVD Architectes et DVVD Ingénieurs (BE structure) © Martin Argyroglo

Le boulevard périphérique, un espace témoin d’une longue histoire urbaine

Le boulevard périphérique, communément appelé « périph », constitue une autoroute urbaine longue de 35 kilomètres de long, faisant le tour de Paris. Entre tranchée et viaduc, il marque la frontière entre Paris et les communes limitrophes. Construit dès 1956 et achevé en 1973, cet ouvrage d’art marque l’aboutissement des transformations urbaines des Trente Glorieuses.

media Les anciennes fortifications à l’emplacement de la passerelle, photographie entre 1855 et 1939© Charles Lansiaux / DHAAP

L’infrastructure est construite à l’emplacement de l’ancienne enceinte militaire de Thiers, fortification marquant l’entrée du territoire parisien, à partir de 1844. Laissé en friche pendant plusieurs années dès les années 1870, puis investi par des bidonvilles, cet espace est surnommé « la zone » jusqu’à sa démolition, en 1919. Son démantèlement sera suivi de sa transformation en ceinture de logements, les fameuses Habitations à Bon Marché (HBM).

media La porte de Pantin et le boulevard périphérique, Roger Henrard, 1967 © Paris Musées / Musée Carnavalet – Histoire de Paris

Depuis une vingtaine d’années, le périphérique fait l’objet d’une attention particulière au sein des politiques urbaines de la métropole, afin de recréer un lien entre Paris et les communes limitrophes d’une part et, plus récemment, de l’adapter aux enjeux du changement climatique.

media La passerelle Claude-Bernard, maîtrise d’œuvre DVVD Architectes et DVVD Ingénieurs © Martin Argyroglo

La passerelle Claude-Bernard, un témoignage d’ingénierie révélant l’ampleur de l’infrastructure qu’elle surplombe.

La passerelle Claude-Bernard a été conçue par DVVD Architectes et Agrigex Paysage. Elle est inaugurée en 2015. La traversée sur cette passerelle permet d’appréhender l’échelle de l’ouvrage d’art qu’elle surplombe. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : chaque jour, 1,2 million de véhicules empruntent le périphérique. Les nuisances qui en découlent et la pollution émise par cette route expliquent la nécessaire adaptation qu’elle devra trouver.

media La passerelle vue depuis la forêt linéaire, maîtrise d’œuvre DVVD Architectes et DVVD Ingénieurs © CAUE de Paris

Avec un franchissement d’une portée de 60 mètres au-dessus du boulevard périphérique, la passerelle relie Paris et Aubervilliers. Le squelette métallique disparaît derrière l’enveloppe en bois, qui joue avec la lumière. Sa transparence maintient un contact visuel entre les piétons et les conducteurs, tout en conservant une distance. Ses rampes paysagères et ses escaliers permettent le franchissement piéton ou cycliste du périphérique.

Étape 6

Passerelle de la darse des Magasins généraux

media La passerelle de la darse des Magasins généraux, maîtrise d’œuvre Explorations Architecture © Martin Argyroglo

La ZAC Canal-Porte d’Aubervilliers : réinventer la friche industrielle comme support d’un ambitieux projet architectural et urbain

La ZAC Canal-Porte d'Aubervilliers est un projet de reconversion d'anciennes friches industrielles situées entre le canal Saint-Denis et la porte d'Aubervilliers. Le site s'étend sur une superficie de 17 hectares. Il est porté par Plaine Commune, qui a confié la coordination urbaine à l’agence Anyoji-Beltrando. La programmation comprend des activités commerciales, tertiaires et des logements. La passerelle de la darse constitue l’entrée dans ce nouveau secteur.

media La passerelle dans son contexte urbain, maîtrise d’œuvre Explorations Architecture © Martin Argyroglo

La passerelle de la darse des Magasins généraux, une élégante traversée du canal

La passerelle de la darse des Magasins généraux, également connue sous le nom de passerelle du Millénaire, offre une seconde liaison piétonne entre Paris et Aubervilliers, mesurant 180 mètres de long. Conçue par l'agence Exploration Architecture, elle a remporté, en 2017, le Trophée Eiffel d'architecture acier dans la catégorie "franchir".

media Les Folies du parc de la Villette, maîtrise d’œuvre Bernard Tschumi Architectes © CAUE de Paris

Elle présente une structure en acier peinte en rouge, rappelant les structures des Folies, à proximité du parc de la Villette, conçues par Bernard Tschumi. Sa conception est très fine, ce qui lui confère une allure légère et élégante. Elle invite les visiteurs à contempler le canal grâce à un banc intégré à la passerelle, offrant ainsi un espace propice à la détente et à l'observation de l'environnement.

Étape 7

Canal Saint-Denis

media Le canal Saint-Denis pendant la guerre de 1914-1918, Charles Lansiaux © Ville de Paris / Bibliothèque historique, 4-EPF-011-1096

La renaissance d’une voie historique marquée par des projets d’envergure en vue des Jeux olympiques 2024

Le canal Saint-Denis s’étend sur plus de 6,5 kilomètres, du quai de l’Oise au nord de Paris, jusqu’à la Seine. Après sa construction en 1821, sous Napoléon Bonaparte, le canal Saint-Denis est devenu une voie de circulation majeure de l’industrie environnante. La désindustrialisation amorcée dans les années 1970 a ensuite conduit à l’apparition de nombreuses friches.

media Le bassin d’Aubervilliers © Martin Argyroglo

Le réaménagement des abords du canal jusqu’en 2030 : les Jeux olympiques 2024 comme jalon essentiel du projet

Une opération d’aménagement de grande envergure a été lancée en 2006 et vise à insuffler une nouvelle dynamique dans le quartier, en mettant en valeur le canal et ses berges. Il s’agit d’accélérer le rapprochement entre Paris et la Seine-Saint-Denis, en vue des Jeux olympiques 2024. À cette fin, les berges ont été largement plantées et des péniches ont été aménagées en restaurants, octroyant une atmosphère unique au canal, et un environnement verdoyant pour les promeneurs.

media La traversée du bassin © Martin Argyroglo

Une vie locale a su se développer au sein de ce nouveau quartier. Un jardin participatif, les jardins de l’écluse, a été créé durant le confinement, en 2020, à l’initiative des habitants. Implanté autour d’une ancienne maison éclusière, ce jardin participe à rendre une échelle humaine à ce lieu, rappelant que des traces de l’histoire industrielle subsistent au milieu des constructions neuves.

media Vue aérienne des jardins de l’écluse © Géoportail

Étape 8

Parc du Millénaire

media Le parc du Millénaire vu depuis Paris © CAUE de Paris

Un quartier émergent aux abords du périphérique

S’inscrivant dans la ZAC Canal-Porte d’Aubervilliers, le parc du Millénaire représente un nouveau quartier en bordure du périphérique parisien, inauguré en 2011. Impulsé par Icade immobilier, le projet est coordonné par l'architecte Antoine Grumbach et l'agence de paysage Michel Desvignes.

media Le centre commercial du Millénaire, maîtrise d’œuvre Antoine Grumbach et Associés © Martin Argyroglo

Le centre commercial du Millénaire, entre héritage industriel et innovation contemporaine.

Le centre commercial du Millénaire est conçu par l’architecte Antoine Grumbach, qui fait le choix de construire en brique et d’installer des toitures à double pente. Il s’agit bien d’une réinterprétation contemporaine des constructions industrielles du XIXᵉ siècle que sont les Magasins généraux, implantés un peu plus à l'ouest d'Aubervilliers (avenue des Magasins généraux).

media Les Magasins généraux d'Aubervilliers au XIXᵉ siècle, Charles Lansiaux © Ville de Paris / Bibliothèque historique, 4-EPF-011-1068

Situés à cet emplacement stratégique pour l'approvisionnement de la ville, à proximité du canal et du chemin de fer, ces entrepôts servaient au stockage des denrées alimentaires. Suite à la désindustrialisation, les bâtiments ont été reconvertis pour accueillir diverses activités de bureaux et des studios de cinéma et télévision. C'est en référence à ce passé industriel que sont conçues ces architectures contemporaines.

media Le ministère de la Justice, maîtrise d’œuvre KPF et SRA Architectes © Martin Argyroglo

Le ministère de la Justice, une vitrine sur le périphérique

Co-conçu par les agences d’architecture Kohn Pedersen Fox Architects et SRA Architectes, le bâtiment accueille une partie des services du ministère de la Justice. Il se compose autour d’un atrium central, couvert par une verrière. Une ouverture latérale dans la façade offre une « fenêtre urbaine » donnant sur le périphérique.

media Le ministère et sa fenêtre urbaine, maîtrise d’œuvre KPF Architects et SRA Architectes © CAUE de Paris

Étape 9

19M - Manufacture de la Mode Chanel

media Le19M, la Manufacture de la Mode Chanel, maîtrise d’œuvre Rudy Ricciotti Architecte © Martin Argyroglo

Un défi architectural à partir de filaments de béton

Le 19M, ou Manufacture de la Mode Chanel, est un lieu de création regroupant des maisons de couture et une galerie en rez-de-chaussée, ouverte au public. Inauguré en 2022, le bâtiment a été conçu par l’architecte Rudy Ricciotti, lauréat du Grand Prix de l'Architecture en 2006, dont on reconnaît le vocabulaire architectural, à travers le revêtement de façades ajouré, qui rappelle celui employé pour le MUcem à Marseille. Ici, il souhaite évoquer un tissu dentelé.

media Le 19M, tressage en béton, maîtrise d’œuvre Rudy Ricciotti Architecte © Martin Argyroglo

Cette enveloppe, rappelant le tressage d’un textile, est réalisée avec des filaments de béton. Ils répondent à l’impératif de brise-soleil : leur densité varie en fonction de l’exposition au soleil de la façade, tout en apportant la lumière naturelle nécessaire aux ateliers artisanaux. Il s’agit d’une certaine prouesse constructive puisque, chacun des 231 modules de 24 mètres de haut, a été fait d’une seule pièce.

media La porte d’Aubervilliers en 1920 © Ville de Paris / Archives de Paris, VO4 70/397

La porte d’Aubervilliers, un carrefour urbain en constante évolution, entre strates historiques et création contemporaine.

La porte d’Aubervilliers marque la frontière entre les 19ᵉ et 18ᵉ arrondissements, et entre les communes d’Aubervilliers et Paris. La porte recouvre le périphérique en tranchée. En la traversant, arrêtez-vous quelques instants pour observer les strates évoquées : la ZAC Claude-Bernard, la forêt linéaire dans la perspective du périphérique, l’autoroute, le quartier du Millénaire. Prenez la mesure de l’échelle de l’infrastructure ; portez attention au paysage sonore. Quel avenir pour cet ouvrage ?

Étape 10

HBM rue Charles-Hermite

media Le projet Gare des Mines-Fillettes © Paris et Métropole Aménagement

Réaménagement et préservation d’un patrimoine social emblématique pour répondre aux enjeux contemporains

La ZAC Gare des Mines-Fillettes, créée en 2019 par la Ville et Paris Métropole Aménagement, s’étend entre les portes de la Chapelle et d’Aubervilliers. D’une surface de 20 hectares, elle comprend des terrains de la Ville de Paris, comme les équipements sportifs du stade des Fillettes, un groupe scolaire et un square, mais aussi la voirie du périphérique et les terrains de la SNCF. Le Plan guide est confié à l’agence Leclercq Associés.

media Carte de la ceinture de HBM en 1930 © gallica.bnf.fr/Bibliothèque nationale de France

La cité Charles-Hermite, reconnaissable à ses habitations à bon marché (HBM), se démarque du reste du secteur

Pensés sur le modèle d’une ville philanthropique, les HBM sont les premiers logements sociaux de la Ville de Paris, construits dans l’entre-deux-guerres. Facilement reconnaissables par leur revêtement en brique et leur situation le long des boulevards des Maréchaux, ils sont emblématiques de la pensée hygiéniste de l’époque : les bâtiments sont conçus afin de permettre l’aération et l’ensoleillement des logements, et de lutter ainsi contre les épidémies.

media La cité Charles-Hermite © Martin Argyroglo

Aujourd’hui encore, ce patrimoine doit s’adapter à des enjeux contemporains. Cela se traduit par un double objectif : désenclaver la cité Charles-Hermite et améliorer le confort de ses habitants. Afin de désenclaver cet espace, une rue est créée pour relier le boulevard Ney et la rue Charles-Hermite, qui accueillera un centre de santé et une crèche. Les rez-de-chaussée sont repensés, afin d’implanter des commerces, tout en favorisant les activités artisanales ou issues de l’économie sociale et solidaire.

media Le cœur d’îlot © Martin Argyroglo

Le confort des habitants commence par la rénovation thermique des bâtiments, qui s’accompagne d’une amélioration des espaces communs. Des logements étudiants sont également créés dans la cité. L’espace public sera, par ailleurs, largement végétalisé, à commencer par la rue Charles-Hermite.

Étape 11

Adidas Arena

▶️ Arrêtez-vous devant le chantier et cliquez sur l'icône orange pour écouter l'interview de Nicolas Guérin, architecte associé chez NP2F et Mathieu Cabannes, architecte associé chez SCAU (6 minutes). Un podcast de Justin Morin pour les CAUE d'Île-de-France

media Retour un siècle plus tôt avec le bulletin des Jeux olympiques de Paris 1924 © gallica.bnf.fr/Bibliothèque nationale de France

Un équipement entre échelle métropolitaine et locale

L’Adidas Arena sera l'un des premiers bâtiments livrés pour les Jeux olympiques qui se tiendront à Paris, en 2024. Les concepteurs du projet, l'agence SCAU et l'agence NP2F, ont travaillé sur deux échelles :

  • l'intégration du bâtiment dans un grand équipement parisien (arena multifonctionnelle)
  • l'implantation plus locale, à destination des habitants du quartier (deux gymnases pour les écoles et une zone ludosportive)

media Le chantier de l’Adidas Arena, maîtrise d’œuvre SCAU Architectes et NP2F Architectes © Martin Argyroglo

Une vitrine urbaine

Une attention particulière est accordée aux seuils pour rendre le bâtiment accueillant et facilement identifiable pour les visiteurs. Dans cette optique, le parvis, très vitré, a été repoussé au centre du bâtiment pour créer une grande vitrine à 360°. En plus des 3 000 m² d’espaces extérieurs végétalisés, le bâtiment comprend également une grande terrasse à mi-hauteur (11,5 mètres de haut), offrant une vue panoramique sur le Grand Paris.

media Perspective de l’état projeté du projet achevé © SCAU Architectes et NP2F Architectes

Un rôle urbain de liaison entre chaque côté du périphérique

L'arena est située en tête de proue de la ZAC Gare des Mines-Fillettes. L’un des enjeux de sa situation, aux portes de Paris, est la connexion entre les deux côtés du périphérique. En effet, le site est chargé d'histoire et s'insère dans le cordon sportif du périphérique, près de l'échangeur de la porte de Bagnolet. L'objectif pour la Ville de Paris est de s’en servir pour créer une nouvelle couture urbaine entre Paris et la Seine-Saint-Denis.

media Le chantier de l’Adidas Arena, maîtrise d’œuvre SCAU Architectes et NP2F Architectes © Martin Argyroglo

Le bâtiment répond par ailleurs aux exigences environnementales actuelles, notamment à travers le choix de soutenir les gymnases par des charpentes en bois, permettant la démontabilité future du bâtiment. L’équipement comprendra également 6 000 m² de toiture végétalisée.

Accéder au au parcours

Tramway


Canal Saint-Denis (T3b)

Métro


Corentin Cariou (Ligne 7)

Vélib'


19045 (Macdonald - Césaria Evora)

RER


Gare de Rosa Parks (RER E)