Architectures du quartier Pereire-Malesherbes
17ᵉ arrondissement
Partez à la découverte et sachez reconnaître les différents styles d’architectures des façades de la Plaine Monceau !
Ce parcours a été réalisé en partenariat avec le conseil de quartier (CCQ) Pereire-Malesherbes de la Mairie du 17ᵉ arrondissement.
Aperçu du parcours
Place du Maréchal Juin : architecture haussmannienne
Plan de la ville de Batignolles-Monceaux par Hyacinthe Froux, 1854 © gallica.bnf.fr/Bibliothèque nationale de France
Vous voici au cœur de la Plaine Monceau, sur les traces de l’ancienne commune de Batignolles-Monceaux. Ces deux anciens villages se développent au début du XIXᵉ siècle, aux portes du Paris de l’époque. Ils sont alors constitués majoritairement de terrains agricoles. À partir de 1820, les terrains sont urbanisés comme le montre le plan ci-dessus. Ces villages sont regroupés en 1830 et il faudra attendre 1860 pour qu’ils soient intégrés au territoire parisien.
Les façades de la place © CAUE de Paris
L’actuelle place du Maréchal Juin se nommait autrefois la place Pereire. Ce nom fait référence aux frères Pereire, qui étaient les acteurs principaux de la construction de la Plaine Monceau sous le Second Empire. Une plaque commémorative à leur mémoire est visible de l'autre côté de la place, à l'entrée du boulevard Pereire. La place, construite en 1853, s’inscrit dans ces grands travaux de modernisation de Paris confiés au Baron Haussmann, préfet de la Seine, par Napoléon III.
Un balcon, Gustave Caillebotte, 1880 © Museo Nacional Thyssen-Bornemisza, Madrid, Espagne
Avec l’arrivée du chemin de fer et la révolution industrielle, la ville a besoin d’être modernisée afin de répondre aux impératifs de circulation et d’hygiène. C’est dans cet objectif que sont planifiées les grandes percées du plan haussmannien.
Carte postale ancienne de la place Pereire © Ville de Paris / Bibliothèque historique, CPA-5307
Observez plus en détail les immeubles. Les caractéristiques de la façade haussmannienne sont ainsi lisibles dans les édifices entourant la place :
- façade en pierre de taille
- façade alignée sur la rue
- balcons filants au 2ᵉ et 5ᵉ étages
- immeuble haut de 5 ou 6 étages
- combles à 45°
Coupe d’une maison parisienne, Bertall, 1845-1846 © gallica.bnf.fr/Bibliothèque nationale de France
L’élaboration du modèle haussmannien s’est accompagnée d’une catégorisation sociale au sein de l’immeuble que l’on peut lire dans la façade : le rez-de-chaussée commercial puis l’entresol, le deuxième étage noble, et les chambres de bonnes au dernier étage sous les combles.
▶️ Découvrez l'envers de l'immeuble haussmannien, Passerelles, Bibliothèque Nationale de France.
Moulures et cheminée © CCQ Pereire Malesherbes
Enfin, l’immeuble haussmannien est reconnaissable par les détails d’ornementation de son aménagement intérieur : moulures, cheminées, parquet en point de Hongrie…
La gare Pereire-Levallois © CAUE de Paris
L’actuelle gare Pereire-Levallois de la ligne d’Auteuil, autrefois nommée Courcelles-Levallois, est mise en service en 1854. Alors que les travaux de construction de la place se terminent, la gare permet de raccorder le quartier aux gares Saint-Lazare et d’Auteuil. Elle est d'abord implantée au centre de la place du Maréchal Juin puis déplacée en 1861.
Place du Maréchal Juin : architecture haussmannienne
Plan de la ville de Batignolles-Monceaux par Hyacinthe Froux, 1854 © gallica.bnf.fr/Bibliothèque nationale de France
Vous voici au cœur de la Plaine Monceau, sur les traces de l’ancienne commune de Batignolles-Monceaux. Ces deux anciens villages se développent au début du XIXᵉ siècle, aux portes du Paris de l’époque. Ils sont alors constitués majoritairement de terrains agricoles. À partir de 1820, les terrains sont urbanisés comme le montre le plan ci-dessus. Ces villages sont regroupés en 1830 et il faudra attendre 1860 pour qu’ils soient intégrés au territoire parisien.
Les façades de la place © CAUE de Paris
L’actuelle place du Maréchal Juin se nommait autrefois la place Pereire. Ce nom fait référence aux frères Pereire, qui étaient les acteurs principaux de la construction de la Plaine Monceau sous le Second Empire. Une plaque commémorative à leur mémoire est visible de l'autre côté de la place, à l'entrée du boulevard Pereire. La place, construite en 1853, s’inscrit dans ces grands travaux de modernisation de Paris confiés au Baron Haussmann, préfet de la Seine, par Napoléon III.
Un balcon, Gustave Caillebotte, 1880 © Museo Nacional Thyssen-Bornemisza, Madrid, Espagne
Avec l’arrivée du chemin de fer et la révolution industrielle, la ville a besoin d’être modernisée afin de répondre aux impératifs de circulation et d’hygiène. C’est dans cet objectif que sont planifiées les grandes percées du plan haussmannien.
Carte postale ancienne de la place Pereire © Ville de Paris / Bibliothèque historique, CPA-5307
Observez plus en détail les immeubles. Les caractéristiques de la façade haussmannienne sont ainsi lisibles dans les édifices entourant la place :
- façade en pierre de taille
- façade alignée sur la rue
- balcons filants au 2ᵉ et 5ᵉ étages
- immeuble haut de 5 ou 6 étages
- combles à 45°
Coupe d’une maison parisienne, Bertall, 1845-1846 © gallica.bnf.fr/Bibliothèque nationale de France
L’élaboration du modèle haussmannien s’est accompagnée d’une catégorisation sociale au sein de l’immeuble que l’on peut lire dans la façade : le rez-de-chaussée commercial puis l’entresol, le deuxième étage noble, et les chambres de bonnes au dernier étage sous les combles.
▶️ Découvrez l'envers de l'immeuble haussmannien, Passerelles, Bibliothèque Nationale de France.
Moulures et cheminée © CCQ Pereire Malesherbes
Enfin, l’immeuble haussmannien est reconnaissable par les détails d’ornementation de son aménagement intérieur : moulures, cheminées, parquet en point de Hongrie…
La gare Pereire-Levallois © CAUE de Paris
L’actuelle gare Pereire-Levallois de la ligne d’Auteuil, autrefois nommée Courcelles-Levallois, est mise en service en 1854. Alors que les travaux de construction de la place se terminent, la gare permet de raccorder le quartier aux gares Saint-Lazare et d’Auteuil. Elle est d'abord implantée au centre de la place du Maréchal Juin puis déplacée en 1861.
100 boulevard Pereire : architecture moderne
La façade sur rue © CAUE de Paris
Le mouvement moderne en architecture se développe dans l’entre-deux guerres, jusqu’aux années 1960. Il prône des formes épurées et un rejet de l’ornementation, en rupture avec l’éclectisme du XIXᵉ siècle. Il se caractérise par une utilisation des techniques constructives et matériaux modernes (béton, fer, verre…). On attribue le début de ce mouvement à la création de l’école du Bauhaus en 1919 à Weimar. L’architecte Le Corbusier est le protagoniste le plus célèbre du mouvement en France.
Cet immeuble de rapport est conçu par l’architecte Marcel Hennequet. Il étudie à l’école des Beaux-Arts de Paris où il est l’élève d’Edmond Paulin.
Extrait du dictionnaire des élèves architectes de l’école des Beaux-Arts de Paris © Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Le peu de décors et d’ornements au profit d’une sobriété des volumes inscrit cet édifice dans le vocabulaire architectural de l’entre-deux guerres. La structure du bâtiment est en béton armé, reflétant ainsi le passage de la pierre de taille à des matériaux modernes dans la conception architecturale de l’immeuble parisien bourgeois.
Détail de l’allège © CAUE de Paris
Même si son emploi reste apparent, le béton est recouvert d’autres matériaux l’anoblissant : sur les allèges, le béton est recouvert de granito, un marbre concassé et mélangé à du ciment. Les joints de dilatation sont enduits de grès cérame. Au rez-de-chaussée, la façade est recouverte de pierre.
Enfin, saurez-vous lire le chiffre romain MCMXXV en façade ? La typographie choisie pour inscrire la date de livraison (1925) et le nom de l’architecte, évoquent l’esthétique moderne jusque dans les détails.
Immeuble, 100 boulevard Pereire © Archives de Paris, 11Fi 4905
Les oriels de la façade sur rue sont caractéristiques des productions de Hennequet. Il emprunte ainsi au vocabulaire de l’Art déco, tout en affirmant des lignes plus épurées et le début du passage à des fenêtres en bandeaux, inscrivant l’immeuble dans le mouvement moderne. L’appartement dans lequel vivait l’architecte est inscrit au titre des Monuments historiques, depuis 2019.
4 rue Puvis de Chavannes : architecture néo-renaissance
Insertion de l’hôtel particulier dans la rue © CAUE de Paris - T. Ménivard
Cet hôtel particulier datant de 1903 était habité par l’industriel français Louis Renault, fondateur du constructeur automobile du même nom. C’est en 1898 qu’il crée avec ses frères Marcel et Fernand cette entreprise dont l’essor fait suite à son importante production militaire durant la Première Guerre mondiale.
Camion Renault lors du concours de poids lourds organisé par la ministère de la guerre en 1912 © Agence Rol, gallica.bnf.fr / Bibliothèque Nationale de France
Automobiles Renault dessinées par Yves Marevéry © gallica.bnf.fr / Bibliothèque Nationale de France
L’édifice est l’œuvre de l’architecte Paul Héneux. Son style néo-renaissance peut se lire dans le vocabulaire inspiré des colonnes et des décors de frises.
La façade © CAUE de Paris
Dirigez-vous au 47 rue Ampère pour voir l’hôtel particulier de la famille Michelin. Construit par l’architecte Gerhardt pour le peintre Ferdinand Heilbuth puis racheté par le banquier Hippolyte Adam, le bâtiment est ensuite acquis par André Michelin qui y décède en 1931. Resté dans la famille, il abrite aujourd’hui l’agence d'architecture de Jean Michelin et l'atelier Valérie Michelin. La photographie d’époque permet de voir les transformations architecturales du bâtiment qui fut surélevé dans les années 1980.
Hôtel du 47 rue Ampère au XIXème siècle © Cité de l’architecture et du patrimoine, La Construction Moderne, Paris, édition du 30/11/1889
Hôtel du 47 rue Ampère de nos jours © CCQ Pereire Malesherbes
1 et 1bis rue Alphonse de Neuville : architecture Art déco
La façade d’angle du 1 et 1 bis rue Alphonse de Neuville © CCQ Pereire Malesherbes
La place d’Israël présente deux modèles de l’architecture du style Art décoratif, communément appelé l’« Art déco ». Développé dans l’entre-deux guerres, en plein essor de l’industrie, ce style réunit les arts appliqués et les procédés de fabrication modernes. Il se construit en réaction au style de l’Art nouveau et refuse ainsi tout effet pittoresque, pour favoriser des formes épurées que l’on retrouve dans la symétrie et la géométrie des façades.
Portrait de Monsieur Gouin © archives familiales de M. Antoine Coutière
L’immeuble situé au n°1bis rue de Neuville date de 1937 et fut conçu par l’architecte Edouard Thomas. Sur le modèle de l’immeuble de rapport, ou immeuble « à loyers », il fut construit par son unique propriétaire, Monsieur Gouin, afin de mettre en location les appartements et d’en faire un placement immobilier.
Élévation d’origine de la façade sur la place d’Israël © archives familiales de M. Antoine Coutière
Détails des garde-corps et des frises © archives familiales de M. Antoine Coutière
Ses motifs géométriques sur les balcons en fer forgé, ses moulures sur la façade en pierre, ses fenêtres en encorbellement, en font un exemple remarquable de l’architecture Art déco.
Plan d’origine du 4ᵉ étage © archives familiales de M. Antoine Coutière
À la manière de grand nombre d’immeubles parisiens, les appartements s’organisent autour de deux cours intérieures qui permettent de ventiler et d’éclairer les pièces d’eau. Les pièces principales, salons et chambres, sont orientées sur la rue, profitant ainsi de vues et d’un meilleur ensoleillement. Enfin, l’appartement le plus noble est situé dans l’angle. Il bénéficie de son propre escalier de service et d’un séjour largement vitré par le bow-window ou d’un balcon selon les étages.
La fresque du hall d’entrée © CCQ Pereire Malesherbes
Enfin, les détails d’ornementation sont présents jusque dans les parties communes. Dans le hall d’entrée de l’immeuble, on aperçoit une fresque d’inspiration mythologique représentant une femme au cœur de la nature.
Couverture de « L’envahissant cadavre de la Plaine Monceau » © Emmanuel Moynot, Casterman éditions
Cet immeuble a ainsi inspiré des décors de fiction telle que l’adaptation en bande dessinée du roman de Léo Malet « L’envahissant cadavre de la Plaine Monceau », pour laquelle le dessinateur Emmanuel Moynot a représenté l’édifice, pour la couverture de l’édition Casterman de 2009.
18 rue Brémontier : architecture Art déco
La façade © CAUE de Paris
La place d’Israël accueille un autre immeuble manifeste du style Art déco : l’hôtel Mercedes, situé au n°18 rue Brémontier, datant de 1929. Il s’agit d’une ancienne pension de famille dessinée par l’architecte Pierre Patout. Déjà attentif aux rapides évolutions des usages et des demandes des clients, il propose une organisation modulable des appartements. Les façades roses, en pierre peinte, participent à la singularité de cette architecture.
Les colonnes d’entrée © CAUE de Paris
La majestueuse courbe de l’immeuble sur la place lui donne une monumentalité soulignée par la symétrie des colonnes d’entrée et des bow-windows. On reconnaît le travail de Patout inspiré des paquebots, tel que l’immeuble surnommé ainsi qu’il a construit boulevard Victor dans le 15ᵉ arrondissement de Paris.
Dessin préparatoire pour une affiche « Paquebot » par Desage, photographie de Thérèse Bonney © The Regents of the University of California, The Bancroft Library, University of California, Berkeley. Ville de Paris / Bibliothèque historique, NN-006-03045
Le style « paquebot » se développe dans l’entre-deux guerres, alors que de tels bateaux transatlantiques deviennent très populaires. Les architectes s’inspirent alors de l’architecture navale pour concevoir leurs bâtiments. Ce style va de pair avec l’Art déco dont ces paquebots de croisière sont de véritables ambassadeurs.
Verrières de Jacques Grüber, bar de l’hôtel Mercedes © CCQ Pereire Malesherbes
À l’intérieur de l’hôtel, attardez-vous sur les détails d’ornementation, dont les nombreuses verrières. Le bar de l’hôtel est notamment décoré de quatre verrières du maître-verrier Jacques Grüber, représentant les quatre saisons et datant de 1926. L’hiver est reconnaissable par les sapins, le printemps voit fleurir les arbres, l’été est marqué par les rayons du soleil et l’automne est symbolisé par les fruits des vendanges.
Plaque commémorative © CAUE de Paris - T. Ménivard
Enfin, en s’approchant de plus près de la façade au n°28 de l’avenue de Wagram, vous verrez une plaque commémorative témoignant du fait que l’hôtel se situe à l’emplacement de l’ancienne maison du peintre tchécoslovaque Jaroslav Čermák.
17 rue Ampère : église romano-byzantine
Vue de la nouvelle église © CAUE de Paris
L’église Saint-François de Sales est constituée de deux édifices disposés en tête-bêche et reliés par un couloir. La première église (n°6 rue Brémontier) de style néo-roman est construite en 1873 par l’architecte Edouard Delebarre de Bay. La nouvelle église (n°17 rue Ampère) date de 1911 et est conçue par l’architecte Eugène Ewald, afin de répondre à la croissance d’habitants du quartier. De style romano-byzantin, elle s’inspire des constructions de l’Empire byzantin et emprunte aux formes des églises romanes.
Vue aérienne montrant l’imbrication des deux églises © IGN - Géoportail
Vue de l’église depuis la rue Brémontier © CAUE de Paris - T. Ménivard
La nouvelle église avant les surélévations © Ville de Paris / Bibliothèque historique, CPA-5181
De part et d’autre de l’église, les bas-côtés ont été surélevés, les immeubles d’habitation voisins ayant ainsi comblé les dents-creuses que créaient la forme de l’église.
Détail de mosaïque © CAUE de Paris
Carte postale ancienne montrant les mosaïques de l’entrée © Ville de Paris / Bibliothèque historique, CPA-5201
À l’instar des architectures de l’ancienne Constantinople (actuelle Istanbul), l’entrée de la nouvelle église rue Ampère présente des détails d’ornementation en mosaïque sous le fronton en pierre. La mosaïque du « Christ bénissant » est l’œuvre de Louis-Edouard Fournier. Il dessine également les frises du Grand Palais, avec la mise en œuvre de Auguste Biret, lui-même chargé des mosaïques de la façade du grand magasin du Printemps.
Façade du n°19 rue Ampère © CAUE de Paris - T. Ménivard
Juste à côté de l’église, au n°19 rue Ampère, se situe un bel immeuble à oriels réalisé par l’architecte Maurice Yvon. Architecte du ministère des colonies françaises, des pays du Protectorat et de l’Algérie à l’exposition universelle de Chicago de 1893, il est reconnu pour ses architectures d’inspiration mauresque, tel que le bâtiment de l’actuel Institut national du service public, situé au n°2 avenue de l’Observatoire.
L’école coloniale en 1917, photographiée par Charles Lansiaux © Paris Musées / Musée Carnavalet - Histoire de Paris
Croisement rue Paul Borel - rue Daubigny
n°2 rue Paul Borel © CAUE de Paris
Au n°2 rue Paul Borel, nous observons un bel immeuble dont les ornements de façades aux motifs géométriques, notamment à travers la référence aux pilastres, sont emblématiques du style Art déco. Les décors en fer forgé des balcons et portes, ainsi que les sculptures continuent à emprunter aux références végétales comme dans le style Art nouveau. Toutefois, l’arabesque a laissé place à des formes droites et épurées.
n°6 rue Daubigny © CAUE de Paris
Au n°6 rue Daubigny, se trouvent les immeubles d’habitation appartenant à la Compagnie des immeubles de la Plaine Monceau. Cette compagnie est créée en 1878 par l’homme d’affaires Antoine Herzog afin de lotir les terrains du quartier dont il est le propriétaire. Il confie la conception de ses immeubles à l’architecte Emile Lemenil, qui donnera l’exemple suivi par d’autres promoteurs et architectes du quartier en terme de composition de façades.
n°11 rue Daubigny © CAUE de Paris
Au n°11 rue Daubigny, les ateliers d’artistes sont la résidence de l’actrice Jane Essler au XIXᵉ siècle. Elle n’occupait que le rez-de-chaussée et le premier étage, qu’elle avait largement décoré d’œuvres d’art.
Photographie de Jane Essler par Delabarre et Cie © Paris Musées / Musée Carnavalet - Histoire de Paris
Angle rue Daubigny - rue Cernuschi
n°29 rue Daubigny © CAUE de Paris - T. Ménivard
Au n°29 rue Daubigny est construit un petit atelier d’artiste par l’architecte Jules Giboz, participant au pittoresque de la rue. Datant de 1892, il est destiné au peintre américain orientaliste Frederick Arthur Bridgman.
An interesting game, Frederick Arthur Bridgman, 1881 © Brooklyn museum
Affiche illustrée par Frederick Arthur Bridgman, 1898 © gallica.bnf.fr / bibliothèque Nationale de France
Aux n°5 et n°7 rue Cernuschi se trouvent également deux hôtels particuliers qui contrastent avec les larges et imposants immeubles de rapport environnants. Le n°5 rappelle l’architecture présente en Europe du nord, de par son pignon à gradins.
n°5 et n°7 rue Cernuschi © CAUE de Paris - T. Ménivard
Rue Monbel : architecture Art nouveau
Rue Monbel © CAUE de Paris
La rue de Monbel présente d’exemplaires immeubles appartenant au style architectural de l’Art nouveau. Ce style se caractérise par une prépondérance de l’ornementation de façade, se traduisant par des motifs d’inspiration végétale et du règne animal. Les formes courbes et galbées y sont à l’honneur, parfois de façon très exubérante, expliquant que l’on ait pu qualifier l’Art nouveau de « style nouilles ».
Les façades ondulées © CAUE de Paris
La suite de façades des numéros pairs de la rue Monbel, réalisée par les architectes C. Duval et E. Gonse, est un exemple de ce style architectural, par leur ondulation et la références aux trois « F » : faune, flore et femme. Dans les sculptures et balcons, les feuilles de vignes se mêlent aux grappes de fruits, et aux bouquets de fleurs. Tentez de reconnaître les motifs choisis pour chaque immeuble : vigne vierge au n°2, chêne au n°4, pin au n°6, houx au n°8.
n°47 boulevard Pereire © CAUE de Paris
L’immeuble à l’angle de la rue Monbel et du boulevard Pereire (n°7bis rue Monbel, n°47 bd Pereire), est construit en 1908 par l’architecte Gaston Martin. On reconnaît son style Art nouveau par les motifs sculptés représentant des végétaux et des personnages semblant prendre vie dans la pierre.
Détail sculpté © CAUE de Paris
14 rue Déodat de Séverac : architecture Art nouveau
La façade sur rue © CAUE de Paris
Cet immeuble datant de 1908 est construit par l’architecte Ernest Gente. Il offre une intéressante palette du vocabulaire architectural développé par le style Art nouveau. On y retrouve effectivement l’arabesque, le motif floral et la dissymétrie.
Carte postale ancienne montrant la rue Jouffroy © Ville de Paris / Bibliothèque historique, CPA-5269
Il se différentie des immeubles du même style observés précédemment, par sa toiture et ses trois derniers étages. Son dernier étage en attique, l’avant-toit et la toiture en auvent se retrouvent également dans les architectures d’Hector Guimard. C’est en effet le rapport étroit entre intérieur et extérieur qui fait de cet édifice un modèle d’architecture Art nouveau.
Immeuble de l’architecte Hector Guimard construit en 1928 au n°18 rue Henri Heine, 75016 © Collection photographique des archives de Paris
C’est avec un immeuble de style Art nouveau, le Castel Beranger, qu’Hector Guimard remporta le premier prix annuel du concours de façades de Paris en 1898. Cette compétition, qui s’est tenue entre 1898 et 1930 a ainsi participé à promouvoir ce style architectural, en favorisant des élévations plus pittoresques et originales les unes que les autres.
Gare de Pont Cardinet : architecture Art déco
La gare de Pont Cardinet © CAUE de Paris - T. Ménivard
La gare de Pont Cardinet est la gare de raccordement de la ligne d’Auteuil au chemin de fer de la petite ceinture, dont la gare Pereire-Levallois en est un arrêt. Cette ligne est créée par les frères Pereire lors du lotissement de la Plaine Monceau.
Emile et Isaac Pereire en 1900, par l’Atelier Nadar © gallica.bnf.fr/Bibliothèque nationale de France
Les frères Pereire sont d’importants entrepreneurs qui ont investi dans la construction de chemin de fer, favorisée par des lois nationales sur l’expropriation et un accès au crédit, ayant pour but d’adapter le pays à la révolution industrielle. C’est ainsi que dès 1835, ils créent la première ligne pour voyageurs de France, qui relie Paris à Saint-Germain prolongée ensuite jusqu’à Versailles.
▶️ Découvrez des images de l'inauguration de la première ligne voyageurs de Paris à Saint-Germain, SNCF - Médiathèque SNCF - Document à base d'archives.
L’horloge de la gare © CAUE de Paris - T. Ménivard
En 1852, ils construisent le chemin de fer d’Auteuil. Il a pour but de prolonger celui de la petite ceinture entourant Paris, permettant ainsi de desservir les faubourgs de la ville. Le raccordement se fait depuis la gare des Batignolles, devenue depuis la gare Pont Cardinet.
Expropriation de terrains nécessaires à l'établissement d'une gare de marchandises sur la commune de Batignolles-Monceaux, 1852 © gallica.bnf.fr/Bibliothèque nationale de France
Raccordement avec la gare des Batignolles, le 29 avril 1889 par Albert Broise © gallica.bnf.fr/Bibliothèque nationale de France
Même si la gare est mise en service dès 1854, le bâtiment actuel date de 1922. Cette architecture de béton armé est construite par l’architecte Julien Polti en remplacement du bâtiment historique, la gare de marchandises des Batignolles, détruite suite à l’extension des voies de desserte. Le remplissage en brique rappelle l’époque de construction, un matériau très utilisé pour les bâtiments industriels.
Carte postale ancienne de l’ancienne gare des Batignolles © Ville de Paris / Bibliothèque historique, CPA-5209
Activités annexes
Accéder au au parcours
Bus
Pereire (lignes 84, 92, 93, 163 et 341)
Métro
Pereire-Levallois (ligne 3)
Vélib'
Station n°17027 (place du Maréchal Juin / Pereire)
Station n°17047 (Courcelles / Pierre Demours)
RER
Pereire-Levallois (ligne C)