Urbanisme du quartier Pereire-Malesherbes
17ᵉ arrondissement
Partez à la découverte de l’urbanisme de la Plaine Monceau ! Découvrez le quartier par son infrastructure ferroviaire, support de son développement urbain à travers les âges.
Ce parcours a été réalisé en partenariat avec le conseil de Quartier Pereire-Malesherbes de la mairie du 17ᵉ arrondissement.
Aperçu du parcours
Petite ceinture Pereire, la coulée verte
Vue depuis la coulée verte © CAUE de Paris - T. Ménivard
Vous voici au cœur de l’histoire ferroviaire du quartier. La petite ceinture Pereire est une portion de l’ancien chemin de fer de la petite ceinture de Paris. Transformée en promenade, elle a été ouverte au public en août 2021. Aussi appelé « coulée verte », cet espace est volontairement aménagé à minima pour laisser la nature s’y développer et remplir sa fonction de poumon vert.
Boulevard Pereire. Chemin de fer de la petite ceinture © Ville de Paris / bibliothèque historique, CPA-5308
Le chemin de fer de la petite ceinture est une ligne de train inaugurée à partir de 1852 faisant le tour de Paris afin de desservir chacune de ses portes. Elle dessert d’abord la partie nord de Paris avant d’intégrer la ligne d’Auteuil en 1862, lui permettant d’aboutir à une desserte circulaire de 32 kilomètres de long, tout autour de la ville.
Plan général du chemin de fer de ceinture de Paris, Victor Decombes, vers 1867 © Ville de Paris / bibliothèque historique, G651
De sa conception jusqu’en 1993, elle est utilisée pour le transport de marchandises. À partir de 1862 et jusqu’en 1934, la petite ceinture accueille également des trains pour voyageurs. La concurrence du métropolitain provoque sa fermeture. Longtemps laissées à l’abandon, certaines portions de la petite ceinture sont progressivement aménagées en parcours paysagers suite à la signature du protocole-cadre entre la SNCF et la mairie en 2015.
La petite ceinture aujourd’hui © CAUE de Paris
Depuis peu, il est préféré que certaines portions restent en l'état, afin que se développent naturellement une faune et une flore sauvages, comme ici, dans le quartier Pereire-Malesherbes. Cette promenade en tranchée, longue de 270 mètres de long, est accessible au public par la rue de Tocqueville et la rue de Saussure. L'implantation d’un parcours sportif à partir de modules en bois et métal est en cours.
Signalétique et hôtel à insectes sur la coulée verte Pereire © CAUE de Paris
Un peu plus loin dans le quartier, à partir de la place Loulou Gasté, l’ancien chemin de fer de la ligne d’Auteuil a été réaménagé au profit du RER C dans les années 1990. La tranchée du boulevard Pereire dans laquelle circulent les trains, a été recouverte pour y accueillir des terrains de tennis. À partir de la place du Maréchal Juin, la portion couverte prend la forme d’un véritable jardin, la "Promenade Pereire", qui va jusqu'à la Porte Maillot.
▶️ Découvrez toute l’histoire de la ligne d’Auteuil en images
Petite ceinture Pereire, la coulée verte
Vue depuis la coulée verte © CAUE de Paris - T. Ménivard
Vous voici au cœur de l’histoire ferroviaire du quartier. La petite ceinture Pereire est une portion de l’ancien chemin de fer de la petite ceinture de Paris. Transformée en promenade, elle a été ouverte au public en août 2021. Aussi appelé « coulée verte », cet espace est volontairement aménagé à minima pour laisser la nature s’y développer et remplir sa fonction de poumon vert.
Boulevard Pereire. Chemin de fer de la petite ceinture © Ville de Paris / bibliothèque historique, CPA-5308
Le chemin de fer de la petite ceinture est une ligne de train inaugurée à partir de 1852 faisant le tour de Paris afin de desservir chacune de ses portes. Elle dessert d’abord la partie nord de Paris avant d’intégrer la ligne d’Auteuil en 1862, lui permettant d’aboutir à une desserte circulaire de 32 kilomètres de long, tout autour de la ville.
Plan général du chemin de fer de ceinture de Paris, Victor Decombes, vers 1867 © Ville de Paris / bibliothèque historique, G651
De sa conception jusqu’en 1993, elle est utilisée pour le transport de marchandises. À partir de 1862 et jusqu’en 1934, la petite ceinture accueille également des trains pour voyageurs. La concurrence du métropolitain provoque sa fermeture. Longtemps laissées à l’abandon, certaines portions de la petite ceinture sont progressivement aménagées en parcours paysagers suite à la signature du protocole-cadre entre la SNCF et la mairie en 2015.
La petite ceinture aujourd’hui © CAUE de Paris
Depuis peu, il est préféré que certaines portions restent en l'état, afin que se développent naturellement une faune et une flore sauvages, comme ici, dans le quartier Pereire-Malesherbes. Cette promenade en tranchée, longue de 270 mètres de long, est accessible au public par la rue de Tocqueville et la rue de Saussure. L'implantation d’un parcours sportif à partir de modules en bois et métal est en cours.
Signalétique et hôtel à insectes sur la coulée verte Pereire © CAUE de Paris
Un peu plus loin dans le quartier, à partir de la place Loulou Gasté, l’ancien chemin de fer de la ligne d’Auteuil a été réaménagé au profit du RER C dans les années 1990. La tranchée du boulevard Pereire dans laquelle circulent les trains, a été recouverte pour y accueillir des terrains de tennis. À partir de la place du Maréchal Juin, la portion couverte prend la forme d’un véritable jardin, la "Promenade Pereire", qui va jusqu'à la Porte Maillot.
▶️ Découvrez toute l’histoire de la ligne d’Auteuil en images
Avenue de Wagram, le tissu urbain haussmannien
Avenue de Wagram © CCQ Pereire Malesherbes
L’avenue de Wagram s’inscrit dans le prolongement de l’ancien mur des fermiers généraux, entourant Paris. Datant de 1785, cette enceinte était dotée de 55 pavillons d’octroi conçus par l’architecte Charles-Nicolas Ledoux et constituant les entrées dans Paris. Quatre de ces pavillons sont encore visibles aujourd’hui, dont l’un non loin d’ici : la rotonde du parc Monceau, ancienne rotonde de Chartres.
La rotonde de Chartres en 1919 © Charles Lansiaux / DHAAP
Entre la barrière de l’Étoile (actuelle place Charles-de-Gaulle) et la barrière du Roule (actuelle place des Ternes) prenait place le boulevard de l’Étoile le long du mur des fermiers généraux, constituant les prémisses de l’avenue de Wagram.
Plan d'ensemble des boulevards de l'Étoile, de Malesherbes et de Neuilly, 1860 © gallica.bnf.fr/Bibliothèque nationale de France
En 1860, les villages entourant Paris, notamment Neuilly et Batignolles-Monceau sont intégrés au territoire parisien. Le mur des fermiers généraux est alors démoli pour être remplacé par l’enceinte de Thiers constituant alors les nouvelles limites de la ville.
Carte des fortifications de Paris, 1842. En rouge le tracé de l’enceinte des fermiers généraux. En jaune le tracé de l’enceinte de Thiers © gallica.bnf.fr/Bibliothèque nationale de France
Plan de Paris, 1876, après l’annexion des communes voisines © gallica.bnf.fr/Bibliothèque nationale de France
Ce n’est qu’à partir de l’annexion de la commune de Neuilly à Paris en 1860 que l’avenue est prolongée au-delà de l’ancienne barrière des Ternes (actuelle place des Ternes) jusqu’à l’actuelle place de Wagram. Elle est nommée « avenue de Wagram » le 2 mars 1864.
Carte postale ancienne de l’avenue de Wagram © Ville de Paris / Bibliothèque historique, CPA-4054
L’avenue de Wagram s’inscrit dans les percées du plan Haussmann, mises en œuvre par les frères Pereire, acteurs majeurs de la formation de la Plaine Monceau sous le Second Empire. Ces industriels achetèrent progressivement les terrains de la Plaine Monceau avant d’y réaliser les percées haussmanniennes, que constituent également le boulevard Malesherbes et l’avenue de Villiers.
Élévation actuelle de l’avenue de Wagram © CAUE de Paris – T. Ménivard
En faisant un détour jusqu’au bout de l’avenue de Wagram, une perspective permet d’apercevoir le Tribunal de Grande Instance conçu par l’architecte Renzo Piano et inauguré en 2018.
Vue du TGI depuis l’Arc de Triomphe au bout de l’avenue de Wagram © CCQ Pereire Malesherbes
71 boulevard Pereire, une réhabilitation
Façade sur rue de l’opération par SEMEIO Architecture © CAUE de Paris - T. Ménivard
Le programme Emmaüs est livré en 2010. Cette opération portée par le bailleur social 3F compte 51 logements sociaux ainsi que le plus grand centre d’hébergement d’urgence Emmaüs Solidarité à Paris, pouvant accueillir environ 200 personnes.
Le bâtiment historique face à la construction neuve, par SEMEIO Architecture © CAUE de Paris - T. Ménivard
Réalisé par l’agence d’architecture SEMEIO (anciennement Daufresne, Le Garrec et associés), le projet a pour but de conserver un ancien bâtiment pour y implanter les logements et le centre. Le bâtiment historique, datant de 1901, accueillait en premier lieu l’institution Duvignau de Lanneau, préparant à l’école Centrale. Après être devenu l'un des QG de la gestapo en 1941, il appartenait au ministère des Finances depuis 1950 et accueillait déjà un centre d'hébergement d'urgence depuis 1993.
Façade sur cour, par SEMEIO Architecture © CAUE de Paris - T. Ménivard
Au cœur de l’îlot, deux bâtiments neufs sont construits. Ils remplissent une fonction de séparation entre les logements sociaux et le centre d’hébergement. Afin de conserver une cohérence d’ensemble, le gabarit et les matériaux utilisés sont semblables à ceux de l’ancien bâtiment. À l’intérieur, le parti des architectes a été de mettre des couleurs vives pour créer un lieu accueillant et rempli d’optimisme.
En plus de participer à répondre à un important enjeu social, cette opération s’inscrit pleinement dans les préoccupations urbaines et architecturales actuelles, celles de favoriser la réhabilitation des bâtiments et d’éviter la démolition-reconstruction. Le projet et ainsi labellisé Haute Qualité Environnementale.
3-17 rue Philibert-Delorme, un grand ensemble
La perspective de l’ensemble © CAUE de Paris - T. Ménivard
Ce grand ensemble datant de 1953 est l’œuvre de l’architecte Urbain Cassan. Celui-ci est un acteur marquant de la Reconstruction, notamment à travers sa nomination en 1944 comme directeur général de la construction au ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme par son ministre Raoul Dautry. Il fut notamment l’un des architectes de la Tour Montparnasse.
La Tour Montparnasse © CAUE de Paris
Cet ensemble de logements est emblématique de l’urbanisme dit de « grand ensemble » qui se développe dans l’après-guerre. Face la nécessité de loger une population croissante, cette forme urbaine de barres et de tours se répand grâce à l’essor des techniques constructives modernes, permettant l’industrialisation des logements. Elle se caractérise par sa construction sur dalle permettant la séparation des fonctions : circulations piétonnes et habitations sur la dalle, et voies ferroviaires en-dessous.
Vue aérienne © IGN - Géoportail
L’ensemble sur dalle est construit à l’emplacement de l’ancienne gare Courcelles-Ceinture, raccordant la ligne de la petite ceinture rive droite (vers Clichy) à la ligne d’Auteuil. Conçue par l’architecte de nombreuses gares franciliennes Juste Lisch, elle est ouverte aux voyageurs en 1869, et démolie dans les années 1950, laissant place à cette opération de logements qui recouvre les voies ferrées. La tranchée accueille depuis les parkings de la résidence, deux voies restées actives pour la ligne du RER C.
La gare de Courcelles-Ceinture, CPA-5291 © Ville de Paris / BHVP
Les bâtiments de cet ensemble, au nombre de six, se caractérisent par leur plan en forme de croix qui permet l’ensoleillement de chaque logement, traversant ou en angle. Une importance est également accordée aux espaces extérieurs, de par l’implantation des bâtiments en cœur de parcelle au milieu de rez-de-chaussée arborés et le traitement des derniers étages en gradins, créant des balcons.
Vue depuis la rue Philibert-Delorme © CAUE de Paris - T. Ménivard
76 boulevard Berthier, la ceinture verte
L’entrée et sa porte Art déco © CAUE de Paris - T. Ménivard
Le groupe scolaire Berthier (actuel collège Boris-Vian) est conçu par les architectes Alexis Dresse et Léon Oudin, avec la collaboration de René Lecard. Cette école de filles datant de 1938, emprunte au vocabulaire de l’Art déco. Même si l’utilisation de la brique l’inscrit pleinement dans la ceinture verte parisienne, le bâtiment se distingue toutefois des HBM voisins par un style Moderne plus affirmé, notamment par son implantation perpendiculaire à la rue.
Avant sa construction, le site constitue encore la « zone » le long des fortifications autour de Paris © Charles Lansiaux / DHAAP
Située le long du boulevard des maréchaux, à l’emplacement des anciennes fortifications de Thiers, la ceinture verte parisienne est construite dans l’entre-deux guerres pour accueillir les premières Habitations à Bon Marché parisiennes, communément appelées « HBM ». Le groupe scolaire Berthier s’inscrit dans la volonté d’aménagement et d’équipement de la « ceinture verte » d’une part, et la construction massive d’établissements scolaires à Paris d’autre part.
Carte des habitations à Bon Marché à Paris en 1930 © gallica.bnf.fr/Bibliothèque nationale de France
Le bâtiment est construit à l’image des considérations hygiénistes de l’époque, alors que les épidémies de tuberculoses font rage : des salles de douches et des salles de propreté sont inclues au programme. On remarque par ailleurs l’importance accordée aux apports solaires, considérés comme la meilleure réponse à l’insalubrité, à travers les 20 m² de larges baies vitrées éclairant les salles de classe.
Le groupe scolaire Berthier © CAUE de Paris - T. Ménivard
Cette construction est issue d’une pensée innovante sur les équipements scolaires qui trouve sa genèse juste à proximité : au n°2 boulevard Bessières, la première école de plein air de Paris inaugurée en 1920. Elle prône la meilleure santé des écoliers, jusqu’à sa fermeture en 1949. La classe est faite en extérieur sous les arbres, de larges verrières éclairent le réfectoire. La pratique sportive est quotidienne et la douche se généralise.
École de plein air du boulevard Bessières, Agence Rol, 1921 © gallica.bnf.fr/Bibliothèque nationale de France
22 rue Marguerite-Long, le plan libre
La façade de l’immeuble © CCQ Pereire Malesherbes
Cet immeuble de 150 logements sociaux est construit en 1978 par l’architecte Jean Faugeron, pour le compte de l’OPHLM de Paris. Cette architecture est représentative du mouvement moderne, dont le chef de file Le Corbusier en édicte les grands principes dans un manifeste, la Charte d’Athènes, lors du congrès du CIAM en 1933. Son application se développe particulièrement au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, en réponse au besoin de reconstruction.
Vue aérienne © IGN - Géoportail
Cette théorie d’urbanisme se construit en opposition avec la ville traditionnelle. Elle rejette l’alignement des bâtiments sur rue afin de mieux permettre la pénétration de la lumière, la circulation de l’air, et l’intégration de larges espaces végétalisés. C’est le plan libre.
Le plan d’un étage © Archive des habitants
À cela s’ajoutent des idées fonctionnalistes, organisant et nivelant la ville par fonctions. L’évolution des techniques constructives, notamment le développement du béton armé, permet de proposer un vocabulaire architectural nouveau, qui se traduit par des immeubles de grande hauteur et un urbanisme sur dalle. Ici, on lit clairement ces intentions : les appartements sont traversants, des espaces extérieurs sont offerts aux habitants (balcons et jardins).
Chiffonniers, Porte d'Asnières, cité Valmy, la zone des fortifications. Eugène Atget, 1913 © Paris Musées/Musée Carnavalet – Histoire de Paris
Cet immeuble a la caractéristique d’être situé au croisement entre l’ancien dépôt ferroviaire des Batignolles et l’emplacement de l’ancienne fortification de Thiers, enceinte militaire entourant Paris construite au XIXᵉ siècle. Déclassée en 1919, une partie de ses terrains accueille la ceinture d’habitations à bon marché (HBM) de Paris, mais la zone non aedificandi reste à l’abandon, devenant alors un bidonville. Diverses activités se développent dans la rue à l'époque, telle qu’une importante activité de chiffonniers à la Porte d’Asnières.
L’immeuble © CCQ Pereire Malesherbes
Il faut attendre les années 1950 pour que cet espace soit transformé en autoroute urbaine, le boulevard périphérique. C’est cette proximité avec l’infrastructure qui a permis la construction d’un bâtiment d’une telle envergure et originalité, même si le dépassement des hauteurs autorisées vaudra d’abord une amende de 5,106 millions de francs au constructeur…
Hauts de Malesherbes, l'îlot ouvert
Vue d’ensemble © CAUE de Paris - T. Ménivard
Le quartier des Hauts Malesherbes se situe au sein du projet de la ZAC d’Asnières. Abritant 600 logements, il est conçu par Christian de Portzamparc et livré en 2003. Il met en pratique un aménagement sous forme d’« îlot ouvert ». C’est pour cette théorie qu'il reçoit le Grand Prix de l’Urbanisme un an plus tard.
Pour en arriver à ce concept, l'architecte a défini d'abord deux « âges » qui ont préalablement existé dans le dessin de la ville avant d'en proposer un troisième :
- L'îlot fermé et ses rues-corridors, tel qu'on le rencontre dans les quartiers haussmanniens ou faubouriens de Paris ;
- Le plan libre, tels que les grands ensembles : un urbanisme de barres et de tours posées sur un plan libre, sans alignement sur rue ;
- L'îlot ouvert où les façades des bâtiments retrouvent un alignement sur rue mais sans continuité stricte. La hauteur est plafonnée mais les formes peuvent varier, permettant de laisser filer la lumière et les vues, à travers les rues et les cœurs d'îlots.
Vue aérienne © IGN - Géoportail
Il s’agit d’emprunter à la fois à la pensée hygiéniste du mouvement Moderne tout en s’inscrivant dans la tradition d’alignement sur rue de la ville haussmannienne. Les vues, l’air et la lumière parviennent ainsi à chaque logement traversant grâce à l’ouverture de l’îlot.
Les fortifications à l’emplacement du jardin © Charles Lansiaux / DHAAP
L’opération se construit autour du jardin Claire-Motte, réalisé par l'agence de paysage Arpentère. Des traces du passé restent visibles dans cet aménagement récent. Les ateliers de répétition de l’orchestre de l’Opéra Comique sont conservés. On peut également voir les vestiges de l’enceinte de Thiers.
Le toit de l’annexe de l’Opéra Comique © CAUE de Paris - T. Ménivard
Le parti paysager est de s’appuyer sur ces vestiges pour les mettre en valeur, notamment à travers l’exploitation de la topographie : une terrasse est installée sur l’ancien bastion n°45, haute d’environ 15 mètres, et un parcours végétalisé longe la pente vers le mur d’enceinte.
La terrasse sur l’ancien bastion © CAUE de Paris - T. Ménivard
L’architecture du quartier est à l’image de préoccupations contemporaines. C’est ici qu’est implantée la célèbre Tower Flower, conçue par Edouard François. D’après l’architecte, « Tower Flower incarne l’expression du désir de nature en ville ». La façade végétalisée est entièrement constituée de pots de fleurs géants, remplis de bambous. Il s’agit d’une réinterprétation de la traditionnelle jardinière que l’on retrouve accrochée aux balcons.
La Tower Flower au n°23 rue Albert Roussel, par Maison Edouard-François © CAUE de Paris - T. Ménivard
Square Paul-Paray, une résidence postmoderne
n°134 rue Saussure © CAUE de Paris - T. Ménivard
Cet ensemble immobilier a été construit en 1988 par l’Office Public d’Habitations (OPH) de la Ville de Paris et ICF, sur les plans de l’architecte Stanislas Hennig. L’OPH de la Ville de Paris correspond à l’historique Office Public d’Habitations à Bon Marché de la Ville de Paris crée en 1914, qui construit, dans l’entre-deux guerres, la ceinture des premiers logements sociaux entourant Paris. Aujourd’hui intitulé Paris Habitat, l’organisme est l’un des premiers bailleurs sociaux de la métropole parisienne.
Square Paul-Paray © CCQ Pereire-Malesherbes
L’ensemble est caractéristique de l’architecture Postmoderne, un mouvement qui se développe à partir de la fin des années 1970. Il se construit en réaction au mouvement Moderne, et de ce fait, prône un retour à la ville traditionnelle. Le vocabulaire architectural ici employé y fait référence, telle que la présence de colonnes, de frontons, ou encore d’ornement en façade aux mosaïques colorées.
La serre du square Paul-Paray © CCQ Pereire-Malesherbes
La résidence s’organise autour d’un square arboré, le square Paul-Paray, labellisé Écojardin. D’une surface de près de 3845 m² , il abrite une serre qui permet aux élèves de la classe horticole du collège de la Rose Blanche à proximité de réaliser des travaux pratiques.
La fresque du passage Pisan par Projet Reoh, 2022 © CCQ Pereire-Malesherbes
Grâce au budget participatif de 2018, deux fresques colorées ont vu le jour sur les murs de la résidence, signées des artistes d’art urbain Tellas et Reoh.
Lotissement Saussure - Pont Cardinet
La rue de Saussure en 1964 © DHAAP
Le lotissement Saussure - Pont Cardinet est issu d’une opération de réaménagement des espaces ferroviaires par Espaces Ferroviaires, filiale immobilière de la SNCF. L’aménagement par lotissement est caractéristique du quartier Pereire-Malesherbes, lôti en grande partie au XIXᵉ siècle par les frères Pereire. Il s’agit d’un découpage de terrain par lots, créant des propriétés foncières à bâtir.
n°124 rue de Saussure, par TRAA Architecture © CAUE de Paris - T. Ménivard
L’immeuble du n°124 rue Saussure date de 2018. Il comprend 74 logements sociaux. Conçu par TRAA Architectes, il a reçu de nombreuses distinctions :
- projet nommé au prix de l’Équerre d’argent en 2018 ;
- lauréat des Iconic Design Awards en 2019 ;
- nommé aux ADC Awards en 2019 ;
- lauréat d’un Bim d’Argent en 2018.
Pierre Soulages, peinture 181 x 244 cm, 25 février 2009 © ADAGP, Paris 2014 © Lyon MBA / Photo Stéphane Degroisse
Les façades du projet, en béton teinté dans la masse, laissent apparaitre des strates horizontales faisant référence à l’artiste Pierre Soulages.
▶️ Découvrez l’œuvre de Pierre Soulages, archive, INA.
Le bâtiment classé de la SNCF et la résidence Pereire conçue par l'agence SMAC © CAUE de Paris - T. Ménivard
n°5 rue Georges-Picquart, par LAN Architecture © CAUE de Paris - T. Ménivard
Cet immeuble, conçu par l’agence d’architecture LAN, a été construit en 2014. L’agence a été commissaire de l’exposition « Paris Haussmann », en partenariat avec Franck Boutté, qui s’est tenue au Pavillon de l’Arsenal en 2017. L’équipe s’est appuyée sur son expérience de maîtrise d’œuvre, pour laquelle elle s’inspire de l’architecture haussmannienne et la réinterprète au regard d’enjeux contemporains.
Paris Haussmann, modèle de ville © Pavillon de l’Arsenal, Paris Haussmann - Antoine Espinasseau, 2017
Pour l’immeuble du n°5 rue Georges-Picquart, c’est en premier lieu la densité offerte par l’îlot haussmannien qui est reprise par les architectes. En second lieu, l’agence LAN s’appuie sur la flexibilité de l’immeuble haussmannien pour proposer une structure porteuse modulable, permettant d’évoluer en fonction des usages.
n°22 rue Georges-Picquart, par Architectures Anne Démians © CAUE de Paris – T. Ménivard
L’immeuble de bureaux REZO a été conçu par l’agence d’architecture Anne Démians et livré en 2013. Il se caractérise par sa longueur de 130 mètres le long des voies ferrées qui lui confère sa monumentalité. Afin de gagner de la surface, le bâtiment est semi-enterré. Dans l’optique d’une gestion durable de l’architecture, le revêtement de façade en aluminium ajouré permet de créer des brise-soleils afin de réguler l’ensoleillement et la température du bâtiment.
Activités annexes
Accéder au au parcours
Bus
Pont Cardinet (lignes 94, 28, 31, 163, N51)
Métro
Pont Cardinet (ligne 14)
Vélib'
Gare Pont Cardinet (station n°17017)
RER
Pont Cardinet (train ligne L)